La tâche civilisatrice de la psychanalyse selon Freud

Le malaise dans la culture à l'éreuve de l'animalité

Chebili Saïd

L'Harmattan éd. 2002, 240p.

Le Malaise dans la culture à l'épreuve de l'animalité

L'auteur propose une lecture nouvelle du Malaise dans la culture de Freud en soulevant une question peu abordée jusqu'à maintenant. Pourquoi dans cette œuvre majeure, Freud n'a pas avancé de modèle de société qui tendrait au bonheur individuel de l'homme ?

Au-delà des interprétations classiques (l'homme n'est pas l'être débonnaire que l'on pense ; Freud est pessimiste), l'auteur nous entraîne vers une hypothèse plus novatrice. Il pense que dans le Malaise dans la culture Freud n'a jamais réussi à s'émanciper du doute sceptique. Son scepticisme épistémologique, véritable position philosophique, bride sa théorisation sur la question de l'animalité. L'oubli, voire le refoulement de cette dernière, obère sa réflexion car la prise en compte de l'animalité intervient dans toute considération sur le politique. Dès lors, Freud ne nous dit rien d'éventuelles propositions politiques pratiques. Voilà peut-être l'ultime limite de la tâche civilisatrice de la psychanalyse.

Mots-clés : Tâche civilisatrice de la psychanalyse - Refoulement de l'animalité - Scepticisme - Psychanalyse - Politique.

 

L'auteur est Psychiatre et philosophe. Il a déjà publié Figures de l'animalité dans l'œuvre de Michel Foucault (1999) et prépare actuellement un ouvrage sur l'Epistémologie des sciences de l'homme