dans cette rubriques une sélections des colloques qui concernent plus particulièrement l'Association pour la Fondation Henri Ey
Conférence de notre ami Humberto Casarotti "La desorganizacion del cuerpo psiquico: objecto de la psyquiatria" Dimanche 12 mai 2002
JOURNEES D ' ETUDES Salle de conférence de l'association
AQNDC 92 bis Bd du Montparnasse 75014 Paris SAMEDI 6 avril 9h30 -12h30 : La psychiatrie médico-légale,
de l'expertise à la question des soins des malades
dangereux. Table ronde autour de: Evry ARCHER, Michel DUBEC, Jacques
FEILLARD, Christian KOTTLER 14h30 18h: Quel hôpital psychiatrique aujourd'hui
? Table ronde autour de :Nicolas DISSEZ, Didier GOASGUEN,
Claude JEANGIRARD, Jean-Pierre RUMEN. DIMANCHE 7 avril 9h30 -12h30: Le démantèlement de la
clinique. Table ronde autour de :Marcel CZERMAK, Werner REIN,
Jean-Jacques TYSZLER, Hughes ZYSMAN 14h30 -18h :Destruction de la psychiatrie, disparition du
citoyen ? Table ronde autour de : Marcel CZERMAK., Dominique
DESANTI , Hélène L'HEUILLET, Charles MELMAN,
Denis SALAS. L'hygiénisme prophylactique ambiant
réalise une promotion : pivotant de la psychiatrie
à la santé mentale, les psychiatres seront
dorénavant des santémentalistes par
décret. Nul n'ignore cependant &endash; et les praticiens,
comme les politiques sont bien placés pour le savoir
&endash; qu'il est rare que l'on puisse atteindre
soi-même cette bonne santé, publique au
demeurant, que l'on ne cesse de prôner pour son
prochain. Serait-ce par contrainte psychologique ou par
corps. On s'étonnera qu'une lettre de mission,
qualifiant leurs tâches par anticipation,
dépossède les praticiens de leurs
responsabilités légitimes, et mandate &endash;
pour faire passer la pilule &endash; certains de leurs
collègues. Ils en seront assurément
remerciés, cependant que passera à la trappe
ce qui est notoire : que la psychiatrie dans son long effort
tâtonnant d'élaboration est d'abord
fabriquée et définie par les psychiatres,
même si certains cèdent sur leur discipline
pour placer des écrans entre leurs malades et
eux-mêmes. Oserait-on dire à un savant ce qu'est sa
mathématique, quand la charge de son écriture
et des problèmes qui en découlent, lui revient
? On sait le prix que certains payèrent. On peut rêver à des magiciens qui, devant
les graves difficultés ambiantes, lèveraient
nos hypothèques par la simple vertu de leur
idéologie et de la place d'où ils hypnotisent.
On sait qu'il n'en est rien. Mais il n'est pas sur que le
baquet de Mesmer ait fait son temps. Destruction de la psychiatrie : une clinique et des
praticiens en voie de disparition, comme tous le
reconnaissent, substitués par les normes d'un
pseudo-savoir statistiquement préétabli qui
laisserait accroire que nous tenons le bon bout pour peu que
la longe ne soit pas trop courte. Une science, légitime, bafouée par une
économie à laquelle elle s'est soumise pour
obtenir fonds et reconnaissance. Et, du coup, en
régression spirituelle. Une psychanalyse affrontée à des
exigences évaluatives dont les critères,
externes à son champ, ne peuvent que la
discréditer en même temps que le lieu
même d'où ces critères s'originent :
celui de la névrose contemporaine, serait-elle celle
de l'action publique. Une république doit quand même
répondre à cette petite demande : veut-elle
des citoyens dignes de ce nom et aptes à
répondre de leurs actes, ou des clones
consensuellement normés et dispensés de
l'autorité comme de la responsabilité de ce
qu'ils effectuent ? On peut toujours rêver à des
français sages, épargnés par les
toxiques, la délinquance et les malheurs conjugaux ou
économiques, bons fils et bons pères,
travailleurs pacifiques de leur trente-cinq heures, et enfin
étrangers à toute peine, mis à l'abri
de l'atmosphère déflagrante croissante,
à quoi nul droit ne peut répondre. La
réponse nous est connue et datée, celle de
toutes les illusions, à savoir : la religion ou la
botte. Cependant que la question est ailleurs,
masquée sous les oripeaux d'une éthique, soit
disant nouvelle, qui renverrait la peine légitime des
hommes au vestiaire d'un « combat d'arrière
garde » voire d'une ringardise hilarante. Nous avons
beaucoup appris des jeunes gardes, qu'elles soient brunes,
rouges ou de quelque autre couleur : elles ont toujours
suivi les vieux renards. Evoquera-t-on, pour les plus charpentés, la
lente érosion morale entraînée par
l'abdication progressive des principes, devant des pouvoirs
qui ne seraient soucieux que d'un « Bien » dont
personne, à ce jour, ne peut aisément donner
la définition. Sauf à opérer du lieu de
la perversion : révéler à l'autre ce
que serait sa vérité supposée, tout en
s'alimentant de son angoisse. Comment alors, lutter contre
les addictions, seraient-elles médicamenteuses avec
Autorisation de Mise sur le Marché ? Marcel Czermak Post Scriptum : quelques amis d'autres disciplines
nous font remarquer que ce que nous écrivons de notre
propre lucarne vaut tout autant pour eux-mêmes. Ils
nous confirment ainsi que c'est bien comme missionnaires de
la médecine que nous sommes placés.
Les Neurosciences et la Conscience à l'honneur sous la présidence du prix Nobel de medecine G. Edelman à l'invitation du Pr Begon de la Faculté de médecine Poitiers (biophysique) secrétaire scientifique du Programme
sous la Présidence d'honneur du Professeur Gerald Edelman, Prix Nobel de médecine organisé par : L'Académie Européenne interdisciplinaire des sciences
Conservatoire National des Arts et Métiers CNAM - Paris (nombre de places limité à 800)
Programme, Information, Inscriptions : PubliHelp 12 rue Caillaux 75013 Paris Tel : 01 44 06 07 08 E-mail : conference@publihelp.fr Argument du Colloque |
Mise au point des connaissances
La connaissance anatomique et biologique des processus de la pensée a bénéficié de deux révolutions : la révolution des sciences cognitives inspirée de l'informatique (algorithmes, mémoires, computation) et la révolution neurobiologique (sélection de groupes neuronaux, interconnexions, neuromédiateurs, représentations psychoneurobiologiques). L'actualisation et la synthèse de ces connaissances est l'objet du présent congrès. La participation des Pères-fondateurs des neurosciences : G Edelman, J Delacour, W Singer, M Jouvet, J Vincent, est à ce titre un signal fort. L'exposé inaugural du Professeur G Edelman éclaire la thématique des débats : « De la Dynamique du cerveau à la Conscience ; Comment la matière devient Imagination ». L'esprit repose sur la matérialité du cerveau, en tant que système neurobiologique au remodelage dynamique. La Conscience est un état mental qui intègre, avec intentionnalité, l'ici et le maintenant d'une situation, et le vécu intime associé. La neurobiologie explique, de la même façon, pensées objectives et subjectives. Toute représentation psychologique a un équivalent neurobiologique. Ces fondements de la Conscience font l'objet de la 2ème session. Les 3ème et 4ème sessions abordent les modifications cliniques de la Conscience et leurs traitements. Les altérations neurologiques ont une valeur heuristique. S'agissant de la psychiatrie et de la psychanalyse, les neurosciences en relancent l'intérêt, en donnant à la psyché un substrat neurobiologique que Freud, lui- même, avait postulé. On conçoit alors qu'au-delà de leur action sur les récepteurs, les psychotropes ont un effet sur les représentations mentales. La 5ème session est celle des synthèses, avec les théories neuropsychologiques. Le philosophe est là pour la critique épistémologique. La dernière session imagine ce que sera une Conscience artificielle. Unité ou pluralité de la Conscience sont le sujet du débat final. Mais bien d'autres thèmes seront abordés : Le sommeil paradoxal et le rêve, le remodelage dynamique de la mémoire, l' imagerie cérébrale de la cognition, le renouveau conceptuel de la Psychose. Les Neurosciences sont la clé des processus d'apprentissage, des comportements sociaux, des dysfonctionnements neurologiques et mentaux. Plus que jamais, elles sont le socle de la psychologie, de la neurologie et de la Psychiatrie.
Professeur François Bégon Secrétaire scientifique du programme |