le Livre Blanc

de la Fédération Française de Psychiatrie


Il me semble que la « Place et spécificité de la Psychiatrie au sein de la Médecine » (titre qui peut, si nécessaire, être modifié) est un thème qui peut être décliné sous plusieurs angles (non exhaustifs _ toutes vos suggestions seront d’ailleurs les bienvenues). Nous n’éviterons pas une certaine redondance avec les autres chapitres, mais j’imagine que le travail des différents rapporteurs consistera à harmoniser l’ensemble.

N’oublions pas que l’esprit du livre blanc est de dresser un état des lieux, d’être lisibles par des non spécialistes et de déboucher sur des propositions concrètes à l’attention de nos divers décideurs.

Merci de retourner ce questionnaire, soit par fax au 01 48 04 73 15, soit par mail à silla.consoli@hop.egp.ap-hop-paris.fr (en faisant un copier-coller et en complétant sur votre mail). Voici donc quelques interrogations :

Pr Silla CONSOLI Coordonnateur




- La psychiatrie, ses savoirs et ses pratiques, se sont-ils désolidarisés progressivement du champ médical en affirmant le statut d’une spécialité « pas comme les autres » ou à l’inverse assiste-t-on à un rapprochement (fructueux ? dangereux ?) entre Médecine et Psychiatrie ?

- Quel rôle joue l’intégration croissante de la psychiatrie de secteur dans les hôpitaux généraux, dans l’identité de la psychiatrie et les rapports psychiatrie-médecine ?

- Quelle importance reconnaît-on aujourd’hui à la « Psychiatrie de Liaison » ? Quels en sont les moyens ? les structures ? la reconnaissance administrative ?

- Nos internes en psychiatrie sont-ils mieux formés à la médecine et aux interactions somato-psychiques que jadis (et réciproquement pour les internes en médecine) ?

- Quelle est la place de la psychiatrie dans les activités transversales multidisciplinaires ou dans des dispositifs de soins et de prévention élargis (ECIMUD, douleur, alcoologie, maisons de santé des adolescents, etc...) ?
- Les médecins généralistes (et les spécialistes d’organe) se sentent-ils plus compétents que jadis et doivent-ils être encouragés à prendre en charge les troubles mentaux et du comportement que présentent les patients qu’ils suivent pour des raisons somatiques ?

- L’expérience d’équipes mobiles en hôpital général rattachées à un secteur de psychiatrie ou à un établissement psychiatrique, qui ont fait la preuve de leur intérêt dans le cadre du VIH, est-elle transposable et dans quelles limites au reste des pathologies somatiques ? Y-a-t-il des expériences d’équipes mobiles en psychogériatrie ?

- Quel est l’intérêt des services de médecine ou de chirurgie en CHS, totalement ou largement dédiés à la prise en charge somatique des patients psychiatriques ?

- Quel est l’intérêt des consultations multidisciplinaires consécutives ou conjointes (un somaticien au moins et un psychiatre) et pour quels types de pathologies ?

- Quelles sont les conditions et les évolutions possibles pour un partenariat entre psychiatres et psychologues exerçant en médecine à l’hôpital général ?

- Quels sont les usages possibles et les limites du recours à des instruments de dépistage psychiatrique en médecine, confiés à des médecins et/ou à des infirmiers ?

- Quel est l’état de la formation, en France, à la psychologie médicale, à la psychiatrie de liaison, la psycho-oncologie, etc.

- La psycho-oncologie constitue-t-elle une pratique spécifique ou n’est-elle qu’un exemple de psychiatrie de liaison ?

- Quelle peut être la place du secteur libéral dans la prise en charge psychiatrique/psychothérapique des patients médicaux ? Et le rôle des réseaux de soins ? Les psychiatres libéraux se sentent-ils à l’aise pour suivre des patients malades physiquement ?

- Quelles structures existent (ou n’existent pas) pour le prise en charge des patients médicaux avec troubles neuro-comportementaux (blessures cérébrales, séquelles d’AVC, Huntington, etc...) ?

- Y-a-t-il en milieu hospitalier des pratiques émergentes, porteuses pour la création de liens entre psychiatres et médecins (consultations génétiques, électro-stimulation, greffes, effets iatrogènes de l’immunothérapie, etc.) ?

- Quelles peuvent être les places respectives des Techniques Cognitivo-Comportementales et des thérapies d’inspiration psychanalytique pour les patients médicaux ?

- Quel peut être le rôle promoteur des associations et sociétés savantes pour poursuivre le rapprochement entre médecine et psychiatrie ?


Dernière mise à jour : mardi 8 janvier 2002 17:25:53

Dr Jean-Michel Thurin