le Livre Blanc

de la Fédération Française de Psychiatrie


18. Quelle place attribuez-vous à la dimension de prévention dans l’offre de soins (en prenant un exemple)



Quand les études sur le suicide démontrent que dans 2 cas sur 3 le patient a consulté peu de jours avant, il est urgent de prendre en compte la difficulté de cette demande de soins afin de lui permettre d'advenir.

Martine Burdet Dubuc

L'investissement prioritaire pour demain : Teaching/training: Formation des professionnels de santé, des proches, des patients.......Dépistage, prévention des complications.... réhabilitation.....destigmatisation.....

Vincent Camus

Une disponibilité de faculté d'écoute attentive et professionnelle économise bien des pugilats dits thérapeutiques ....

Paul Cleirec

Pour la prévention secondaire et tertiaire : quand on soigne un sujet, on l'aide et on aide son entourage à continuer dans la santé mentale. Pour la prévention primaire par le service de soins, je n'y crois guère. Nous manquons de temps, nous voyons les demandes de soins affluer. Serait-ce à nous et non aux éducateurs de faire l'éducation, alors que nous apprenons à gérer avec la pénurie ?

Patrice Duquenne

Prévention à quel niveau? Dans l'ensemble, mieux faire connaître la psychiatrie et ses structures, renforcer les liens avec les médecins de ville et les structures médico-sociales ou sociales en général. Par exemple, participer aux structures des communes ou du département concernant les populations en difficultés ( ex: R.M.I.), y participer directement ou par l'intermédiaire de paramédicaux.

A. Fournier

Qui dit prévention parle d'anticipation et suppose une connaissance du devenir. La vaccination previent, mais en psychiatrie la prevention de la schizophrenie.......

Christian Richard-Foy

Elle doit toucher tous les domaines comme je l'ai déjàproposé

Ghizlane Benjelloun

Réservant à nouveau ce qui concerne la psychiatrie infanto-juvénile, je ne discerne pas clairement où pourrait se placer la prévention dans la psychiatrie de l'adulte, si ce n'est la prévention de la rechute, dans la psychose périodique maniaco-dépressive, avec l'usage prolongé des normo-thymiques, au risque d'ailleurs de transformer cette affection en une maladie chronique.

Georges Lanteri Laura

La place dans une prévention primaire est difficile à déterminer. Cela est plus parlant dans une prévention secondaire. Les exemples les plus évidents se trouvent sans doute en pédo-psychiatrie dans la détection précoce des troubles depuis le nourisson jusqu'à l'adolescent en crise, ce qui permet de limiter la "fixation" ou le développement des pathologies

Charles Alezrah

Peu, c'est plus un souci de société que celle d'un spécialité . En psychiatrie , s'occuper de prévention m'a paru toujours un évitement de notre propre difficulté à soigner, de nos échecs ; l'humain produira toujours des symptômes, échappera toujours à ce qui est contrôlé....Créer des unités spécialisées pour les bébés me paraît un luxe quand les moyens sur le secteur sont insuffisants pour répondre aux demandes de soins. Les bébés sont très suivis par ailleurs dans diverses structures sociales, médicales, pédagogique .....Notre rôle est de soigner un bébé malade et à proximité.

Brigitte Helen


Dernière mise à jour : jeudi 13 juin 2002 8:29:36

Dr Jean-Michel Thurin