le Livre Blanc

de la Fédération Française de Psychiatrie


20. Comment peut-on vivre en continuant à avoir des soins (à se soigner) tout en assumant un handicap ?



Comment peut on vivre sans continuer a avoir des soins même en assumant un handicap ? PS Sur le plan methodologique : Comment allez vous traiter un questionnaire a reponses aussi ouvertes ???

Vincent Camus

Confère ci-dessus.

Paul Cleirec

C'est à chacun d'en décider (chacun = les porteurs de l'handicap ou ses représentants - les associations, éventuellement - , pas aux médecins, si ce n'est qu'en terme de conseillers), mais cela dépend énormément du type et de la profondeur de l'handicap (parfois très loin de la légèreté apparente des troubles anatomocliniques). Toujours est-il que la question subsidiaire actuelle (en rapport avec les progrès des diagnostics encore à venir) est : Aura-t-on le désir de les laisser naître et vivre ? N'est-ce qu'une question économique ou de responsabilité juridique (et bien sûr toujours au moins financièrement médicale). Légiférer toutes les questions de conscience, en particulier en matière d'handicap mental, me semble une aberration (pas génétique, celle là). Donnons-leur (à eux et à leur famille) plutôt toutes les facilitations à vivre dignement. Par ex : décider que pour tel handicap, la retraite devrait survenir à tel âge, me semble un avantage empoisonné équivalent pour certains à une mise au rebut. Offrons-leur des possibilités et non des lois et des règlements inflexibles et inhumains.

Patrice Duquenne

Dans une société où la solidarité est renforcée vis-à-vis des handicapés et qui s'adapte à la prise en charge des handicapés et ceci dans une reconnaissance mutuelle : pour la société accepter le handicapé et pour le handicapé accepter son handicap.

A. Fournier

Comme tous les "handicapés physiques" de la planéte.

Christian Richard-Foy

Assumer sa maladie passe par une moindre stigmatisation de la maladie mentale. Toute personne doit avoirconscience de ses limites et ne pas jeter la pierre. Le moi est sérieusement atteint mais ce n'est point irrévocable, une bonne insertion dans la société et une affirmation de soi dans plusieurs domaines peuvent remettre le bateau à flot.

Ghizlane Benjelloun

Je ne vois pas clairement le sens de la question, mais je reste très dubitatif sur la légitimité de la notion théorique de handicap en psychiatrie - réserve faite de l'usage pratique de l'allocation homonyme.

Georges Lanteri Laura

Il faut choisir entre "le meilleur des mondes" ou "laissons nous vivre..."

Charles Alezrah

Si on assume son handicap on va bien. C'est pour cela que la souffrance psychique ne peut pas conçue comme un handicap . Mais c'est essentiel de considérer la souffrance psychique en tant que tel : affaire de sujet plutôt que de maladie, plutôt que de handicap !

Brigitte Helen

il n'y a qu'à regarder autour de soi et à en parler plutôt que de ne parler que de ce qui ne va pas, comme si cela pouvait nous prémunir. Ecoutons le témoignage de ceux qui vivent ou ont vécu l'épreuve, nous en sommes toujours plus riches. Encore faut-il supporter l'idée que cela peut nous arriver.

Marie-Françoise Livoir Petersen

Question bizarre... Le handicap n'est qu'une conséquence sociale de la maladie ou de l'infirmité (cf. WOOD). Il n'empêche pas de recourir aux soins.

Bernard Jolivet et Frédéric Raffaitin


Dernière mise à jour : jeudi 13 juin 2002 9:13:43

Dr Jean-Michel Thurin