ÉPIDÉMIOLOGIE EN PSYCHIATRIE : répertoire des travaux francophones de 1989 à 1994
Morbidité traitée
Morbidité psychiatrique infanto-juvénile. Prise en charge en Loire-Atlantique. Incidence annuelle
1989
F. CASADEBAIG CCOMS, Centre Paul Broca, 2 ter r d'Alésia, 75014 PARIS
N. QUEMADA même adresse
Objectifs
Obtenir des données épidémiologiques sur les cas traités en psychiatrie infanto-juvénile à l'échelon d'un département.
Comparer les caractéristiques socio-démographiques des patients à celles de la population générale de mêmes âges.
Méthodologie
La population concernée est celle des enfants et adolescents du département de Loire-Atlantique entrant pour la première fois ou réentrant durant l'année 1985 dans l'un des services de soins psychiatriques, public ou privé, ambulatoire ou hospitalier.
Les données sont enregistrées sur un questionnaire rempli sous la direction du responsable médical.
Les données enregistrées concernaient d'une part les données socio-démographiques, d'autre part une liste de symptômes et une référence diagnostique de base adaptée de la classification triaxiale utilisée au centre A. Binet.
Résultats
La recherche a touché 80% de la nouvelle file active telle qu'elle a été enregistrée à la DASS.
67% des participants sont de nouveaux entrants.
On retrouve la classique sur-représentation des garçons (65%) et des classes d'âges 5-9 ans. Au contraire les adolescents sont très sous-représentés. On retrouve le rôle prépondérant de l'école comme intermédiaire entre les familles et les services de psychiatrie, souligné encore à travers les motifs de consultation pour difficultés scolaires. Les situations de dissociation familiale amènent à la consultation plus de filles que de garçons chez les plus de 10 ans.
Mots-clefs
Psychiatrie infanto-juvénile - Scolarité - Famille
Publications
CASADEBAIG F, QUEMADA N. Morbidité psychiatrique infanto-juvénile. Prise en charge en Loire-Atlantique. Incidence annuelle. Information Psychiatrique, 1989, 9, 945-953.
Etude des troubles psychologiques et psychiatriques chez les enfants et les adolescents du canton de Loriol (Drôme) 1988-1989
1989
J.P. CHAMPANIER CHS "Le Valmont", BP 16, 26760 MONTELEGER, Tél 75.75.60.43
J.P. FERLEY CAREPS, Pav. D, CHU, BP 217, 38043 GRENOBLE CEDEX, Tél 76.42.81.21 (postes 5838-5837)
H. DESPINOY CHS "Le Valmont", BP 16, 26760 MONTELEGER, Tél 75.75.60.43
Objectifs
Alertée par les partenaires de terrain d'un nombre anormalement élevé de troubles mentaux et psychologiques chez les adolescents et les enfants du canton de Loriol, Drôme (16000 habitants), l'équipe de pédopsychiatrie de secteur public menait une enquête épidémiologique avec le concours du CAREPS de Grenoble à la recherche de phénomènes psychopathologiques particuliers, dans le but d'y apporter si possible des remèdes.
Méthodologie
L'étude a porté sur 354 sujets examinés par les équipes du secteur public (CMP), du CMPP, de la PMI et de l'Education Nationale, en se référant à la classification française des troubles mentaux (Mises et coll.), l'âge le plus élevé étant de 15 ans. Il s'agissait donc d'une population ciblée, pour laquelle une demande de soin était formulée.
Nous devions individualiser les cas susceptibles d'une prise en charge thérapeutique, caractériser les troubles et de cerner le poids des facteurs somatiques et environnementaux dans la genèse des organisations pathologiques.
Résultats
Pour l'ensemble de la population étudiée, le taux de prévalence minimum de morbidité a été établi à 92 pour 1000, alors que pour le seul recrutement du secteur de pédopsychiatrie, il atteignait 23,8 pour 1000 soit un taux nettement supérieur à celui de 12,52 pour 1000 retenu lors d'une enquête nationale de 1986 (DGS, file active de 292 secteurs de pédopsychiatrie).
Les troubles psychopathologiques variaient selon l'âge et la structure d'accueil, mais dans l'ensemble, les troubles des fonctions instrumentales dominaient avec 41% des cas et principalement les troubles du langage (23% des cas). En pédopsychiatrie publique, on mettait en exergue des troubles névrotiques dans 11% des cas et des psychoses dans 4% des cas, chiffres inférieurs à ceux de l'enquête Quemada de 1988.
Chez les enfants de 0 à 4 ans, les troubles étaient à expression psychosomatique, et d'une façon générale, les manifestations névrotiques augmentaient avec l'âge 4% de 0 à 4 ans, 8% de 5 à 9 ans, 11% de 10 à 14 ans.
Globalement, les facteurs étiologiques organiques n'étaient individualisés que dans 15,7% des cas, dont 6,5% de facteurs périnataux. Le rôle des facteurs environnementaux s'avérait massif à hauteur de 77,4% des cas avec plusieurs facteurs s'additionnant (3 facteurs 16,1%, 4 facteurs 11,3%).
On observait chez 2/3 des sujets des perturbations psychologiques dans la famille ou des troubles mentaux (pathologie mentale d'un ou des deux parents code 215 : 86 cas) et à titre de comparaison, on trouvait deux fois plus de parents divorcés que dans la population générale (statistiques INSEE Drôme 1982).
Ces données chiffrées ont servi d'argumentation à l'implantation d'un CMP, donnant des pistes pour un travail de liaison avec divers partenaires du secteur dans un but de prévention.
Mots-clefs
PMI - CMP - CMPP - File active - Classification des Troubles mentaux des Enfants et Adolescents - Secteur de Pédo-Psychiatrie
Publications
CHAMPANIER JP, FERLEY JP, DESPINOY H. Recherche sur les troubles psychologiques et psychiatriques des enfants et des adolescents du canton de Loriol. Congrès d'Epidémiologie Psychiatrique, Bordeaux, 2-3 juin 1989.
CHAMPANIER JP, FERLEY JP, DESPINOY H. Place des concepts psychanalytiques en pratique pédopsychiatrique avec les familles en difficultés sociales. Journée d'étude organisée par l'Association Régionale des Présidents de CME, Bourg-en-Bresse, 30 novembre 1993.
Recherche-action sur les difficultés d'évolution de l'enfant de 4 à 5 ans
1991-1992
Ch. DUPERRON PMI, MASSDO, 13 r Maréchal Saillant, 61013 ALENCON CEDEX, Tél 33.26.74.00
M.Th. VALLA-LEQUEUX 21 r de l'Arquette 14000 CAEN, Tél 31.52.18.52
P.F. POUTHIER CREAI de Basse-Normandie, 19 r du Général Moulin, 14000 CAEN, Tél 31.75.15.20
J. SILLIERE Centre Médico-Psycho-Pédagogique d'Alençon, 14 r de Bretagne, 61000 ALENCON, Tél 33.26.59.85
A. COLLIGNON ORS de Basse-Normandie, 9 bis r de St-Germain, 14000 CAEN, Tél 31.73.47.93
Objectifs
Mesurer la prévalence des troubles d'évolution de l'enfant de 4 à 5 ans dans le département de l'Orne.
Etudier la nature du suivi des troubles.
Vérifier que 10% environ des enfants présentent des difficultés non accompagnées de l'aide ou des soins appropriés.
Sensibiliser les personnes concernées sur l'importance de prendre en charge ces problèmes à cet âge.
Méthodologie
Constitution d'un échantillon représentatif de 1500 enfants sur 3892 par tirage au sort de 99 écoles sur une base de sondage stratifiée sur la zone d'habitat (rural, ZPIU, urbain) et le nombre d'enfants en moyenne section de maternelle. Les données sont recueillies lors d'examens de PMI au moyen d'un questionnaire conçu à cet effet, rendu anonyme avant traitement. Ce dernier a été réalisé avec PCSM et Excel. Les résultats sont présentés sous forme de pourcentages et d'effectifs estimés (avec leurs intervalles de confiance à 95%) pour l'ensemble de la classe d'âge sur la base du recensement de 1990 ; ils sont donnés en fonction du sexe, de la zone d'habitat, de la catégorie socioprofessionnelle (CSP) et du niveau d'études des parents. L'effet de ces facteurs sur les variables qualitatives est testé par le test du chi-deux et sur les variables quantitatives par le test-t de Student ou l'analyse de la variance.
Résultats
Les troubles de l'adaptation et/ou du comportement sont presque aussi fréquents que les troubles du langage (17,2% +/- 1,9%) avec un excès significatif (p=0,001) chez les garçons (20,4% +/- 2,9%) par rapport aux filles (14,0% +/- 2,5%). La prévalence ne diffère pas selon le secteur d'habitat ni selon la CSP du père. Par contre elle est d'autant plus élevée que le niveau scolaire parental est bas : de 11% +/- 4,0% pour le niveau d'études supérieures à 26,7% +/- 15,8% en cas d'absence de scolarité (p=0,003).
En ce qui concerne le suivi, les troubles de l'adaptation ne sont pris en charge que dans 27% des cas (seuls les troubles du langage ont un taux de suivi plus faible : 20%). Parmi l'ensemble des problèmes comportementaux diagnostiqués par les médecins de PMI, 6,6% ont été dépistés le jour de l'examen, 6% étaient déjà repérés (au moins par les parents) mais non suivis, 2,9% étaient suivis par le médecin traitant et 1,6% bénéficiaient d'une prise en charge spécialisée. Ainsi 12,6% des enfants présentaient des difficultés d'adaptation non suivies.
Mots-clefs
PMI - Enfant 4-5 ans - Difficultés d'Evolution - Prise en charge des Problèmes de Santé - Prévalence
Publications
ORS de Basse-Normandie. Recherche-Action sur les difficultés d'évolution de l'enfant de 4 à 5 ans. Résultats
de l'enquête épidémiologique. Avril 1993, 94 p.
ORS de Basse-Normandie. Prévention des troubles d'évolution du jeune enfant. Recherche de la sensibilité et de la spécificité d'un outil d'aide à l'appréciation de l'état médico-psychologique des enfants de 4 ans. Juin 1993, 28 p.
Orne : diagnostic et soins des difficultés d'évolution du jeune enfant, dans "Le point santé enfance" n 36, juillet/septembre 1994. Publication de la DGS-DAS, p 19-21.
Les préadolescents en Corse
1990-1991
F. FACY INSERM U.302, 44 ch de Ronde, 78110 LE VESINET Tél (1) 34.80.24.47
C. CARON PIJ Corse du Sud, BP 85, 20000 AJACCIO, Tél 95.29.36.69
M. RAMIREZ (Analyses statistiques)
S. HENRY " "
G. FERRAND Association A. Cardalina (Réalisation)
LESUEUR et coll. Médecins scolaires "
Objectifs
Approfondir la connaissance des problèmes de santé et des diffcultés relationnelles avec l'environnement scolaire, familial ou social liés à l'adolescence. Suggérer la mise en place de mesures.
Méthodologie
Définition d'un échantillon représentatif des préadolescents corses à partir des listes des enfants inscrits en 1989-1990 dans les établissements scolaires.
Passation d'un autoquestionnaire, d'épreuves scolaires (à l'école) et, avec l'accord des parents, entretien individuel avec le médecin scolaire.
Résultats
La grande majorité des jeunes connaissent peu de problèmes de santé et d'adaptation. Les épisodes de violence deviennent plus fréquents chez les garçons et l'ennui apparaît qui culmine chez les adolescentes (4 fois plus que les préadolescents). Une classe "d'accidentés" apparaît dans la typologie des préadolescents comme dans celle des adolescents : la corrélation est faite avec la consommation d'alcool.
Mots-clefs
Préadolescents - Corse - Caractéristiques scolaires - Caractéristiques médicales - Analyse typologique
Publications
Ce travail va faire l'objet d'une plaquette à l'occasion d'un colloque INSERM : Santé Mentale et Adaptation Sociale de l'Enfant au Jeune Adulte. Ajaccio, 20-21-22 octobre 1994.
Suivi d'un groupe de 107 patients hospitalisés à l'adolescence en psychiatrie. Evaluation après 11 ans.
1989-1994
F. FERRERO Clinique Psychiatrique Universitaire, 1008 PRILLY LAUSANNE (Suisse), Tél (41(long-f)21) 643.63.02
V. GIACOMINI-BIRAUD IUPG, Service de Psychiatrie II (Pr A. Haynal) 16-18 bd Saint-Georges, 1205 GENEVE (Suisse), Tél (41-22) 321.14.22
L. TRICOT même adresse
M. ARCHINARD " "
I. ZABALA " "
Objectifs
Mieux connaître l'évolution d'un groupe de patients hospitalisés à l'adolescence dans le cadre d'une étude longitudinale.
Méthodologie
Elaboration d'un questionnaire original.
Passation du questionnaire lors d'un entretien direct avec les intéressés.
Résultats
11 à 15 ans après la première hospitalisation, seuls 55 patients ont toujours un domicile dans la région genevoise, pour 35 l'adresse est inconnue, et 17 sont décédés. 24 patients (14 hommes sur 21 et 10 femmes sur 34) ont accepté d'être revus. Si plus de 50% des patients n'ont jamais été réhospitalisés à la suite de cette hospitalisation à l'adolescence, l'évolution sur les plans de la formation professionnelle et de l'ajustement social est très mitigée. En outre, de nombreux patients ne parviennent pas à assumer leur responsabilité de parents. Seuls 7 patients ont bénéficié d'un soutien psychiatrique, dont 2 d'une psychothérapie. Les 17 décès à ce jour sur 107 patients (16%) constituent l'un des aspects les plus inquiétants de ces résultats.
Mots-clefs
Etude longitudinale - Adolescents - Mortalité
Publications
FERRERO F, TRICOT L, GIACOMINI-BIRAUD V, ARCHINARD M, ZABALA I. Hospitalisations psychiatriques à l'adolescence. Evaluation après 7 à 11 ans d'un groupe de 107 patients. Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'Adolescence, 1990, 38, 463-469.
GIACOMINI-BIRAUD V, FERRERO F, ZABALA I, TRICOT L. Suicide, Suicidal Behaviour and Mortality in Adolescent Patients admitted to a Psychiatric Hospital. Ferreri G, Bellini M, Crepet P (Eds) Monduzzi, Bologne, 1990, 931-936.
FERRERO F, GIACOMINI-BIRAUD V, ZABALA I, TRICOT L. Suicide, Suicidal Behaviour and Mortality in Adolescent Patients : a 10 Year Follow-up Study. In "Suicide Behaviour in Europe - Recent Research Findings". Crepet P, Ferrari G, Platt S, Bellini M (Eds), John Libbey - CIC, Rome-London, 1992, 161-167.
FERRERO F. Suizidrisiko bei Jugendlichen. Dans Newsletter, Ass. suisse de l'interv. de crise et de la prévention du suicide, 1993, 2, 3.
GIACOMINI-BIRAUD V, ZABALA I, TRICOT L, FERRERO F. Devenir d'une population d'adolescents hospitalisés : Résultats
d'une étude longitudinale (à paraître).
Evaluation des besoins en structures pour les adolescents et jeunes adultes gravement dépendants en raison d'une pathologie et/ou d'une déficience mentale sévère
1990-1993
M.F. GAUSSET GFEP, Hôpital Saint-Jean-de-Dieu, 290 rte de Vienne, 69373 LYON CEDEX 08, Tél 78.09.78.91
J.M. GUILLAUD-BATAILLE SIEM, CHS Le Vinatier, 95 bd Pinel, 69677 BRON CEDEX, Tél 72.35.85.09
H. BEYER Hôpital St-Jean-de-Dieu, 290 rte de Vienne, 69373 LYON CEDEX 08, Tél 78.09.78.46
C. VALADIER, S. MANIFICAT, D. CLERE, N. VILLAND
Objectifs
Mesurer l'incidence des cas de jeunes adultes gravement dépendants dans le département du Rhône.
Décrire cette population : sur un plan clinique (pathologie mentale et désavantage social), au niveau du parcours institutionnel et des soins dans l'enfance, et aussi en terme de besoins individuels pour l'avenir.
Mener, en parallèle, un travail collectif sur le type des structures à promouvoir pour cette population (groupe d'experts).
Méthodologie
Enquête épidémiologique classique en 2 temps :
- screening sur dossier à la CDES du Rhône,
- enquête en population avec 2 volets : auprès des équipes des institutions prenant en charge le sujet, auprès des familles.
Outils : CFTMEA - CIH - PENDISCAN.
Résultats
Une centaine de jeunes très dépendants arrivent à l'âge adulte chaque année dans le Rhône. Ils ont besoin d'une prise en charge permanente à plusieurs niveaux : soins, hébergement, occupation et éducation.
Cette population associe toujours un trouble psychopathologique (psychose ou trouble de la personnalité) et une déficience mentale sévère profonde ou moyenne. En outre, des scores bas aux items des désavantages attestent de la perturbation importante de la relation socius-individu.
Les projets d'avenir envisagent un placement à temps plein. La moitié des projets risquent de ne pas aboutir par manque de place.
Pour prendre en charge cette population, le groupe d'experts préconise la création de petites structures fédérées en réseaux ; elle insiste sur les moyens en personnel : ratio (1,5 à 2), qualification, formation en cours d'emploi, mobilité et polyvalence, et demande que des bases réglementaires plus solides soient données au principe de double tarification pour un financement satisfaisant.
Mots-clefs
Grande Dépendance - Déficience mentale sévère - Structures sanitaires - CFTMEA - CIH
Publications
GAUSSET MF, VALADIER C, MANIFICAT S, CLERE D, BEYER H, GUILLAUD-BATAILLE JM. Prise en charge des adolescents et adultes jeunes actuellement gravement dépendants d'autrui et qui risquent de le rester en raison d'une pathologie et/ou d'une déficience mentales sévères. Evaluation des besoins en structures dans le Rhône. Bilan de la pré-étude de faisabilité. 15 janvier 1991.
GAUSSET MF, GUILLAUD-BATAILLE JM, VALADIER C, BEYER H, FONTAINE, CLERE D. Enquête épidémiologique départementale sur les adolescents et jeunes adultes gravement dépendants en raison d'une pathologie et/ou d'une déficience mentale sévères. Résultats
de la première phase de l'enquête (screening à la CDES). Mai 1992.
BEYER H, GAUSSET MF, GUILLAUD-BATAILLE JM, VALADIER C, FONTAINE, CLERE D, JUNCKER Ch. Propositions du groupe "d'experts". Aoñt 1992
GAUSSET MF, VALADIER C, BEYER H, CLERE D, FONTAINE, GUILLAUD-BATAILLE JM, JUNCKER Ch. Recherche sur les besoins en structures pour les adolescents et jeunes adultes gravement dépendants en raison d'une pathologie et/ou d'une déficience mentale sévères. Le travail du groupe d'experts. Février 1993.
GAUSSET MF, GUILLAUD-BATAILLE JM, VALADIER C, BEYER H, CLERE D, FONTAINE. Recherche sur les besoins en structures pour les adolescents et jeunes adultes gravement dépendants en raison d'une pathologie et/ou d'une déficience mentale sévères. Rapport final de l'enquête épidémiologique départementale du Rhône. Février 1993
Psychiatrie non-institutionnalisée : une expérience en pédopsychiatrie
1993
M.L. KAYAALP Université d'Istanbul, Faculté de Médecine de Cerrahpasa, Service de Psychiatrie, CERRAHPASA/ISTANBUL (Turquie)
Correspondance : Sifa sok.12/8, 81310, MODA/ISTANBUL (Turquie)
Tél 90.216.3379683
A. GURDAL même adresse
Objectifs
Décrire le profil socio-démographique et clinique des enfants adressés en consultation de pédopsychiatrie.
Etudier la corrélation entre les données socio-démographiques et les diagnostics évalués d'après la Classification Française des Troubles Mentaux de l'Enfant et de l'Adolescent.
Méthodologie
Les dossiers de tous les enfants (N=350) qui ont été adressés au cours d'un an ont été examinés rétrospectivement par deux cliniciens dont l'un avait déjà reçu tous les cas en consultation. Les cas ont été évalués d'après la CFTMEA. Pour les analyses statistiques on s'est servi du test khi carré et de l'analyse factorielle.
Résultats
Il est à noter les faibles pourcentages des enfants adressés par l'école (2.6%), des enfants adoptés (0,6%), des parents divorcés (5.7%), d'alcoolisme parental (4.3%), des familles immigrées (18.6%) dans cet échantillon. Ce qui fait penser qu'au contraire de ce que l'on attendait, l'explosion démographique n'a pas encore des répercussions perceptibles par la clinique pédopsychiatrique. Quant aux diagnostics, les quatre principales catégories de diagnostic respectent les fréquences observées en France. Il en va de même pour la répartition des diagnostics en fonction des sexes.
Mots-clefs
Classification en Pédopsychiatrie - Psychiatrie transculturelle - Facteurs socio-culturels
Morbidité psychiatrique infanto-juvénile : devenir à un an de la prise en charge d'une cohorte d'enfants et d'adolescents
1992
N. QUEMADA CCOMS, 2 ter r d'Alésia, 75014 PARIS
F. CASADEBAIG même adresse
Objectifs
Un questionnaire de sortie a été élaboré pour savoir combien d'enfants étaient encore suivis ou pas et pour quelles raisons et quel était l'état clinique de l'enfant à la sortie ou au bout d'un an en terme d'amélioration, état stationnaire ou impossible à préciser.
Méthodologie
La population concernée est celle des enfants et adolescents du département de Loire-Atlantique entrant pour la première fois ou réentrant durant l'année 1985 dans l'un des services de soins psychiatriques, public ou privé, ambulatoire ou hospitalier.
Les données sont enregistrées sur un questionnaire rempli sous la direction du responsable médical.
Les données enregistrées concernaient d'une part les données socio-démographiques, d'autre part une liste de symptômes et une référence diagnostique de base adaptée de la classification triaxiale utilisée au centre A. Binet.
Résultats
30% des prises en charge continuent au-delà de 1 an ; 32% ont pris fin par rupture, 23% par accord avec les soignants sans différence selon le sexe. La prise en charge au-delà d'un an est plus fréquente pour les enfants âgés de 5 à 9 ans lors de leur première consultation et pour les contacts à travers le milieu scolaire. C'est aussi pour eux que l'on note le pourcentage le plus élevé d'amélioration. Les ruptures sont plus souvent associées avec "la mère vivant seule" lorsque le contact se fait par les services médico-sociaux et lorsqu'il y a des antécédents d'événements traumatisants.
Mots-clefs
Psychiatrie infanto-juvénile - Prise en charge psychiatrique
Publications
QUEMADA N, CASADEBAIG F. Morbidité psychiatrique infanto-juvénile: devenir à un an de la prise en charge d'une cohorte d'enfants et d'adolescents. Psychologie Médicale, 1992, 24, 1, 37-41.
Premières consultations pédo-psychiatriques précoces. Etude descriptive et rétrospective en Centre Médico-Psychologique
1991-1993
M. REVEILLAUD CHS Georges Mazurelle, 85026 LA ROCHE SUR YON CEDEX, Tél 51.05.55.63
S. CAULIER même adresse
I. MARTINEAU " "
P. ROUDY " "
Objectifs
Dans un premier temps, repérer ce qui peut favoriser les consultations pédo-psychiatriques précoces d'enfants présentant de graves troubles de la personnalité. Ce repérage permettra, dans un second temps, éventuellement, d'évaluer la qualité de notre collaboration avec les partenaires concernés par la petite enfance.
Méthodologie
Etude descriptive et rétrospective de la population des enfants de moins de six ans ayant consulté pour la première fois au cours des années 1991-1992-1993 au niveau des Centres Médico-Psychologiques de Chantonnay et du Bourg-sous-la-Roche (85) à l'aide d'une grille de recueil de données.
Comparaison des résultats obtenus sur les trois ans.
Résultats
Etude en cours.
Mots-clefs
Epidémiologie descriptive - Etude rétrospective - Première Consultation pédo-psychiatrique - Enfant de moins de six ans
Recherche "GRICA"
1994 - en cours
N. STEINBERG Service Médico-Psychologique pour Enfants et Adolescents, CH d'Erstein, 13 rte de Krafft, 67152 ERSTEIN CEDEX, Tél 88.64.45.21
Objectifs
Les Directeurs d'IMP - IME et moi-même, représentant du Service de Pédopsychiatrie du Centre Hospitalier d'Erstein, s'étaient réunis depuis un an autour de ces questions, et avaient décidé de se donner des moyens d'investigation plus riches, avant toute demande de création de structure locale.
Ce groupe s'est élargi, toujours de manière informelle aux autres partenaires locaux et s'est dénommé "GRICA" (Groupe de Réflexion Informel du Centre Alsace).
Nous avons proposé à ce groupe une recherche épidémiologique, centrée sur la région précisée (le Centre Alsace, autour de la ville de Sélestat), affinée et réalisée en collaboration avec les différents partenaires locaux (Centre Hospitalier - IMP(s) - IME(s) - AAPEI - Education Nationale), et sous l'égide de la DDASS et du CREAI.
Son objectif est de tenter d'évaluer les besoins externes "d'aide précoce" (avant 3 ans) au sens large. Pour cela, nous avons défini trois axes de recherche dont le recoupement devrait permettre d'élaborer des priorités locales.
Méthodologie
Elle se compose de trois volets bien distincts :
1) L'évaluation quantitative d'enfants présentant, après six mois de maternelle, des "difficultés" développementales ou relationnelles, nécessitant au moins une évaluation diagnostique. Pour cela, nous avons élaboré une grille standardisant les résultats de leurs examens, avec les puéricultrices et médecins de PMI de la région concernée permettant à partir de ceux-ci une exploitation générale. Cette exploitation aboutit à des quantifications de groupes d'enfants présentant des troubles de développement, avec ou sans problèmes relationnels ou psychiatriques surajoutés, des troubles psychiatriques ou de communication, des troubles somatiques ou des handicaps, etc.
2) Une recherche à partir des dossiers CDES concernant des enfants de cette zone, pour lesquels au moins une demande d'AES a été faite. Cette partie devrait permettre à la fois de quantifier les enfants handicapés des âges recherchés, mais aussi d'approcher les "manques" en termes de structure d'accueil ou de socialisation précoce.
3) Le troisième volet est l'évaluation précise de l'existant dans la zone géographique en terme de structures d'accueil précoce (leur nombre, leurs capacités à admettre des enfants en difficulté, ...), en terme de lieux de diagnostic, de soins ou de rééducation, etc. Là aussi, un questionnaire a été élaboré et devra être exploité.
Mots-clefs
Enfants de moins de 3 ans - Morbidité - Centre Alsace
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Dernière mise à jour : vendredi 20 août 1999 11:30:45
Dr Jean-Michel Thurin