1990-1991
G. ARDIET CHS, Rue J.B. Perret, 69450 LYON SAINT CYR, Tél 78.22.42.22 (poste 8501)
Nous avons souhaité mieux cibler la population de suicidants vus en consultations spécialisées, au Centre Hospitalier Général d'Auxerre ; au-delà élaborer une réflexion sur l'accueil des suicidants et analyser les perspectives d'évolution.
Relevé en une étude prospective, sur une durée de deux ans, et analyse de données concernant 177 patients. Résultats traités sous logiciel Epi-Info (ENSP - Rennes), et validés par tests du Chi 2.
Prévalence féminine, de sujets célibataires mais en couple, prédominance rurale significative, répartition professionnelle non significative. Analyse des conditions de suicide, des diagnostics et des soins apportés par les personnels d'accueil.
Tentatives de Suicide - Suicide - Milieu rural - Psychiatrie de Liaison - Hôpital général
ARDIET G. Suicidant à l'hôpital général : vous avez dit accueil ? Annales Médico-Psychologiques, 1992, 150, 8.
1993-1995
A. BATT INSERM, Laboratoire de Santé Publique, Faculté de Médecine, 35043 RENNES CEDEX, Tél 99.33.68.29 - Fax 99.33.68.03
M.O. FRATTINI ORS de Bretagne, BP 1605, 35016 RENNES CEDEX, Tél 99.33.98.94
P. JARNO même adresse
A. TREHONY " "
O. PIQUET " "
L'objectif de la recherche est d'analyser les relations éventuelles entre les différences de perception que les médecins ont des tentatives de suicide et les différents types de prise en charge qui en découlent (l'étude est limitée aux tentatives pour lesquelles le recours aux services d'urgences n'est pas rendu obligatoire par la gravité somatique) : définition, connaissance du patient, éléments susceptibles de guider le médecin dans l'orientation du patient, rôle que peut tenir un réseau professionnel autour du médecin, accès à l'offre de soins, éloignement des services d'urgences, spécificité rural/urbain.
La recherche s'est déroulée en trois temps. Dans un premier temps, un dossier a été réalisé, à l'intention des médecins généralistes, précisant les objectifs, la méthodologie et le contexte de la recherche. Dans un 2me temps, ce dossier a été adressé à l'ensemble des médecins de 9 cantons du nord du département d'Ille-et-Vilaine. Un échantillon d'une trentaine de médecins généralistes a été contacté par téléphone : 23/30 ont accepté de participer à des entretiens semi-directifs, conduits par l'un des responsables de la recherche, sur leur lieu d'exercice entre le 4 mai et le 2 juillet 1993.
L'analyse du contenu des 23 entretiens a été réalisée à partir de la transcription des enregistrements effectués lors des entretiens.
L'analyse des entretiens fait émerger plusieurs constats qu'il convient de valider auprès d'un échantillon plus large de praticiens : dans cette optique et à partir de ces constats, un questionnaire d'enquête auprès de médecins généralistes portant sur les personnes qu'ils sont amenés à rencontrer à la suite d'un geste ou d'une conduite suicidaire a été mis au point.
Cette troisième étape devrait permettre de déterminer les facteurs influant sur l'orientation (non orientation) dans le système de soins, pour les patients ayant réalisé une tentative de suicide, vus par un médecin généraliste.
Tentative de Suicide - Médecin généraliste - Protocole d'Enquête - Entretien - Filière de Soins
BATT A, TRON-PASQUET I, DEPOIVRE C, TREHONY A. Les gestes suicidaires en Bretagne : distribution au niveau d'un département. L'Encéphale, 1993, 29, 619-625.
BATT A, FRATTINI MO. Les tentatives de suicide : recherche sur la compréhension du phénomène suicidaire avec le concours de médecins généralistes : guide d'entretien. Rennes, ORSB, 1993, 31 p, graph., cart., 10 réf bibl.
BATT A, FRATTINI MO, TRON-PASQUET I, TREHONY A, CHAPERON J. Le parasuicide en Bretagne : comprendre pour prévenir. Communication à l'Association Internationale pour la prévention du Suicide, Montréal, juin 1993.
BATT A, FRATTINI MO, JARNO P, TREHONY A, PIQUET O. Les tentatives de suicide : recherche sur la compréhension du phénomène suicidaire avec le concours de médecins généralistes. Analyse des entretiens. Rennes, ORSB, 1994, 75 p, graph., cart., 32 réf bibl.
1991
G. BERTSCHY DUPA, Site de Cery, 1008 PRILLY LAUSANNE (Suisse), Tél (41-21) 643.61.11
S. VANDEL Service de Pharmacologie Clinique, Hôpital Jean Minjoz, Bd Fleming, 25030 BESANCON CEDEX, Tél 81.66.91.67
Faire le point des données disponibles sur la question.
Revue de la littérature.
Risques annuels de suicide chez des patients avec trouble dépressif peut être estimé à 3 o/oo (mais il est beaucoup plus élevé dans la première année après le début d'un épisode), le risque sur la vie entière peut être estimé à 15%, risque relatif par rapport aux non-déprimés à 30. La dépression représenterait 60 à 70% des causes de suicide. Un certain nombre de facteurs de risques peuvent être identifiés : sexe masculin, isolement, caractère délirant de la dépression, intensité du désintérêt et du désespoir, antécédents personnels de suicide, et peut-être, antécédents familiaux de suicide.
Dépression - Facteurs de Risques - Suicides
BERTSCHY G, VANDEL S. Les liens entre suicide et dépression : aspects épidémiologiques. L'Encéphale, 1991, 17, 33-36.
1992
F. CASADEBAIG INSERM U.302, 44 ch de Ronde, 78110 LE VESINET
A. PHILIPPE même adresse
Comparer l'évolution des accidents, des suicides et symptômes mal définis chez les malades mentaux hospitalisés et en population générale. Le mode du suicide et le type d'accident ont été aussi analysés.
Les causes de décès ont été étudiées à partir du registre national des causes médicales de décès qui distinguait jusqu'en 1982 l'hôpital psychiatrique parmi les différents lieux possibles de décès. La population hospitalisée en psychiatrie a été étudiée par la méthode des personnes années à partir des durées moyennes de séjour analysées dans les statistiques annuelles des établissements psychiatriques. Les décès observés en hôpital psychiatrique sont rapportés aux décès estimés, en affectant par sexe et groupe d'âge, les taux de mortalité par cause de la population générale aux effectifs hospitaliers.
Pour le suicide, on constate une augmentation des taux de l'ordre de 45% chez les moins de 75 ans, ce qui est plus élevé qu'en population générale. Pour les accidents, l'évolution est proche de celle constatée en population générale. Pour les symptômes mal définis, le taux de mortalité chez les patients décroÎt fortement. L'augmentation du taux de décès par suicide que l'on constate tant en France que dans de nombreux pays suggère que les profonds bouleversements (politique de sectorisation et utilisation des psychotropes), qui ont caractérisé la prise en charge des patients, en permettant des durées de séjour raccourcies entraÎnent secondairement par le fractionnement des prises en charge un risque accru de suicide pour certains patients.
Mortalité - Malades mentaux hospitalisés - Suicides - Accidents - Symptômes mal définis
CASADEBAIG F, PHILIPPE A. Mortalité par suicides, accidents et causes indéterminées chez les malades mentaux hospitalisés 1968-1982. Rev. Epidém. et Santé Publ., 1992, 40, 126-135.
1994-1996
F. EUDIER Unité de Psychiatrie et de Psychologie, CHR Ponchaillou, 35000 RENNES, Tél 99.28.43.04
A. BATT INSERM, Laboratoire de Santé Publique, Faculté de Médecine, 35043 RENNES CEDEX, Tél 99.33.68.29 - Fax 99.33.68.03
La recherche vise à séparer les récidives non pas en se basant sur leur nombre et/ou les caractéristiques psychosociales des personnes mais sur les critères établis par Beck : importance et nature des précautions prises. Au-delà de la validation des hypothèses de Beck dans le contexte de l'étude, la recherche se propose de préciser la validité de ces critères comme facteurs prédictifs d'une évolution péjorative.
La population étudiée est celle des personnes vues par les psychiatres de l'unité de Psychiatrie et de Psychologie du CHR de Rennes (2400 cas sur 24 mois). Pour chaque récidive survenant pendant cette période (150 cas escomptés) les précautions sont évaluées d'après l'échelle de précautions de Beck (isolement, "timing" et précautions contre la découverte). La pathologie actuelle de la personne sera repérée d'après la CIM 10 en relation avec les premiers motifs invoqués.
Le recueil de données est en cours. L'exposé de résultats serait prématuré.
Tentative de Suicide - Récidive - Caractérisation - Echelle de Beck
EUDIER F, MARQET JF. Le devenir des suicidants : étude sur 18 mois. Synapse, 1991, 78, 47-53.
BATT A, FRATTINI MO, EUDIER F. Epidémiologie des tentatives de suicide : discussion et utilisation d'un indicateur, la récidive. 18me réunion scientifique de l'Association des Epidémiologistes de langue française, Epidémiologie et Santé Mentale, Beaune, 45 décembre 1992.
EUDIER F, SHADILI G, BADICHE A. Tentatives de suicide graves et suicides : rupture ou continuité ? Synapse, 1994, 104, 51-57.
EUDIER F, PROPHETTE B, BATT A, BADICHE A. Suicide attempts among schizophrenics (soumis).
Enquête sur 842 primo-suicidants en Maine-et-Loire
1986-1990
J.B. GARRE Service de Consultations de Psychiatrie, CHU d'Angers, 49033 ANGERS CEDEX, Tél 41.35.32.43
P. HARRY Centre Anti-Poison, CHU d'Angers, 49033 ANGERS CEDEX, Tél 41.35.47.23
P. SIX DIM, CHU d'Angers, 49033 ANGERS CEDEX, Tél 41.35.34.16
J.P. LHUILLIER Service de Consultations de Psychiatrie, CHU d'Angers, 49033 ANGERS CEDEX, Tél 41.35.32.43
P. ALQUIER Service de Réanimation Médicale, CHU d'Angers, 49033 ANGERS CEDEX, Tél 41.35.38.15
B. SIMON DDASS Maine-et-Loire, 26 ter r de Brissac, 49000 ANGERS, Tél 41.88.91.24
L'objectif de cette enquête longitudinale et prospective est de définir les principales caractéristiques socio-démographiques et psychopathologiques d'une population de suicidants primaires pris en charge au CHU d'Angers, en 1986 et en 1987 et suivis pendant 2 ans.
Cette enquête prospective a été menée par une équipe restreinte pluridisciplinaire, associant psychiatres, réanimateurs, épidémiologistes et médecins de la DDASS. Tous les primo-suicidants hospitalisés au CHU d'Angers en 1986-1987, domiciliés dans le département de Maine-et-Loire et suivis par un médecin ou un psychiatre traitant ont été retenus.
Pour chacun, un questionnaire médical et psychiatrique a été rempli et chaque patient a bénéficié d'un suivi à 6 mois, 1 an et 2 ans. Quatre informations principales ont été recueillies à chaque étape du suivi : la notion de bonne santé apparente, la survenue d'un décès par suicide ou mort naturelle, l'existence de troubles psychiatriques persistants, l'existence d'une ou plusieurs récidives suicidaires.
842 primo-suicidants ont été inclus dans l'étude. Au terme des deux années de suivi, seuls 70 (8,3%) ont été perdus de vue. Si 127 (15%) patients ont renouvelé au moins une fois leur geste, 19 (2%) des patients se sont suicidés et 11 (1%) sont morts de cause naturelle. Plus de la moitié (51%) des primo-suicidants sont en bonne santé apparente et 23% présentent des troubles psychiatriques. Les caractéristiques de la population primo-suicidante retenues ainsi que les facteurs de risque mis en évidence sont présentés dans les publications ci-dessous.
Suicide - Tentative de Suicide - Facteurs prédictifs - Récidive suicidaire
LHUILLIER JP, GARRE JB, HARRY P, SIX P. Suivi prospectif d'une population primo-suicidante à deux ans en Maine-et-Loire (France). XVIIIme Réunion Scientifique de l'Association des Epidémiologistes de Langue Française : Epidémiologie et Santé Mentale, Beaune, 45 décembre 1992.
GARRE JB, SIX P, DUVERGER Ph, LHUILLIER JP, HARRY P. Manque de sensibilité et de spécificité de l'échelle MADRS dans la prévisibilité d'un risque de récidive suicidaire dans une cohorte de 842 primo-suicidants. LXXXXIme Session du Congrès de Psychiatrie et de Neurologie de Langue Française, Pointe-à-Pitre, 26-30 avril 1993 (à paraÎtre chez Masson, 1994).
GARRE JB, LHUILLIER JP, SIX P, HARRY P. Enquête sur 842 primo-suicidants en Maine-et-Loire (1986-1990). Description socio-démographique et psychopathologique. Vme Journée Psychiatrique du CHU d'Angers : Suicide et comportements suicidaires, Angers, 11 décembre 1993.
LHUILLIER JP, GARRE JB, HARRY P, SIX P.
Résultats
du suivi à 2 ans. Vme Journée Psychiatrique du CHU d'Angers : Suicide et comportements suicidaires, Angers, 11 décembre 1993.
1990
B. GARROS ORS Aquitaine, 58 r de Marseille, 33000 BORDEAUX, Tél 56.44.45.79 - Fax 56.51.71.72
B. AUBLET-CUVELIER même adresse
Faire le point sur la mortalité par suicide dans les départements aquitains en 1986-1988.
Etudier les circonstances de ces suicides.
Présenter l'évolution de cette cause de décès depuis 1980-1982.
Utilisation des données de mortalité de l'INSERM pour l'étude des nombres et taux de décès par suicide survenus au cours de la période 1988-1990, chez des personnes domiciliées en Aquitaine.
Analyse de la mortalité par sexe, âge, zone de résidence, mode de suicide et mois de décès.
Calcul de taux comparatifs de mortalité.
Stabilisation du nombre de suicides dans la région.
Progression des suicides chez les personnes âgées.
Prépondérance des armes à feu et de la pendaison.
Augmentation des décès au cours du mois de juillet chez les personnes âgées.
Mortalité - Suicide - Aquitaine
GARROS B, AUBLET-CUVELIER B. Mortalité par suicide en Aquitaine en 1986-1988. ORSA, 1992, 37 p.
1989-1991
J.Y. GAUTIER CHS Charcot, 56850 CAUDAN, Tél 97.21.54.19
A. PHILIPPE Unité Recherche en Psychopathologie et Psychopharmacologie, INSERM, 44 ch de Ronde, 78110 LE VESINET
Cerner le devenir après tentative de suicide, sur un plan psychopathologique, d'une population.
Repérer des facteurs de gravité (rechute, suicide).
Evaluer l'adéquation des indications thérapeutiques.
Description de la tentative de suicide au travers d'un questionnaire prenant en compte la symptomatologie psychiatrique, le contexte social, relationnel, le comportement du sujet et de sa famille au sein du service d'urgences du Centre Hospitalier de Lorient.
Recueil des informations, à six mois et un an par questionnaire adressé aux généralistes.
Examen des dossiers de police de morts suspectes.
Mise en évidence d'une surmorbidité masculine pour les tentatives de suicide en rapport aux moyennes nationales.
Confirmation de certains facteurs de risque (récidive, suicide accompli) dont l'alcoolisme, les antécédents familiaux de suicide.
Individualisation de la crise suicidaire et de ses implications thérapeutiques.
Questionnement plus fin sur les tentatives de suicide chez l'éthylique. Etude actuellement en cours au Centre Hospitalier de Lorient.
Suicidant - Risque suicidaire - Alcoolisme - Pronostic
GAUTIER JY, PHILIPPE A. La tentative de suicide chez l'éthylique. Derrière sa banalité, quels risques ? Psychologie Médicale, 1993, 25, 13, 1331-1335.
1993
P. GAYRARD ORS Rhône-Alpes, 19 r Bourgelat, 69002 LYON, Tél 72.56.07.70
R. MARCONNET même adresse
Décrire, pour les années 1988 à 1990, la mortalité par suicide en Rhône-Alpes, en étudiant les variations selon l'âge et le sexe, par département, selon la zone de résidence, les saisons et les modes de suicide.
Etude descriptive basée sur les données de mortalité du SC8 - INSERM pour les trois années 1988-1989-1990 et sur le recensement de 1990. Pour la Haute-Savoie, ces données sont complétées par un suivi des suicides survenus d'avril 1991 à décembre 1992.
Entre 1988 et 1990, le nombre moyen de décès par suicide en RhôneAlpes s'élève à 958 par an, soit un taux annuel de mortalité par suicide de 17,89 pour 100.000 habitants, significativement plus bas que le taux français (20,44/100.000 habitants).
La mortalité par suicide est deux fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes et elle augmente fortement avec l'âge : taux de mortalité 8,5 fois plus élevé pour les hommes et 5 fois plus élevé pour les femmes à l'âge de 85 ans qu'à 20 ans.
En Rhône-Alpes comme en France, les communes rurales et les unités urbaines de moins de 20.000 habitants sont les plus touchées (taux de mortalité deux fois plus élevé que dans les unités urbaines de plus de 200.000 habitants).
Les taux de mortalité par suicide standardisés permettent de comparer entre eux les différents départements de la région. On distingue trois groupes de départements : ensemble le Rhône, l'Isère et la Savoie avec des taux de mortalité inférieurs au taux régional, puis Drôme, Haute-Savoie, Ain et Ardèche avec des taux légèrement au-dessus du taux régional et, enfin la Loire, isolée avec un taux supérieur de 25% au taux régional.
Suicide - Mortalité - Décès - Cause de Décès - Taux de Mortalité - Rhône-Alpes
GAYRARD P, MARCONNET R. Le suicide en Rhône-Alpes - 1988-1990. Observatoire Régional de la Santé Rhône-Alpes, septembre 1993, 39p
1993
A. GISSELMANN Département de Santé Publique, UFR Médecine, 7 bd Jeanne d'Arc, 21000 DIJON
Service de Psychiatrie, CHRU, 3 r du Faubourg Raines, 21000 DIJON
L.S. AHO
I. FRANCOIS même adresse
C. GRILLET " "
P. METRAL " "
A. AIT AMEUR " "
J.M. PINOIT " "
Recherche d'une éventuelle relation entre période du cycle menstruel et risque de tentative de suicide.
Etude cas-témoins sur une période de huit mois d'une population de femmes recrutée au service de Porte du CHRU de Dijon.
Analyse statistique des données socio-démographiques, d'âge, de position dans le cycle et des antécédents gynécologiques.
Absence de différence significative selon l'âge entre les deux groupes. En revanche, on note une sur-représentation des patientes prenant une contraception orale parmi les témoins.
La répartition de la population en fonction du cycle montre : une prédominance des consultantes au 7me jour du cycle ; une morbidité non spécifique plus importante à la phase folliculinique ; un plus grand risque de contact hospitalier chez les utilisatrices de contraception orale.
Alors que les données de la littérature sur ce thème sont très contradictoires, cette étude témoigne qu'aucune période du cycle menstruel ne peut être formellement individualisée comme étant à plus fort risque de tentative de suicide.
Tentative de Suicide - Cycle menstruel - Contraception orale
GISSELMANN A, AHO LS, FRANCOIS I, GRILLET C, METRAL P, AIT AMEUR A, PINOIT JM. Relations entre tentatives de suicide et périodes du cycle menstruel à partir d'une étude épidémiologique cas-témoins. Communication au Salon International de Psychiatrie et Système Nerveux Central, Paris, 7 au 10 octobre 1993.
1994
A. GISSELMANN Département de Santé Publique, UFR Médecine, 7 bd Jeanne d'Arc, 21000 DIJON
Service de Psychiatrie, CHRU, 3 r du Faubourg Raines, 21000 DIJON
L.S. AHO
C. GRILLET même adresse
I. FRANCOIS " "
J.M. PINOIT " "
N. GEISSMANN " "
Enquête par questionnaire envoyé à la totalité des généralistes, internistes d'une part et de la totalité des psychiatres du département de Côte-d'Or :
- soit 279 libéraux dont 244 généralistes et 35 psychiatres,
- soit 61 salariés dont 40 spécialistes, 21 psychiatres.
Déterminer les attitudes des médecins face à une Intoxication Médicamenteuse Aiguâ Volontaire, tout risque vital étant exclu.
Comparaison des conduites à tenir entre médecins psychiatres et généralistes.
- 37% de réponses exploitables.
Après une IMAV, le risque vital étant écarté, le retour à domicile est majoritairement choisi avec demande de consultation psychiatrique plébiscitée (avec une différence entre psychiatres et non psychiatres, ces derniers la jugeant plus fréquemment facultative). S'il y a hospitalisation souhaitée, le service de psychiatrie n'est pas majoritairement choisi par les répondants. Il y a consensus pour l'admission en psychiatrie après IMAV grave, mais avec des différences d'attitudes entre psychiatres et non psychiatres lorsqu'existent des idées suicidaires persistantes ou lorsqu'il s'agit d'une récidive de tentative. Les IMAV non graves semblent plus banalisées par les médecins non psychiatres.
Tentative de Suicide - Intoxication Médicamenteuse Aiguâ Volontaire (IMAV) - Prise en charge - Généralistes - Psychiatres
GISSELMANN A, AHO LS, GRILLET C, FRANCOIS I, PINOIT JM, GEISSMANN N. La tentative de suicide "au réveil". Enquête auprès des médecins. "La psychiatrie à l'heure de la santé mentale" (sous la direction de P.F. Chanoit et J. de Verbizier), Collection "Psychiatrie et Société" Erès (Toulouse) Edition 1994, 151-155.
1991
J.F. HAVRENG 86 r Marchel Dassault, 92100 BOULOGNE, Tél (1) 46.08.15.54
J.F. ALLILAIRE Service de Psychiatrie Adulte, CHU PitiéSalpétrière, 45 bd de l'Hôpital, 75013 PARIS, Tél (1) 42.16.12.40
Evaluation des facteurs de risque bio-psycho-sociologiques des suicidants hospitalisés dans un hôpital général. Prise en compte simultanée de l'environnement socio-familial et des aspects psychopathologiques du suicidant face aux modalités de son passage à l'acte.
Enquête portant sur la quasi-totalité des suicidants hospitalisés à la Pitié-Salpétrière pendant une année. A partir d'une fiche standardisée d'observation, analyses descriptives simples et croisées (sexe, récidive ou non) suivie d'une approche multidimensionnelle (analyse des correspondances multiples). Résultats rapportés à la population du 13me arrondissement de Paris, et comparés aux grandes enquêtes sur le suicide.
Dans un cas sur deux, il s'agit d'une récidive. Trois sujets sur quatre sont dépressifs, dont 50% d'épisode dépressif majeur, le plus souvent déjà suivis et traités. Le degré de dangerosité du geste suicidaire (à la différence de la violence de l'acte) présente un lien significatif avec l'existence d'un trouble dépressif. Importance du dépistage d'une éventuelle cyclicité des troubles dépressifs.
Tentatives de Suicide - Suicide - Facteurs de Risque - Urgences psychiatriques - Hôpital général
HAVRENG JF. Tentatives de suicide et urgences. Mémoire de CES de psychiatrie, Paris VI, 1991.
HAVRENG JF, BINOUX F, DEYRIEUX B, ALLILAIRE JF.
Résultats
d'une enquête sur 401 suicidants. Le rescapé du suicide. L'hôpital général. Ouvrage collectif "Quelles évaluations pour les urgences psychiatriques", AFERUP, Toulouse, 1992, 377-385.
1992-1993
M. NGUYEN CHS de la Sarthe, 10 r Etoc Demazy, 72100 LE MANS
DIM de la Sarthe même adresse
Etude de la population. Recherche de facteurs sociaux prédictifs. Recherche de facteurs médicaux prédictifs.
Questionnaire rempli par le psychiatre qui a vu le patient.
Traité par Epi Info - Excel.
Items sociaux, démographiques, médicaux.
Lien avec le recensement.
En cours de dépouillement.
Etude portant sur environ 800 dossiers.
Suicides - Facteurs prédictifs
1990
A. TREHONY ORS de Bretagne, BP 1605, 35016 RENNES CEDEX, Tél 99.33.98.94
C. DEPOIVRE DIM, Centre Régional de Lutte contre le Cancer, BP 6279, 35062 RENNES CEDEX
A. BATT INSERM, Laboratoire de Santé Publique, Faculté de Médecine, 35043 RENNES CEDEX, Tél 99.33.68.29 - Fax 99.33.68.03
I. TRON-PASQUET ORS de Bretagne, BP 1605, 35016 RENNES CEDEX, Tél 99.33.98.94
O. PIQUET même adresse
En l'absence de relevé systématique des tentatives de suicide en France, l'ORSB s'est fixé comme objectif de décrire la population des personnes qui commettent des gestes suicidaires sur l'ensemble de la région Bretagne (2.800.000 habitants). Pour cela une enquête d'épidémiologie descriptive, auprès des 26 services d'urgence accueillant des personnes ayant commis un geste suicidaire en Bretagne a été effectuée. La description porte sur les effectifs, les caractéristiques socio-démographiques des personnes, le suivi psychiatrique avant et après leur geste, leur répartition géographique.
L'enquête a été menée par l'ORSB, du 1er janvier au 31 décembre 1990, avec la collaboration des 26 services d'urgences des hôpitaux publics de Bretagne. Chaque service d'urgences s'est engagé à remplir un questionnaire pour toute personne accueillie pour un motif de tentative de suicide. Ce questionnaire comporte l'identification de l'établissement, l'âge, le sexe et le canton de résidence du patient, les caractéristiques de la tentative de suicide (date, heure, mode, rang de la tentative déclaré par le patient), l'existence d'un suivi psychiatrique avant le geste suicidaire, la filière de soins (dont mode de transport, proposition de suivi psychiatrique, ...).
5996 cas domiciliés dans l'un des quatre départements bretons (Côtes-d'Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan) ont été enregistrés : 3671 femmes et 2987 hommes. Les taux standardisés de tentatives de suicide sont :
200 pour 100.000 hommes de plus de 15 ans, 330 pour 100.000 femmes de plus de 15 ans.
L'Ille-et-Vilaine et le Finistère présentent les taux standardisés masculins les plus élevés : 220 TS pour 100.000 habitants. L'Ille-et-Vilaine présente le taux standardisé féminin le plus élevé : 220 TS pour 100.000 habitants.
La tranche d'âge des 25 à 34 ans connaÎt les taux les plus élevés : 400 TS pour 100.000 hommes et 500 pour 100.000 femmes.
Comparés aux résultats des enquêtes menées dans l'Est (Bas-Rhin) et dans le Sud (Midi-Pyrénées), les taux de TS sont supérieurs en Bretagne.
L'utilisation des médicaments (en grande majorité des benzodiazépines) est prépondérante : 8 TS sur 10.
Plus de la moitié des cas enregistrés sont des récidives.
La part des suicidants déclarant être suivis par un psychiatre est d'autant plus forte qu'il s'agit de récidives : 84% des personnes ayant fait plus de deux TS sont déjà suivies par un psychiatre.
Tentative de Suicide - Facteurs sociodémographiques - Milieu urbain - Milieu rural - Hôpital - Groupe d'Age - Données régionales
TREHONY A, BATT A, DEPOIVRE C, TRON-PASQUET I. Les tentatives de suicide en Bretagne. Rennes, ORSB, 1992, 53 p, graph., cart., 22 réf bibl.
BATT A, TRON-PASQUET I, DEPOIVRE C, TREHONY A. Les gestes suicidaires en Bretagne : distribution au niveau d'un département. L'Encéphale, 1993, 29, 619-625.
BATT A, DEPOIVRE C, EUDIER F, TRON I, TREHONY A. Epidemiological aspects of parasuicide in Brittany (France) : a one year survey. In Attempted suicide in Europe : recent research findings and interpretations from the WHO/EURO multicentre study on parasuicide. Leiden, DSWO press/WHO, chapter 14 (sous presse).
1992
I. TRON-PASQUET ORS de Bretagne, BP 1605, 35016 RENNES CEDEX, Tél 99.33.98.94
Présenter l'évolution de la mortalité par suicide sur une période de 10 ans (1980-1990), analyser les données à l'échelon des cantons et visualiser les résultats par cartographie.
L'étude de la mortalité par suicide est basée sur l'analyse de données statistiques existantes : les causes médicales de décès produites par l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM).
L'évolution de la mortalité par suicide en Bretagne est observée pour deux périodes (1980-85 et 1986-90), aux différents âges, dans chaque département et comparée à l'évolution de la moyenne française.
L'analyse de la mortalité par suicide à l'échelon cantonal vise au repérage de zones géographiques de surmortalité et à leur progression dans le temps.
Chez les hommes c'est autour de la quarantaine que le nombre de décès par suicide est devenu le plus important. Chez les femmes, c'est autour de la soixantaine.Les changements intervenus entre les deux périodes sont :
- tendance à la baisse de la mortalité par suicide chez les jeunes (tranche d'âge 15-24 ans) ;
- forte augmentation de la mortalité par suicide autour de 40 ans chez les hommes : le taux est passé de 5,4 décès pour 10.000 habitants dans la première période à 7,4 dans la période suivante ;
- la plus forte hausse est observée dans la tranche d'âge 55-64 ans pour les femmes : le taux passe de 2,7 à 3,2 ;
- forte augmentation chez les hommes âgés de 75 à 84 ans : le taux est passé de 11,7 à 14,5 décès pour 10.000 habitants.
Comparée à la France, la Bretagne présente une surmortalité par suicide qui s'est accentuée chez les hommes. Le département des Côtes-d'Armor présente la plus forte surmortalité : 90% par rapport à la France.
La présentation des résultats sur carte montre l'extension d'une zone de forts taux de mortalité par suicide sur l'Ouest des Côtes-d'Armor et l'Est du Finistère. Dans l'ensemble, sur toute la Bretagne, les villes sont épargnées, on y rencontre les taux de mortalité par suicide les plus faibles.
Bretagne - Mortalité - Suicide - Groupe d'Age - Analyse spatiotemporelle - Analyse géographique
TRON-PASQUET I. La mortalité par suicide en Bretagne de 1980 à 1990 : situation dans les départements bretons par rapport à la France. Etude cartographique à l'échelon cantonal. Rennes, ORSB, 1992, 80 p.
1990
J. ZITOUNI ORS de Bretagne, BP 1605, 35016 RENNES CEDEX, Tél 99.33.98.94
Présenter l'évaluation de la mortalité par suicide dans le Grand Ouest (3 régions : Basse-Normandie, Bretagne et Pays de Loire) entre la période 1968-1970 et la période 1981-1983.
Exploitation des causes médicales de décès de l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) en prenant la moyenne des années 1981-1982-1983 et les données de population du recensement de 1982 de l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE). L'évolution du phénomène est mesurée à partir des données de deux périodes antérieures : moyenne des décès des années 1974-75-76 en référence au recensement de la population de 1975 et moyenne des décès des années 1968-69-70 en référence au recensement de la population de 1968.Taux de mortalité utilisés :
- taux de mortalité par sexe, par tranche d'âge, pour 100.000 habitants ;
- indice comparatif de mortalité, permettant les comparaisons entre régions, départements et par rapport à la France.
Le Grand Ouest présente une surmortalité par rapport à la moyenne nationale : près de 43%.Chez les hommes, le taux de mortalité par suicide le plus élevé est enregistré dans les Côtes-d'Armor (région Bretagne) : 72,1 décès par suicide pour 100.000 habitants. Le taux de mortalité par suicide le plus bas est celui de la Vendée (région Pays de Loire): 33,6 décès pour 100.000 habitants.
Chez les femmes, le département qui présente le plus fort taux est l'Orne (région Basse-Normandie) : 26,9 décès par suicide pour 100.000 habitantes, alors que le département le moins touché est la Vendée : 12,3 décès pour 100.000 habitantes.
Suicide - Facteur de Risque - Mortalité - Cause de Décès - Bretagne - Pays de Loire - Normandie - Analyse géographique
ZITOUNI J. La mortalité par suicide dans le grand Ouest. Mémoire pour le Diplôme Universitaire de Méthodes en Santé Communautaire. Rennes, ORSB, 1990, 29 p, tabl., graph.
Dernière mise à jour : lundi 9 août 1999 11:28:38 Dr Jean-Michel Thurin