AIDE A LA RECHERCHE 1998

" ACCES AU SYSTEME DE SOINS

DANS LE DOMAINE DE LA REPRODUCTION "

Intercommission n°5 " Evolutions démographiques et santé humaine : populations et groupes sociaux vulnérables "

L’intercommission n°5 de l’INSERM lance, dans le cadre de son objectif n°3 : " Procréation : nouveaux espaces de liberté et nouvelles contraintes ", un appel à projets sur l’accès au système de soins dans le domaine de la reproduction.

THEMES DE L’APPEL A PROJETS

I. La procréation médicalement assistée

Les techniques proposées aux couples dans ce domaine évoluent extrêmement vite. Si certains aspects des pratiques d’aide médicale à la procréation sont encadrés par des lois spécifiques (lois sur la bioéthique), ou grâce à l’initiative de certains professionnels (réseaux de professionnels du domaine), d’autres aspects restent mal connus, et les conditions effectives d’accès à ces techniques retiennent trop peu l’attention.

Dès lors, différentes questions peuvent se poser, en particulier sur le niveau d’informations disponibles :

  1. Quelles sont les informations communiquées aux couples sur les chances réelles de succès de chaque technique, et les risques éventuels encourus par la mère ou par l’enfant à naître ? Les couples, impatients à concevoir, sont-ils à même d’entendre ces informations, et d’accepter de ne pas recourir immédiatement à la technique la plus lourde ? N’y a-t-il pas, en fait, une tendance à médicaliser trop vite la procréation ?
  2. Les praticiens sont-ils bien informés des limites et des risques de chaque méthode, et respectent-ils toutes les règles de prudence souhaitables ? Un exemple en est la forte augmentation des naissances multiples (source de problèmes pendant et après la grossesse), les pratiques médicales de stimulation hormonale et de transferts d’embryons multiples ne tenant pas assez compte de ce risque spécifique. D'autre part, la multiplication des mêmes analyses prescrites à un couple consultant pour infertilité pose la question de la communication entre médecins.

Il serait, d’une manière plus générale, nécessaire d’analyser :

II. Le diagnostic prénatal

Longtemps limité au dépistage des trisomies 21, et plus spécialement de celles liées à l’âge maternel, le diagnostic prénatal a vu son champ d’intervention s’élargir considérablement en raison d’au moins deux avancées médicales majeures.

La première porte sur le repérage, chez les femmes enceintes, de marqueurs sériques de diverses anomalies génétiques, une simple analyse sanguine permettant de dépister les femmes à risque auxquelles un diagnostic plus précis de l’anomalie peut être ensuite proposé (par amniocentèse).

La seconde avancée concerne l’échographie, qui permet de repérer certaines anomalies durant la grossesse, l’échographie par sonde endo-vaginale permettant même une détection précoce des trisomies 21.

Les questions posées par ces avancées technologiques concernent :

III. Contraception et stérilisation

La contraception est une pratique largement répandue en France. Une caractéristique majeure de la situation française est de faire une place considérable aux méthodes strictement médicales, par rapport aux méthodes traditionnelles ou " naturelles " et à la stérilisation qui est largement pratiquée en Amérique du Nord et dans certains pays d’Europe : d’où l’importance du système de soins, principalement en secteur libéral.

Outre l’observation générale des pratiques, du point de vue des usagers comme de celui des prescripteurs, un intérêt particulier sera porté :

IV. L’interruption volontaire de grossesse

Mis en place après de longs et difficiles débats, mais soutenu par une forte majorité de la population, le système actuel de prise en charge des IVG montre des signes de fragilité. Indépendamment des tentatives de déstabilisation qui se situent clairement hors la loi, le problème de la prise en charge des demandes d’IVG reste au moins dans certaines villes ou régions préoccupant.

Les recherches pourront aborder les points suivants :

AXES D’APPROCHES

Des études associant différentes disciplines, par exemple la clinique, la sociologie, la psychologie, l'économie de la santé, la démographie, l'épidémiologie, seront particulièrement prises en considération. Les questions dans chacun des thèmes peuvent être abordées sous les angles suivants :

1 - Usagers

2 - Acteurs et professions de santé

3 - Systèmes de santé, institutions et prises en charge

Des études menées à partir de données existantes seront particulièrement prises en considération.

PRESENTATION, EVALUATION ET FINANCEMENT DES PROJETS

Il est prévu de financer des contrats de recherches pour une durée de 2 ans maximum. L’appel à projet est ouvert aux équipes des universités et des organismes publics français de recherche. Les projets seront évalués par l'intercommission n°5.

Des renseignements complémentaires d’ordre scientifique peuvent être demandés auprès de :

Michèle Dodeur, Service des Programmes de l'INSERM

INSERM - 101 rue de Tolbiac - 75654 PARIS Cedex 13

Tél : 01 44 23 61 20

Email : dodeur@tolbiac.inserm.fr

Les formulaires seront disponibles jusqu’au 18 septembre 1998 sur demande écrite au :

Bureau des Contrats

INSERM - 101 rue de Tolbiac - 75654 PARIS Cedex 13

Tél : 01 44 23 63 17 - Fax : 01 44 23 63 74

DATES LIMITE D’ENVOI DES DOSSIERS : 28 septembre 1998

(cachet de la poste faisant foi)