Le groupe de recherche est dirigé par Mme le Professeur M.C. HARDY-BAYLÉ, Service de Psychiatrie, Hôpital Richaud, 1, rue Richaud, 78000, Versailles
Nos recherches sur la neuropsychologie cognitive des troubles schizophréniques se développent sur plusieurs axes, articulés autour d'un modèle théorique d'atteintes en cascade de différents niveaux cognitifs :
Résumé : le paradigme expérimental de la décision lexicale avec amorçage sémantique a été utilisé dans plusieurs expériences afin d'explorer la mise en jeu des processus élémentaires de traitement du contexte par des patients schizophrènes. Ont été également étudiés le lien cognitivo-clinique entre le déficit d'exploitation de ces processus et le pattern clinique de désorganisation évalué par l'existence d'un trouble formel de la pensée à la TLC de N.C. ANDREASEN, l'influence du type de contexte sémantique versus syntaxique et de son degré d'organisation et l'influence de la consigne.Mots clés : décision lexicale, schizophrénie, pattern de désorganisation, traitement du contexte.
Début en 1990
Service de Psychiatrie, Hôpital Richaud, 1, rue Richaud, 78000, Versailles
tél : 01 39 63 90 10
fax : 01 39 50 50 93
Résumé : Les données comportementales obtenues dans nos expériences de décision lexicale avec amorçage sémantique, montrant l'atteinte des traitements contexte-dépendants chez les schizophrènes présentant un pattern de désorganisation, ont été confirmées par l'absence de modulation de la N400 par le contexte, dans une étude d'enregistrement des potentiels évoqués lors de la réalisation d'une tâche de décision lexicale.L'étude de l'effet du degré de structuration du matériel-contexte (% de mots liés) sur la modulation de la N400 est en cours.
Mots clés : N400, schizophrénie, désorganisation, traitement du contexte
Début en 1996
Service de Psychiatrie, Hôpital Richaud, 1, rue Richaud, 78000, Versailles
tél : 01 39 63 90 10
fax : 01 39 50 50 93
Résumé : Les données obtenues au cours de 4 protocoles successifs (complétion de bandes-dessinées) montrent que seuls les patients schizophrènes désorganisés présentent une difficulté à attribuer des intentions à autrui, tel que le teste notre matériel. Les patients schizophrènes non-désorganisés, les sujets déprimés, n'ont, comme les sujets témoins-sains, aucune difficulté de lecture intentionnelle.La spécificité de ce trouble sera évaluée en testant un nouveau matériel chez des patients schizophrènes et des patients maniaques.
Mots clés : schizophrénie, désorganisation, bandes-dessinées, intentionnalité
Début en 1993
Service de Psychiatrie, Hôpital Richaud, 1, rue Richaud, 78000, Versailles
tél : 01 39 63 90 10
fax : 01 39 50 50 93
Résumé : Au niveau clinique, notre hypothèse est que la cascade pathogénique d'anomalies cognitives, permet d'expliquer une partie de la symptomatologie schizophrénique, la dimension de désorganisation ou classique dissociation bleutérienne, et que cette dimension peut être considérée comme le trouble fondamental et organisateur des différents tableaux cliniques de la schizophrénie.Cette hypothèse a donné lieu à un premier travail de construction d'une échelle d'évaluation des troubles de la communication des patients schizophrènes dont les items ont été définis à partir d'hypothèses cognitives supposées spécifiques des schizophrènes désorganisés.
Deux de ces hypothèses sont un trouble de l'ajustement de l'action par déficit des opérations cognitives de traitement du contexte, et un déficit d'attribution d'intention à autrui.
Notre échelle s'est montrée spécifique des patients schizophrènes, permettant de discriminer de façon statistiquement significative les schizophrènes des autres patients et en particulier des maniaques délirants et des délirants chroniques.
Nous poursuivons actuellement cette première étude avec l'objectif de perfectionner notre outil, en définissant les critères de cotation et la technique d'entretien (contraintes conversationnelles) utilisée pour recueillir et évaluer nos items, dans un manuel de cotation.
Mots clés : schizophrénie, dimension de désorganisation, échelle des troubles de la communication, contraintes conversationnelles.
Début en 1993
Service de Psychiatrie, Hôpital Richaud, 1 rue Richaud, 78000, Versailles
tél : 01 39 63 90 10
fax : 01 39 50 50 93
Abstract : Lexical decision tasks were used to assess the so-called «automatic» priming of the semantic links used, or the controlled processes which involve longer lexical anticipation strategies, in 17 schizophrenic subjects and 11 controls. In this type of trial, the activation of this type of controlled processes is reflected by a degree of inhibition in the recognition of the target word when the preceding priming word is not semantically linked to it.
Postulating that patients in the schizophrenic group were heterogeneous in terms of cognition, we compared the scores obtained in this task between two subtypes of schizophrenic patients : the paranoid and the hebephrenic.
Results tend to reflect an absence of inhibition, hence a failure to set up controlled processes, but only in the paranoid group. In these subjects, results were consistent with the hypothesis of a failure to set up controlled processes, rather than with a stronger «automatic» activation of the semantic links. These findings deserve to be confirmed. They argue in favour of the need to assess the individual profiles of the patients evaluated, in order not to blend the differences between groups of patients that are phenomenologically different and that could be deemed as different in term of cognitive functioning.
Mots clés : tâche de décision lexicale, schizophrénie, processus controlés, traitement de l'information
lexical decision task, schizophrenia, controlled processes, information processing.
Résumé :
Objectif : Cette recherche étudie le traitement des informations contextuelles syntaxiques chez des sujets shizophrènes au moyen d'une tâche de double décision lexicale (décider si deux suites de lettres forment ou non des mots de la langue française). Etant donné le caractère automatique de la syntaxe, nous supposons la préservation des processus de traitement de l'information syntaxique chez tous les schizophrènes, y compris ceux présentant une désorganisation de la pensée (schizophrènes TFP+). Méthode : 20 sujets témoins et 20 sujets schizophrènes (dont 10 schizophrènes TFP+) participent à une double tâche de décision lexicale contenant des transgressions syntaxiques. Résultats : Ils confirment notre hypothèse puisque nous montrons que l'ensemble des sujets (témoins et schizophrènes) est gêné dans la reconnaissance des mots lorsque ceux-ci présentent des transgressions gramaticales. Conclusions : Ces résultats contrastent avec les données concernant le traitement des informations contextuelles sémantiques chez les schizophrènes, puisque les données de la littérature concluent à l'existence d'une anomalie du traitement de ces informations chez ces patients. Notre étude permet, par conséquent, de réfuter l'hypothèse d'un trouble généralisé de traitement du contexte chez les schizophrènes.
Mots clés : décision lexicale, traitement syntaxique, schizophrénie
Abstract : Two lexical decision tasks with 500-ms SOA were conducted with 34 schizophrenic patients consisting of 24 schizophrenics with thought disorder (TD) and 10 schizophrenics without thought disorder (NTD), 14 psychiatric controls (depressive illness), 20 hospitalized controls and 20 normal controls. One lexical decision task with semantic relations (related vs unrelated) (e.g., apple-pear) (Experiment 1) and one with syntactic relations (congruent vs incongruent) (e.g., joli-chat pretty-cat) (Experiment 2) were used to evaluate processing of different lexical information. In Experiment 1, whereas all control groups and NTD schizophrenics showed semantic priming, TD schizophrenics did not. In Experiment 2, all groups showed a significant syntactic effect. These findings provide evidence for an abnormality in semantic processing and the preservation of syntactic processing in TD schizophrenic patients suggesting a deficit in the processing of semantic inf ormation under certain conditions when compared with a normal syntactic processing.
Mots-clés : décision lexicale, traitement syntaxique et sémantique, schizophrénie, désorganisation
Abstract : A group of 22 schizophrenic patients diagnosed according to DSM-III-R criteria and a group of 11 control subjects were compared using a semantic priming version of the lexical decision task. The experimental design used low-level structuration of verbal materiel to reveal the difficulty encountered by schizophrenic patients to use semantic regularities. A significant difference in priming effect was found between the two groups. Thought disordered schizophrenic patients, unlike non-thought disordered subjects, did not shown an priming effect for related word pairs when compared with unrelated pairs. This finding provides evidence for the cognitive heterogeneity of schizophrenic subjects. This absence of priming effect in thought-disordered schizophrenic subjects supports the hypothesis that these patients present a deficit in postlexical controlled information processing which allows semantic information integration.
Abstract : The purpose of this paper is to experimentally validate the hypothesis which postulates a distorted attribution of mental states to others in schizophrenics. Twelve subjects with a diagnosis of schizophrenia were compared with a normal and a clinical control group. Subjects were asked to read a comic strip (with no verbal material) and to choose one of the two answer cards which seemed the most logical to complete the sequence based on the supposed mental state of the character. The results of this study confirm the principal hypothesis that schizophrenics with thought and language disorders have an impaired ability to attribute intentions and false beliefs as they figure in this experiment. Although the theory of mind deficit was specific to schizophrenia for the attribution of false beliefs, no difference was found between the schizophrenic group and the depressed group for the attribution of intentions. Schizophrenics' choice is based specifically on a socia
Mots-clés : schizophrénie, désorganisation, attribution d'intentions
Abstract : Several clinical and experimental data suggest that some people with schizophrenia have an impaired ability to attribute relevant mental states to other people. We tested this notion in twenty four schizophrenic patients and two control groups, who performed a task devised to test understanding of the intentions of nonverbal comic strip characters. Only the schizophrenic subjects with thought and speech disorganization had specific difficulties attributing mental states to others. The findings support cognitive models which postulate a link between planning process disorders and a deficit in mentalizing skills. The hypothesis that the more frequent an action is in everyday life, the more easily it is understood by schizophrenic subjects, is discussed.
Mots-clés : schizophrenia, speech disorganization, intentions, comic strip.
Abstract : Taking up the Bleulerian view of a clinical description based on a pathogenic model, we propose a rating scale for the assessment of communication disorders in schizophrenic patients. The scale consists of clinical items that could be the direct expression of the three hypotheses of cognitive dysfunction which have been postulated to explain communication dysfunction in these patients. We assessed the frequency of the 16 items in the scale in a total of 80 subjects (43 schizophrenic subjects, 10 manic subjects, 17 depressive subjects ans 10 normal control subjects) and performed a principal component analysis of the ratings of the schizophrenic patients and, in particular, could statistically significantly discriminate schizophrenic patients from psychotic patients with affective disorder. The principal component analysis yielded a one factor solution which explained almost 50 % of the total variance. The communication disorders, as assessed by the rating scale
Mots-clés : schizophrenia, communication disorders, rating scale, cognitive dysfunction