HUMEUR







LE SOLEIL NOIR DE LA MÉLANCOLIE

Les sanglots longs

Des dépressions,

De l'Automne,

Face aux lueurs

Des projecteurs,

Abandonnent.

pcc. Paul Verlaine

De la dépression saisonnière à la photothérapie en passant par la mélatonine, les relations qu'entretiennent les idées noires avec la lumière sont à la mode.

Vivaldi célébra les quatre saisons. Une seule suffit à la dépression « saisonnière » tant il paraît naturel que ce soit dans les grisailles de l'hiver que s'épanouissent les morosités de l'humeur. Une pathologie du camaïeu en quelque sorte, et si la nuit tous les alcooliques sont gris, les dépressifs pour leur part n'attendent que d'être plongés dans l'obscurité pour virer au noir.

D'où l'idée simple d'éclairer leurs lanternes afin que l'aurore aux doigts de rose vienne dissiper leur atrabile.

Pour lumineuse qu'elle soit, cette idée n'en est pas pour autant nouvelle.

Dans les années 70 (il s'agit de 1870 bien sûr), un aliéniste italien, le Docteur Ponza qui œuvrait dans le bipolaire, avait déjà mis la photothérapie en pratique : il régénérait de la sorte les lypémaniaques par un bref séjour dans une chambre garance aux vitres rouges et recourait à une cellule aux murs bleus et aux vitraux azurés pour calmer les maniaques.

En 1900, c'est le directeur d'une clinique du Vésinet qui « se trouvait bien » (ainsi que ses patients, espérons le) de l'usage d'une chambre violette dans les cas d'excitation ou d'une chambre pourpre dans ceux de dépression.

Ne dit-on pas aussi qu'un jour dans une intention relaxatrice, la Duchesse de Talleyrand fit passer au bleu toutes les fenêtres de son château de Valençay ? Comme quoi la photothérapie a ses lettres de noblesse...

En dépit de quelques travaux attribuant à la lumière verte une vertu antidépressive supérieure à celle de ses radiations rouges (ne s'agirait-il pas de quelque artefact dû à des chercheurs daltoniens ?), la tendance actuelle est plutôt à la monochromie et le dosage bien réparti du noir et blanc suffirait à faire voir la vie en rose.

C'est moins délicat à manier que la mélatonine, ça peut se prescrire aux femmes enceintes et aux conducteurs d'autobus, ça ouvre aux hôpitaux de jour de nouvelles perspectives...

Alors, que la Lumière Resoit !

Pierre MOREL


LA RÉDACTION SUR LE WEB

Thierry Baubet
Vincent Caillard
Jean Cottraux
Patrick Delbrouck
Hèlène Verdoux

REVUES ANALYSÉES POUR CE NUMÉRO :


* Acta Psychiatrica Scandinavica septembre et octobre

* American Journal of Psychiatry septembre et octobre

* Archives of General Psychiatry septembre et octobre

* Biological Psychiatry septembre et octobre

* British Journal of Psychiatry septembre et octobre

* Comprehensive Psychiatry septembre-octobre

* Current Opinion in Psychiatry septembre

* Depression and Anxiety, 5(4) 1997

* Depression and Anxiety, 6(1) 1998

* Encéphale septembre octobre

* European Psychiatry, N° 7, Vol 12

* Journal of Affective Disorders septembre et octobre

* Journal of Nervous and Mental Disease
septembre et octobre


* Journal of Neuropsychiatry and Clinical Neurosciences, hiver et printemps1997

* Journal of Clinical Psychiatry septembre et octobre

* Journal of Clinical Psychopharmacology, octobre 1996

* Journal of Psychiatric Research, septembre/octobre

* Journal of Psychopharmacology, automne 1996

* Molecular Psychiatry, 2(septembre)1997

* Molecular Psychiatry, 2(octobre/novembre)1997

* Neuropsychopharmacology 17 :284-292, 1997

* Neuropsychiatry, Neuropsychology, and Behavioral Neurology 10 : 1997

* Psychological Medicine, septembre

* Psychoneuroendocrinology 22(supp.1) :S63-S68, 1997

* Psychopharmacology Bulletin N° 3 et 4, 1996







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