Activités
COMPTE-RENDU
DE LA REUNION
du 3 juillet 1998
Présents: I.Robineau, V.Kovess, F.Meillier,
B.Rivière, F. Bertrand.
Indépendamment de quelques propos désabusés sur
la Coupe du Monde et la demie finale "France-Italie", qui sera
finalement gagnée avant la fin de la réunion, celle-ci
permet de faire le point sur les travaux de l'ANAES.
Viviane KOVESS fait circuler le document presque finalisé du
référentiel qui sera opérationnel sous peu et,
notamment, dans deux établissements de psychiatrie,
volontaires et pilotes : Saint Sauveur à Albi et Esquirol.
Ce document devrait être rendu public très rapidement.
Il est convenu que tous les membres du groupe INITIATIVE se le
procureront et en feront l'étude pour la prochaine
réunion.
La réunion donne également l'occasion d'un
échange de vue à propos du recrutement des visiteurs.
Deux volontaires sont présentes : F. Bertrand et I. Robineau.
Les opérations vont bon train et le cabinet privé
chargé du recrutement procède à l'audition des
premiers deux cents visiteurs. Au cours des entretiens, l'accent est
mis principalement sur le profil psychologique et le
professionnalisme des candidats.
Il est convenu d'alimenter le site internet de la
Fédération Française de Psychiatrie avec toutes
les publications du groupe.
Outre l'hypothèse d'élargir le groupe à d'autres
membres, notamment les adhérents de l'Apaqesm, il est
également envisagé d'inviter des représentants
des premiers établissements audités lors d'une
prochaine réunion.
Présents: P.Eche, I.Robineau, C.Delaunois, J.C
Pénochet, V.Kovess, F.Meillier, D.Reynaud,
B.Rivière.
Excusés: D.Verpeaux, F.Laboutière, D. Lusignan,
G.Vidon
La réunion est consacrée à la
présentation du travail du groupe ANAES : "Organisation
des soins" auquel participent D.Reynaud et I.Robineau.
Il s'agit d'un groupe d'une quinzaine de personnes couvrant
différentes professions et différentes modalités
de pratique qui doit réfléchir sur une version
préliminaire d'une partie du référentiel que
l'ANAES doit soumettre au conseil scientifique au cours du
2ème trimestre 98 avant que commencent les
expérimentations sur site vers septembre/octobre qui, à
terme, amèneront à une version définitive.
Il existe par ailleurs d'autres groupes : sur le dossier, sur
les droits des patients, sur le management dont les ressources
humaines, la gestion des risques, les vigilances, les fonctions
hôtelières et logistiques.
Les documents sont confidentiels ; il est donc impossible de faire
des copies. Par contre une discussion peut avoir lieu sur leur
contenu dont les participants au groupe ANAES peuvent se faire
l'écho.
Le document se divise en 7 sections: accès, organisation des
unités de soin, accueil, évaluation initiale de la
situation du patient, plan de soins, prise en charge et suivi;
évaluation de la prise en charge, sortie et continuité
des soins. Des normes et critères en nombre variable sont
proposés pour chacune de ces sections.
On remarque que le référentiel est une sorte de version
de travail inspiré de la version récente de la
méthode canadienne d'accréditation qui suit le patient
au long de son trajet dans l' hôpital.
D'une manière générale le
référentiel est très MCO et pose au groupe la
question de son applicabilité à la psychiatrie
Il semble en effet qu'une décision ait été prise
de faire un référentiel unique car toutes les
spécialités estiment qu'elles ont une
spécificité et qu'il est urgent de proposer une sorte
de tronc commun du moins pour expérimentation. Cette
décision tiendra-t-elle après les
expérimentations ?
Ce débat avait déjà eu lieu dans ce groupe qui
avait essayé de dégager les éléments
réellement spécifiques à la psychiatrie ;
on avait alors conclu que la spécificité de la
psychiatrie ne résidait pas dans des "interventions
particulières" mais dans une spécificité des
modes d'information et de respects des droits des patients et
à ce qu'on pourrait appeler le psychothérapie
institutionnelle.
Les "interventions particulières" consistent en effet en
l'application de la loi de 90 et à la mise en chambre
d'isolement qui peuvent rentrer dans la catégorie des
"situations à risque" ou celle des "situations graves
exceptionnelles". La pratique d'électrochocs pouvant
s'assimiler à une intervention spécifique de type
chirurgical et les psychothérapies et médicaments
à des méthodes de type médical. Ce qui semble
intéressant à cerner est plutôt une façon
de faire que des actes spécifiques.
Pour tout ce qui concerne le séjour du patient à
l'hôpital, nombre de critères sont non seulement
applicables aux patients psychiatriques mais ne peuvent avoir qu'un
rôle positif sur leur reconnaissance et leur traitement au sens
large du terme.
Il reste cependant la question du champ d'application: le
référentiel proposé s'applique au "court
séjour" et couvre un séjour hospitalier. Cependant un
des standards concerne l'organisation des consultations et un autre
l'organisation de la sortie. Ces référentiels devant
être appliqués par établissement, il importe de
garder à l'esprit que les établissements psychiatriques
sont des secteurs et que ce référentiel doit porter sur
l'hospitalisation, les consultations et les structures
extrahospitalières, qui font partie intégrante de
l'établissement.
Discussion du référentiel proprement
dit
En ce qui concerne les généralités,
l'état d'esprit est celui d'une évaluation
centrée sur le patient et partant, d'une organisation du
service. Par contre, choses sont sur des plans différents et
suivent une série de remarques qui ne sont plus des
généralités :
L'accès doit comprendre les circuits internes et surtout leur
adéquation par rapport aux besoins du patient : il ne
suffit pas que les flèches soient adéquates, il faut
que le circuit corresponde au bien être du patient. De
même il ne suffit pas qu'il y ait un stand d'accueil qui
remette des papiers mais une formation du personnel à
connaître et à renseigner les patients pour qu'ils se
sentent "bienvenu".
L'organisation comprend les ressources humaines et les
spécialités médicales. Les premières sont
essentielles à la psychiatrie et doivent être comprises
comme les différentes sortes de personnel de cette
discipline.
Un certain nombre de critères concernent des points
obligatoires. Cependant, dans une certaine mesure, il peut être
important de les vérifier du moins dans un premier temps.
Certains autres points sont assez vagues : "dans les meilleurs
délais" : meilleur pour qui ?
De même, on évoque "une personne" chargée de
donner des informations au patient et à sa famille et se pose
la question de la qualité et de la formation de cette
personne.
La douleur fait l'objet de différentes normes et sa gestion
gagnerait à être dans une section ; en psychiatrie
la question se pose sous forme de souffrance psychique qui existe
certes dans les autres disciplines, mais doit être
mentionnée en tant que telle.
La protocolisation est aussi un problème si elle est
systématique dans tous les actes pratiqués : en
particulier les soins courants n'ont pas à être
protocolisés nous semble-t-il.
Dans l'ensemble et après les remarques faites
précédemment, l'esprit du travail est
intéressant et tente réellement de replacer le patient
au centre des préoccupations.
La méthode de travail par groupe est bien
adaptée : deux groupes vont travailler le même
texte ; leurs remarques seront fusionnées dans un texte
qui sera à revoir dans un délai relativement court. Le
groupe essaiera autant que faire se peut de réaliser des
consultations par téléphone sur ces moutures.
_________________
Les présents :
I. ROBINEAU, D. LUSIGNAN, D. REYNAUD, F. BERNARD ,C. DELAUNOIS
P. ECHE, F. MEILLIER , D. CAUSSE, V. KOVESS, A. FIDOLLE, B. RIVIERE.
INFORMATIONS ANAES
Le programme d'accréditation
Mise au point du manuel et du guide de la visite.
Pour ce faire :
- des groupes de travail devront valider les standards ;
- les experts visiteurs vont être sélectionnés (200 visites d'accréditation prévues pour 1998).
- Le conseil scientifique
La composition est hétéroclite (cf. la présidente du conseil canadien d'accréditation, une personnalité d'une des principales associations anglaises d'accréditation, Catherine BUGEON qui intervient à la générale de santé (groupes de cliniques privées RMO) etc ).
Les membres du conseil scientifique ont bénéficié de journées de formation en décembre dernier. Etaient invités :
- la Fédération française des centres anti-cancereux
- V. KOVESS pour les expériences organisées par l'APAQESM avec le conseil canadien d'accréditation
- la Mutualité française qui n'a pas été présentée par les hôpitaux visités par le conseil canadien.
La base des documents de travail est variée. Elle s'appuie sur les systèmes européens d'accréditation et sur les différentes expériences proposées par l'ANDEM.
Un débat sur l'utilisation des résultats s'est ouvert durant les sessions de formation ; l'idée consiste à mettre au point des indicateurs intermédiaires, comme dans le système de résultats australien, mais il n'y aurait pas d'exploitation des résultats en tant que tels.
Cf. l'enquête générale commanditée par l'IPSOS menée par Lionel PAZART auprès de la population sur son appréciation et sa satisfaction des établissements hospitaliers (voir liste des 10 problèmes ressentis le plus régulièrement).
Trois groupes de travail sont déjà constitués autour de 3 grands thèmes : le droit du patient, la sécurité sanitaire et l'hygiène (lutte contre les maladies nosocomiales), le dossier du patient.
INFORMATION AUPRES ORGANISMES
La direction des hôpitaux réfléchit sur les critères de qualité et la comparaison d'indicateurs.
La CNAM met en place un questionnaire sur la comparaison de services ? l'attribution plus cohérente des moyens. Un groupe de travail est composé actuellement par :
- les conférences des directeurs et des Présidents de CME, CHS, CHU et CHG
- les syndicats de cliniques privées
- un représentant de la DH
- un représentant de la Fédération hospitalière
- un représentant des directeurs d'agences régionales
- des représentants de l'assurance maladie.
Le questionnaire a évolué, incluant des critères de qualité comme la qualité des services hôteliers.
Les critères de départ de la CNAM sont économiques, les critères de qualité relèvent des compétences de l'ANAES. Par conséquent, se pose la question d'un double emploi.
L'AFNOR, comme pour la certification des entreprises, élargit son expertise en s'adaptant aux dispositifs de santé.
Les critères qualité ciblent le système organisationnel et hôtelier, et ne couvrent pas les aspects médicaux.
A ce propos, le conseil scientifique de l'ANAES n'a pas encore pris position sur les liens à faire entre l'accréditation et la certification qui est souhaitée par certains établissements.
NOTRE INVITÉ DU JOUR
Le Docteur Bernard RIVIERE du CH d'Esquinol représentant la fédération française de psychiatrie. La FFP souhaite rassembler toutes les initiatives concernant l'évaluation de la qualité des soins et l'accréditation. Le groupe INITIATIVE est invité à se réunir avec les médecins libéraux et le Docteur VERPAUX. Le rôle et les travaux sur l'accréditation du Docteur VERPAUX restent à expliciter. Le Docteur RIVIERE les communiquera par écrit pour mieux préparer une rencontre.
Présentation du travail au Docteur LABOUTTIERE responsable de la formation des psychiatres libéraux en matière d'évaluation de la qualité (Projet de formaliser une formation de groupes, type groupe Balint, au titre du crédit pour la formation médicale continue).
Il sera invité à notre prochaine réunion pour en parler.
Dernières publications APAQUESM
Le travail collectif d'écriture sur les visites APAQUESM va sortir dans "Technologie Santé" (revue du CNEH).
Le travail du groupe initiative dans le dernier numéro de "Gestion Hospitalière" dédié à la psychiatrie.
Document intéressant à étudier :
Un classeur présenté à une journée de formation EFF-ADRENE-SANTE sur l'expérience d'accréditation en chirurgie ambulatoire (utilisation des indicateurs de résultats).
Pour la prochaine réunion
Rassembler les expériences d'implantation de la qualité dans chacun de nos établissements.
Plan commun :
QUOI ?
COMMENT ?
QUAND ?
QUI ?
AVATARS ET RECOMMANDATIONS
Présents :
A. CARIA - Hôpital Esquirol
C. DELAUNOIS - Hôpital P. Vaucluse
V. KOVESS - M.G.E.N.
O. LAURENT - C.P.A. Bourg-en-Bresse
D. LUSIGNAN - C.P.S.Y.
F. MEILLIER - F.I.E.H.P. - C.P.S.Y.
I. ROBINEAU - Hôpital P. Vaucluse
POSITIONNEMENT DU GROUPE DE TRAVAIL "INITIATIVE"
Rester un interlocuteur de l'AN.A.E.S.
Elaboration de propositions et recommandations spécifiques à la psychiatrie pour le futur manuel d'accréditation. (Rappel : gestion des interdits, loi de 90, gestion de la violence)
Production de textes (cf. article de V. KOVESS dans "Gestion hospitalière).
Etre un lien d'échanges et d'informations
sur l'actualité "accréditation".
INFORMATIONS
L'accréditation australienne
V. KOVESS ramène d'Australie le livret de l'A.C.H.S. qui sert de base au système d'accréditation ; système globalement comparable au canadien. Parallèlement à un collège national qui édicte des normes, sous l'égide de l' Etat, un collège de professionnels du type C.C.A. organise des visites d'accréditation.
Le livret rassemble un certain nombre d'indicateurs dont le taux, pour chaque établissement est comparé et assuré par le rapport aux taux nationaux. (voir documentation ci-jointe).
Le manuel qualité d'Esquirol
Distribution contrôlée par Aude CASIA
Ce manuel décrit l'institutionnalisation de la démarche qualité à Esquirol. Il est remis aux médecins chefs, aux cadres supérieurs infirmiers ainsi qu'aux référents qualité qui seront mis en place dans chaque unité fonctionnelle.
Une étude qualitative d'impact est prévue pour 1998 pour évaluer les effets de la démarche qualité en terme de décloisonnement et pluridisciplinarité institutionnelle.
C.P.A. BOURG-EN-BRESSE
Mise en place et organisation de la cellule qualité. Coordinateur pressenti : O. LAURENT.
BAQHP PSY
Le manuel BAQHP PSY sera l'outil de référence promu par la F.I.E.H.P. dans la stratégie d'implantation de la qualité dans les cliniques psychiatriques.
L' A.N.A.E.S.
Il est encore temps d'adresser vos candidatures pour faire partie du réseau national d'experts de l'accréditation à :
Le 14 octobre dernier ont eu lieu en présence du Ministre KOUCHNER :
le 1er Conseil d'administration qui a élu son président : Monsieur GUIRAUD-CHAUMEIL.
le 1er Conseil scientifique : Président Docteur J.C. PASCAL _ Directeur : Monsieur LOIRAT
Présidente du collège d'accréditation : Madame GUIGAZ
Président du collège de l'évaluation : Monsieur MORESCO (Bordeaux).
RAPPEL : Les experts sont nommés pour 3 ans issus des personnels gestionnaires des médecins et des soignants, toutes catégories professionnelles confondues ( y compris les pharmaciens ).
Ils devront consacrer à l'accréditation un minimum de 4 à 6 semaines par an jusqu'à un maximum d'un tiers de temps de leur activité.
Ils devront rendre leur rapport de visite (sur les établissements situés en-dehors de la région de leur exercice professionnel) au collège d'accréditation.
Un rapport le moins interprétatif possible qui concernera l'établissement dans son ensemble.
PROJET DE TRAVAIL POUR LA PROCHAINE REUNION
Production d'un texte témoignant des stratégies et procédures d'implantation institutionnelle de la qualité dans les différentes structures représentées du groupe.
2 consignes :- sortir de l'anecdotique
- être pragmatique.