Le stress est indiscutablement un facteur déclenchant de maladies de la substance blanche, encore qu'aucune étude systématique et épidémiologique n'ait été effectuée. On ne peut donc que faire référence aux données anecdotiques de la littérature et à notre expérience personnelle.
Le stress a été tenu responsable du déclenchement de poussées de sclérose en plaques, de leucoencéphalites et de leucodystrophies. Il est possible qu'un facteur immunologique soit en cause, étant donné, entre autres, la participation microgliale dans ces affections. Des traumatismes physiques violents (accidents de la voie publique), des traumatismes psychiques de la vie professionnelle ou familiale peuvent être en cause. Il peut s'agir aussi de facteurs infectieux accompagnés de fièvre, ou encore de traumatismes craniens mineurs comme ceci a été montré par M. S. Van der Knaap à propos d'une nouvelle leucoencéphalopathie spongiforme, le syndrome de CACH.
Dans notre expérience, nous avons retrouvé ces facteurs déclenchants dans plusieurs pathologies démyélinisantes: adrénoleucodystrophie, leucoencéphalite sclérosante subaigue (LESS), et dans des leucodystrophies sans étiologie identifiée. Ces facteurs peuvent également être mis en cause dans l'évolution, et l'état clinique de certains malades est nettement amélioré par la prise de médicaments antidépresseurs et anxiolytiques.
Les conséquences d'accidents de la voie publique ou d'accidents du travail peuvent être difficiles à apprécier lorsqu'ils déclenchent l'apparition des premiers signes cliniques dans une maladie génétique. Leur rôle est encore plus difficile à évaluer lorsqu'on note à leur suite une aggravation de la maladie. Ceci pose de difficiles problèmes d'appréciation du préjudice sur le plan médico-légal.
Dernière mise à jour : mercredi 27 octobre 1999 15:24:20 Dr Jean-Michel Thurin
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