Paris/Beaune (France) : 8-12 juin 1998
Paris/Beaune (France) : June 8-12, 1998
J. Boutrouille, R. Harvey,
Ph Measom, R Rubey, Charleston, Etats-Unis
Bupropion SR (Zyban®) has been recently approved by the FDA as the first non-nicotine medication for use in smoking cessation. Bupropion (BUP) is well established in the USA as an antidepressant marketed under the name Wellbutrin®. It is thought to exert an antidepressant effect through weak inhibition of neuronal re-uptake of dopamine, serotonin, and norepinephrine. It is postulated to decrease craving by mimicking the release of dopamine induced by nicotine use. Further, it may minimize withdrawal symptoms which can result from reduced noradrenergic firing in the locus ceruleus.
In our outpatient clinic at the Veterans Administration Medical Center, patients are initially evaluated and informed about issues surrounding smoking cessation. Additionally they are given supportive suggestions to enhance readiness to abstain from smoking. At the second session, patients are re-evaluated and given the choice of being prescribed sustained-release BUP 150 mg twice daily or a transdermal nicotine patch. Concomitantly, patients are provided cognitive therapy and relaxation techniques once a week. Additionally, a craving scale rated 1-10 (1 being nil craving and 10 indicating severe craving) is scored by the patient on a daily basis.
In the last four months, sixty-one patients were prescribed BUP for smoking cessation. The subjects were primarily Caucasian males, and ranged from age 40-75 years old who averaged smoking two packs of cigarettes per/day. Approximately 50% of the subjects were referred from primary care due to the presence of smoking related diseases.
At one month follow-up, seventeen (29.5%) were abstinent from smoking, and eighteen (27.8%) were abstinent at two months. The average craving scale scores prior to treatment were 10 and had decreased to approximately 4 in patients who were able to quit. Twenty-six (42.6%) did not show up to obtain a second prescription at the one month follow-up. Their reasons for non-compliance nor current smoking status is known. The primary side effect reported was insomnia in eight (13%) patients.
Although only a preliminary report, the results are not as robust as those recently published from a multisite study (Hurt et al., N Engl J Med 1997 ; 337 : 1195) which encompassed a significantly larger number of subjects (n = 615) and a more diverse population. Our study population may differ substantially in that nicotine dependence is highly prevalent and complex. Nonetheless, BUP appears to be a promising pharmacologic treatment for nicotine dependence. Clearly, multi-modal treatments are warranted. Additional longitudinal studies are necessary to assess long-term results.
J. Boutrouille, R. Harvey,
Ph Measom, R Rubey, Charleston, Etats-Unis
Bupropion à libération prolongée (Zyban®) a été reconnu par le FDA comme le premier médicament sans nicotine pour cesser de fumer. Bupropion est commercialisé aux Etats-Unis depuis des années comme un antidépresseur sous le nom de Wellbutrin®. Son principe d'action serait d'inhiber à petite dose la reprise de sérotonine, dopamine et noradrénaline au niveau neuronal. Son action semblable à celle de la nicotine par la production de dopamine diminue l'état de manque. De même, la diminution de l'activité noradrénergique au niveau du locus ceruleus réduit les symptômes de sevrage.
Au « Veterans Hospital », à la première visite, les patients reçoivent une évaluation complète ainsi que des conseils pour se préparer à arrêter de fumer. A la deuxième visite, ils sont réévalués et on leur donne le choix entre une prescription de nicotine en patch ou bupropion à libération prolongée 150 mg deux fois par jour. Une thérapie cognitive et des méthodes de relaxation sont conseillées à raison d'une fois par semaine. De plus, les patients doivent évaluer leur état de manque chaque jour en rapportant sur une échelle un chiffre de un à dix (un étant nul, dix très intense).
Durant ces quatre derniers mois, on a prescrit bupropion à soixante et un patients pour cesser de fumer. Les participants étaient pour la majorité des hommes de race blanche, âgés entre 40-75 ans, fumant en moyenne deux paquets par jour. La moitié environ était envoyée par un généraliste suite à des complications dues au tabagisme.
Après un mois, dix-sept (27,8 %) étaient abstinents ; après deux mois, dix-huit (29,5 %). L'état de manque avait beaucoup diminué : « d'échelle dix » au début du traitement à « échelle quatre » après deux mois. Vingt-six ne se sont pas présentés pour la deuxième prescription après un mois. On ne connaît pas les raisons de leur arrêt ni leur état actuel de tabagisme. Les effets secondaires ont été limités à l'insomnie chez huit patients (13 %).
Ce rapport n'est que préliminaire, et les résultats ne sont pas aussi concluants que ceux publiés à partir d'une étude variée (Hurt et al., New England Journal of Med 1997 ; 337, 1195), regroupant un plus grand nombre de sujets plus diversifiés (n = 615). La population de notre étude était différente du fait que la dépendance à la nicotine était très élevée et plus complexe au « Veterans Hospital » (les malades étant plus âgés). Cependant, bupropion semble être un produit plein de promesses. Il est important d'avoir une approche multidisciplinaire et de suivre les patients sur une plus longue période pour connaître les effets à long terme.