NEGRON et al.(1997) ont comparé une population dadolescents ayant des idées suicidaires à une population ayant effectué une tentative de suicide dans le but dexaminer les facteurs psychologiques immédiats et les circonstances associées avec des événements suicidaires et didentifier les facteurs qui pourraient discriminer les adolescents ayant des idées suicidaires de ceux qui ont effectué des tentatives de suicide.
Les limites de létude : il sagit dune étude comparée sur un petit échantillon (N=77) ; léchantillon nest principalement constitué que de femmes hispaniques citadines.
Les différences de groupe ne sont pas en équation avec un possibilité prédictive.
Niveau de preuve = 3 (SACKETT)
Cette étude essaie de répondre aux questions suivantes :
Méthode : 35 patients qui ont des idées suicidaires et 32 patients suicidants (âgés entre 12 et 17 ans) évalués à partir dun questionnaire semistructuré à propos des émotions actuelles et passées, des pensées, et du niveau comportemental.
Les patients souffrant dun trouble psychotique ont été exclus ; il ny avait pas de différences de genre, dâge, de race entre les patients qui avaient des idées suicidaires et ceux qui passaient à lacte.
SSESA : sequential emotion and event form for suicidal adolescents : deux questionnaires semi-structurés, un pour les patients qui ont des idées suicidaires, lautre pour ceux qui ont effectué une tentative de suicide pour évaluer les émotions, les pensées et létat du comportement avant, pendant, et après lépisode suicidaire.
Feeling thermometer : cette échelle est incluse dans la précédente pour une mesure de langoisse.
BDI : Beck Depression Inventory pour évaluer lhumeur dépressive aumoment de linterview.
Résultats : avant le facteur de stress précipitant, les suicidants rapportent significativement plus de désepoir que didéation suicidaire. Pendant lépisode suicidaire, les suicidants comparés aux patients qui ont des idées suicidaires passent plus de temps à penser, sont plus souvent repliés sur eux-mêmes et disent moins facilement à quelquun ce quils pensent. A linverse ceux qui ont des idées suicidaires rapportent plus souvent un sentiment de colère persistant après lépisode que ceux qui passe à lacte. Tous les épisodes didéation ou de comportement suicidaires sont précédés dun événement de stress. Aucune différence na été trouvée entre les groupes pour les scores du Beck depression inventory.
Les deux groupes ont le même niveau de désespoir après la crise suicidaire. Pour ceux qui ont des idées suicidaires, il est possible que le désespoir soit une réponse transitoire alors que chez certains suicidants, il préexiste avant la crise suicidaire. Le désespoir pourrait être utile pour évaluer le risque suicidaire spécialement chez les adolescents à haut risque suicidaire.
Létude montre un niveau élevé de colère et dhumeur dépressive dans les deux groupes pendant la crise suicidaire, bien que les suicidants rapportent mois de colère et de dépression que ceux qui ont des idées suicidaires. Donc la dépression et la colère seraient concomitants chez la plupart des adolescents qui ont des idées suicidaires mais ne seraient pas nécessairement un risque supplémentaire dune tentative de suicide.
Les patients qui ont des idées suicidaires continuent à être plus en colère après la période didéation et rapportent une augmentation dun sentiment de dissociation pendant la crise.
Le désespoir, une tendance à sisoler, ne pas parler aux autres, et la possibilité de la persistance de lidéation pourrait servir comme marqueurs spécifiques des tentatives de suicide et non des patients ayant des idées de suicide.
Lévaluation prudente du diagnostic de ces facteurs, les circonstances externes, et les situations de stress psychologiques pourraient significativement améliorer les efforts de prévention et de traitement des adolescents à haut risque suicidaire.
GARY et al.(1999) dans une étude portant sur 66 patients posent lhypothèse suivante : la spécificité de lévaluation du risque de répétition dun parasuicide peut-elle être prouvée par la mesure de deux variables psychologiques ?
Il sagit dune étude de cohorte de 66 patients, mais létude est fortement biaisée par un nombre de perdus de vue considérable à la fin de létude (23 sur 66 patients).
Niveau de preuve : 5 (American college of chest physicians)
Il sagit dune étude longitudinale de patients qui ont effectué un parasuicide, définis comme à haut risque sur des critères socio-démographiques, suivis sur 12 mois.
66 patients : 36 hommes et 30 femmes.
Critères dinclusion : patients âgés de 16 à 65 ans, ayant effectué un parasuicide nécessitant une admission dans une structure de soins, sans trouble psychotique ni organique ; patients identifiés comme intermédiaire par rapport au risque élevé de répétition dans le futur sur la base de la présence de 5 ou plus des 11 critères de facteurs de risque sociodémographiques décrit par KREITMAN et FOSTER (1991).
Les patients après une un surdosage de médicaments remplissent aussi tôt que possible un test de mémoire autobiographique, un test sur leur futur, et léchelle de désespoir de BECK.
Les instruments utilisés sont :
36 dentre eux remplissent le questionnaire suivant :
Le plus puissant facteur prédictif de la répétition dun parasuicide est le score de léchelle de désespoir, alors quà plus long terme le nombre dantécédents de parasuicides est le facteur prédictif majeur.
Pour la population hétérogène des parasuicides dans son ensemble, les variables psychologiques nont pas montré un plus par rapport à léchelle de désespoir de BECK, les facteurs de risques socio-démographiques et lentretien clinique dans la prévention de la répétition des parasuicides.
Cependant des différences significatives ont été trouvées entre les récidivistes et les non récidivistes pour ces deux variables psychologiques, avec une corrélation significative entre le désespoir et le discours positif pour le futur ; ces paramètres psychologiques pourraient être alors un élément clinique à utiliser pour des sous groupes de patients ayant effectué un parasuicide ; leur impact est dilué quand on étudie lensemble du groupe des patients ayant effectué un parasuicide.
NASSER et OVERHOLSER (1999) essaie de comprendre si la létalité de tentatives de suicide et ses relations pour dautres variables psychologiques pourrait améliorer le jugement clinique avec un regard sur le risque suicidaire.
Cette étude a été effectuée sur un trop petit échantillon pour en conclure des résultats significatifs.
Il sagit dune étude randomisée peu puissante.
Niveau de preuve =2 (SACKETT).
Léchelle de létalité des comportements suicidaires (SMITH et al., 1984) est utilisée pour évaluer la létalité.
La létalité dun comportement suicidaire est examinée chez 60 adolescents hospitalisés qui ont récemment fait une tentative de suicide. Les sujets sont divisés en groupes non létals, faiblement létals, hautement létals, basés sur la qualité de leur acte suicidaire.
Les groupes ne diffèrent pas en terme de désespoir, de dépression, dabus de substance et destime de soi. Ils ne diffèrent pas significativement pour les diagnostics de dépression majeure, de trouble de ladaptation, dabus de substance, et de trouble bipolaire.
Le groupe des tentatives à haute létalité était le seul dont plusieurs individus ont été diagnostiqués avec un trouble dépressif majeur et une comorbidité de type trouble de lattention déficitaire. Le groupe à haute létalité rapporte également un désir le plus fort de mettre fin à leurs jours.
En se basant sur la létalité des tentatives de suicide, les adolescents suicidaires peuvent être différenciés en terme despoir de mourir aussi bien quavec certains types de diagnostics comorbides. Cependant, ils ne seraient pas différenciés en terme de sévérité de la dépression ou de désespoir, de variables démographiques et autres aspects de comportement suicidaire.
Les résultats de cette étude sont limités par le fait que ceux sont des sujets déprimés qui ont été inclus dans létude. Il est ainsi difficile dévaluer le rôle que les désordres affectifs et les symptômes dépressifs pourraient jouer dans la létalité des tentatives de suicide.
Corruble et al. dans une étude sur limpulsivité essaient de rechercher le rôle de limpulsivité clinique chez les patients déprimés, dans les tentatives de suicide.
Les limites méthodologiques de cette étude : étude comparée non randomisée sur un faible nombre de patients (N=50) ; étude sur une courte durée ; manque de puissance de létude.
Niveau de preuve = 4 (SACKETT)
Méthodes : 50 patients déprimés sont évalués pour limpulsivité avec limpulsivity rating scale et la Barrat impulsivity scale , à ladmission (w0) et après 4 semaines (w4) de traitement. Deux sous groupes de patients sont comparés : un groupe de patients qui ont effectué une tentative de suicide (N=16) et ceux indemnes de tentative de suicide (N=34).
Résultats : limpulsivité décroît significativement entre w0 et w4. Léchelle et le questionnaire sont peu corrélés, suggérant des différences entre lévaluation de limpulsivité des cliniciens et des patients. Les deux sous groupes de patients, patients ayant tenté de se suicider et ceux qui nont pas tenté ne sont différents, ni en terme de caractéristiques et traitements antidépresseurs, ni en terme de dépression et évaluation psychopathologique générale. Cependant, les patients suicidants ont des scores plus élevés sur les échelles dimpulsivité que les patients non suicidants, autant au temps w0 que w4. Ces résultats suggèrent premièrement que limpulsivité peut être autant un trait quun état chez les patients déprimés qui ont tentés de se suicider et deuxièmement que cest peut être un révélateur en terme de tentatives de suicide dans la dépression.
Létude de KEVIN et al. (1995) examine comment les évaluations cliniques précises de routine documentent une histoire de comportement suicidaire évident chez les patients avec un diagnostic de dépression majeure. La deuxième question explore les facteurs possibles influençant la qualité de la documentation clinique habituelle dun comportement suicidaire, tel que la létalité des comportements, la comorbidité par rapport à laxe II, et la présence dune tentative de suicide récente.
Il sagit dune étude comparée non randomisée sur un petit échantillon ;
Niveau de preuve = 4
Méthode :
Les registres hospitaliers de 50 patients qui ont une histoire de comportement suicidaire étaient examinés pour évaluer le nombre de tentatives de suicide, lidéation suicidaire, la conception du comportement, la plus létale médicalement des tentatives de suicide, et lhistoire familiale de comportement suicidaire. Ces mesures de comportement suicidaire sont comparées avec une évaluation de recherche .
Résultats :
La documentation du comportement suicidaire était moins exacte dans les retours sommaires des médecins, et était plus exacte dans lévaluation hospitalière qui a employé un questionnaire semi structuré pour rapporter les informations cliniques des comportements suicidaires.
Un degré significatif de comportement suicidaire passé nest pas rapporté pendant lévaluation clinique de routine, et lutilisation dinstruments semi-structurés pourraient améliorer la documentation et la détection dun comportement suicidaire.
HJELMELAND et al. (1998), dans le cadre de létude multicentrique WHO/EURO sur le suicide
examinent les différents aspects de lintention suicidaire et les différentes motivations pour définir un index parasuicide qui peut prédire une répétition non fatale ou fatale dun comportement suicidaire.
Les différents centres qui ont participé à létude sont situés en Finlande, Norvège, Danemark, et la Suède.
Pour cette étude une échelle spécifique a été désignée : European Parasuicide Study Interview Schedule (EPSIS 1 et 2).Le premier entretien a eu lieu dans la semaine qui a suivi le parasuicide ; le deuxième entretien a eu lieu 12 mois plus tard. Le EPSIS 1 a été enregistré durant deux années de 1990 à 1992. Pour cette étude seulement le EPSIS 1 est utilisé.
Il sagit dune étude comparée non randomisée sur un échantillon correct (N=775). Il existe des biais dans lévaluation, du fait de la diversité des centres dévaluation.
Niveau de preuve = 3 (SACKETT).
SIS : suicide intent scale (BECK et al., 1974)
MPQ : motives for parasuicide questionnaire ; il a été fait spécialement pour le programme EPSIS et contient une liste de 14 raisons et de motivations possibles de commettre un acte suicidaire.
Létude est faite sur 775 patients dont 472 femmes et 303 hommes.
Le niveau total de lintention suicidaire mesurée par le SIS était relativement bas pour les hommes autant que pour les femmes.
Les éléments prédictifs pour la répétition non fatale était un score plus élevé de dépression et moins élevé sur le total de la SIS.
Le total des scores de la SIS et les facteurs " intention de mourir " et " précautions contre la découverte " de la SIS sont significatifs mais non prédictifs dune répétition non fatale. En effet ceux qui répètent un parasuicide dans les 12 mois ont des scores moins élevés de ces facteurs que ceux qui ne répètent pas leur geste.
Ces résultats indiquent que lon ne gagne rien à diviser en plusieurs sous échelles dintention suicidaire la SIS, en ce qui concerne la prédiction dune répétition.
Ni le score total de la SIS ni le score des sous échelles de la SIS ne sont des facteurs prédictifs significatifs de la répétition fatale, laissant cet instrument inefficace comme outil prédictif du suicide qui suit un parasuicide. Ces résultats sont en accord avec les résultats des précédentes études (PALLIS et al., 1984 ; PIERCE, 1981).
HJELMELAND (1996) a trouvé que la verbalisation de lintention de mourir chez les patients qui ont effectué un parasuicide est prédictif dun futur suicide. BANCROFT et al. (1976) ont suggéré que, bien quil soit difficile de faire confiance aux propos que rapportent les patients parce quils veulent souvent justifier ou excuser leur comportement, cest le meilleur révélateur à prendre au sérieux.
A linverse de la sous échelle de lintention de mourir de la SIS, la sous échelle de lintention de mourir 2 du MPQ ne prédit pas la répétition dun comportement suicidaire.
Cette étude a ses limites méthodologiques que nous devons prendre en considération pour évaluer les résultats :
Les données ont été recueillies dans différents pays , les interviews ont été menés par différents interviewers. Cependant cest un problème seulement pour la SIS puisque le MPQ est un autoquestionnaire ; dautre part léchantillon dinterviews nest pas représentatif pour lensemble des traitements des parasuicides.
Les résultats de cette étude suggère quun score bas de la SIS est un facteur prédictif significatif dune répétition non fatale dun comportement suicidaire autant pour les hommes que pour les femmes. Les sous échelles de la SIS naugmentent pas la valeur prédictive de léchelle. La motivation " vouloir faire des choses plus facilement que quelquun dautre " est un facteur prédictif significatif pour la répétition non fatale chez les femmes mais pas chez les hommes. Lexpression de motivations pas claires pour le parasuicide est un facteur prédictif significatif pour un suicide futur chez les femmes. Cependant, dans les études futures sur la prévention de la répétition dun comportement suicidaire ce pourrait être utile de combiner lintention suicidaire et les motivations avec dautre variables cliniques et psychologiques dans le but daugmenter la valeur prédictive de ces variables.
Osman et al.(1998) ont pour but dans cette étude de développer une mesure dauto-évaluation focalisée sur les facteurs dadaptation qui sont relevés dans lévaluation du comportement suicidaire des adolescents. Cette mesure était destinée à être courte, fiable et valide pour lutilisation en clinique et en recherche. Dautre part, parce que le comportement suicidaire des adolescents peut contenir une variété de facteurs, cette mesure est également destinée à être multifactorielle.
La rationnalité de cette mesure est basée sur une hypothèse cognitivo-comportementale du comportement suicidaire. Ce modèle présume que les individus non suicidaires ont des attentes et convictions adaptatives spécifiques qui sont différentes de celles des patients qui tentent de mettre fin à leurs jours.
Il sagit dune étude randomisée
Niveau de preuve =2 (SACKETT)
Les limitations de létude : bien que les stratégies utilisées pour développer et valider aient fermement suivi les tests de développement actuels et les procédures de validation, plusieurs inconvénients pourraient être notés. Premièrement, toutes les mesures utilisées pour valider la RFL-A sont des questionnaires dauto-évaluation. Deuxièmement, léchantillon de patients est petit et restreint aux patients psychiatriques. Troisièmement, lévidence du facteur invariance chez les garçons et les filles nest pas pris en compte entièrement dans nos premières analyses.
Phase 1 : Facteur structure de la RLF-A
Un premier échantillon (N=350) est randomisé ; on étudie les facteurs suivants
Phase 2 : Cross-Validation et propriétés initiales de la RLF-A
En plus de la RLF-A sur ce deuxième échantillon randomisé les échelles suivantes ont été utilisées :
Phase 3 : Validation supplémentaire de la RLF-A
Cette phase utilise 8 items adaptés de léchelle de lintention suicidaire de BECK(SIS ; BECK et al. 1974) . En plus de la RLF-A, tous les participants ont aussi complétés la SBQ, SPS, BHS, BSI.
Létude décrit le développement et les propriétés psychométriques initiales dun nouveau questionnaire dauto-évaluation (le RLF-A) pour lévaluation des raisons adaptatives des adolescents pour vivre.
Les résultats de la phase 1 suggèrent que le facteur structure de cette mesure est important du fait de la multidimensionnalité des déterminants de lidéation et du comportement suicidaire chez ladolescent.
Dans la phase 2, le total de la RLF-A et les échelles sont corrélés modérément et négativement avec les mesures correspondantes des comportements suicidaires, montrant ainsi la validité convergente de la RLF-A.
Les relations entre les mesures de RLF-A et les constructions correspondantes de désespoir, de dépression, de désarroi sont cohérents avec la recherche sur les relations entre les échelles originales RLF-A et les mesures comparables de psychopathologie.
Les adolescents qui ont rapportés des raisons adaptatives de vivre ont une fréquence faible de symptômes psychologiques incluant le désespoir, la dépression et le désarroi.
Dans la phase 3, une analyse par genre a montré les effets significatifs du genre et du groupe (aucune intéraction significative de ces effets).
La RLF-A prend en compte certaines dimensions du comportement suicidaire des adolescents que ne prend pas celle des adultes.
Beverly et al.(1998) décrivent une étude à partir de The minnesota multiphasic personnality inventory for adolescents (MMPI-A), développée pour lévaluation de la psychopathologie de ladolescent.
Ainsi cette étude est une tentative initiale pour examiner lutilité de la MMPI-A et les sous-échelles de HARRIS-LINGOES dans lévaluation des facteurs de risque suicidaires chez ladolescent hommes et femmes dans une population psychiatrique, au delà de ce qui a été montré avec les échelles cliniques de base.
Il sagit dune étude non randomisée, sur un petit échantillon.
Niveau de preuve = 3 (SACKETT).
143 patients adolescents (68 garçons et 75 filles), recrutés dans une population psychiatrique.
La moyenne dâge est 15,9 ans (SD= .84), sans différence significative de moyenne dâge entre les garçons et les filles.
Les diagnostics sont donnés à partir du DSM III-R ; les diagnostics de laxe I sont les suivants :
5 patients ont été retirés de létude pour épisode psychotiques aigus ou réponses incomplètes de lautoquestionnaire.
les mesures sont faites à partir du
Cette échelle est un instrument de haute performance.
Les résultats de cette étude mettent laccent sur le rôle de la dépression, les problèmes de lenvironnement à la maison, la consommation de substances, les difficultés scolaires, lactivité sexuelle, lhostilité, le comportement hypomane et les fluctuations thymiques.
Spécialement chez les garçons les échelles " adolescents-aliénation " et "adolescents-anxiété " contribuent à la prédiction de la probabilité suicidaire. Cette donnée couplée avec la signification des échelles " aliénation sociale " et " auto-aliénation " des sous-échelles de HARRIS-LINGOES, éclaire sur le rôle de laliénation comme facteur de risque suicidaire important chez les garçons.
Pour les filles les rôles de la famille, la dépression, et inconfort social jouent un rôle important.
La MMPI-A et les sous échelles HARRIS-LINGOES sont utiles en montrant plus dinformations spécifiques au delà de ce qui est montré avec les échelles classiques. Cette étude montre également limportance dexaminer les différentes échelles pour chaque genre.
Wang et al.(1997) étudient de façon rétrospective des protocoles de PAI ; comme une étude darchives, les dossiers cliniques sont revus systématiquement de la période du 1er septembre 1996 au 10 février 1997. Tous les dossiers contenant des protocoles de PAI sont examinés en relation avec les autres mesures psychométriques. Un total de 334 profils de PAI sont sélectionnés.
PAI :la personnality assessment inventory est un inventaire de plusieurs échelles pour lévaluation des styles de réponses, des syndromes cliniques communs et des considérations thérapeutiques. Pour cette étude 3 échelles ont été particulièrement retenues : negative impression (NIM)of malingering, suicidal ideation (SUI) pour les pensées et risque suicidaires, et agression (AGG) pour le potentiel de violence.
Nous nous intéresserons dans cet article, uniquement à léchelle de lévaluation du risque suicidaire du PAI.
Les instruments pour lévaluation du risque suicidaire :
Lévaluation du risque suicidaire a été développée par le département de psychologie ; cette évaluation comporte 73 facteurs de risque de suicide tirés de la littérature (BONGAR, 1991).
Les comportements considérés être une menace de suicide incluent les gestes suicidaires, lidéation suicidaire et les menaces verbales suicidaires, et ont un score > 70 à léchelle du PAI SUI.
Par rapport à lhistoire des problèmes concernant la prévention du risque suicidaire les résultats sont encourageants. La PAI suicidal idéation (SUI) est modérément corrélée avec le nombre de gestes suicidaires sérieux. La SUI sépare également les patients qui nont pas de comportement suicidaire de ceux qui ont exprimé des menaces verbales qui les ont conduit à être placés dans un environnement restreint (enfermement). Encore plus important, la SUI sépare les patients qui ont fait un geste suicidaire sérieux de tous les autres, y compris ceux qui nont pas agi sur leurs menaces verbales. Ainsi lélévation du score de léchelle SUI peut être une information utile et valable pour le potentiel de sévérité dun geste suicidaire sérieux.
BECK et al (1997) proposent une nouvelle étude dune échelle dévaluation ; la mesure de lidéation suicidaire comme un indicateur du risque suicidaire est proposée depuis deux décades par BECK et al. (1972). BECK, KOVACS et WEISSMAN (1979) ont développé une échelle clinique de 19 items, léchelle de lidéation suicidaire (SSI-C). Cette mesure était faite pour quantifier la sévérité de lintention suicidaire.
Malgré la validité prédictive de la SSI-C, les patients ayant des idées suicidaires et commis un suicide navaient pas de scores aussi élevés que les patients ayant des idées suicidaires sans avoir commis de suicide. Ainsi cette échelle a montré quelle névaluait pas sur le long terme ou la chronicité. Ce fut lhypothèse que le rapport rétrospectif dune idéation suicidaire , cest le point le plus sévère qui pourrait refléter le mieux le potentiel suicidaire. Ainsi, une nouvelle mesure a été développée, the scale for suicide ideation worst (SSI-W), pour évaluer lidéation suicidaire comme le " pire point " dans une vie, et en utilisant le même format ditem que la SSI-C.
A partir de la validité établie des échelles SSI-C et SSI-W, cette étude recherche la fiabilité et la validité de ces deux échelles chez des patients ambulatoires. La revue de la littérature na pas trouvé détudes qui ont recherché les propriétés de ces échelles chez les patients en ambulatoire.
4063 patients (à partir de 13 ans)
Instruments :
Cette étude a trouvé que la SSI-W et la SSI-C représentaient deux dimensions sous-jacentes de la préparation et de la motivation de lidéation suicidaire chez les patients suivis en ambulatoire. Lensemble des composantes de ces deux dimensions correspondent au désir actif suicidaire et la préparation que BECK et al. (1979) ont trouvé dans leur échantillon de patients hospitalisés pour idéation suicidaire. Cependant ces deux études emploient des méthodes danalyse différentes et sont donc difficilement comparables. Le facteur de structure de la SSI-C et la SSI-W pourrait être évaluer à travers un large spectre de populations de patients hospitalisés ou non, avant que lon puisse déterminer si ces composantes sont les plus fiables.
BEVERLY A., KOPPER, AUGUSTINE OSMAN, JOYLENE R. OSMAN, JOSEPH HOFFMAN : Clinical utility of the MMPI-A content scales and HARRIS LINGOES subscales in the assessment of suicidal risk factors in psychiatric adolescents. Journal of clinical psychology, 1998 ; 54 (2) : 191-200.
CORRUBLE E. ; C. DAMY ; JD GUELFY : IMPULSIVITY : a relevant dimension in depression regarding suicide attempts ? Journal of affective disorders, 1999 ; 53 : 211-215.
GARY L. SIDLEY ; RACHEL CALAM ET ADRIAN WELLS ; TREVINE HUGHES ET KIM WHITAKER : The Prediction of parasuicide repetition in a high-risk group. British Journal of Clinical Psychology, 1999 ; 38 : 375-386.
HJELMELAND HEIDI, TORE C. STILES, UNNI BILLE-BRAHE, AINI OSTAMO, ELLINOR SALANDER RENBERG and DANUTA WASSERMAN : Parasuicide : The Value of suicidal intent and various motives as predictors of future suicidal behavior. Archives of suicide research, 1998 ; 4 : 209-225.
KEVIN M. MALONE, MD, KATALIN SZANTO, MD, ELISABETH M. CORBITT, PH. D., AND J. JOHN MANN, MD. Clinical Assessment Versus Research Methods in the Assessment of suicidal behavior. Am. J. Psychiatry, november1995 ; 152 (11) : 1601-1607.
NASSER EH., OVERHOLSER JC. : Assessing varying degrees of lethality in depressed adolescent suicide attempters. Acta psychiatr. Scand., 1999 ; 99 :423-431. NEGRON ROBERTO, MD, JOHN PIACENTINI, PH.D., FLEMMING GRAAE, MD, MARK DAVIES, M.PH., and DAVID SHAFFER, MD. Microanalysis of adolescent suicide attempters and ideators during the acute suicidal episode.J. Am. Acad. Psychiatry, november 1997; 36(11):1512-1519.
OSMAN AUGUSTINE, WILLIAM R.DOWNS, BEVERLY A. KOPPER, FRANCISCO X. BARRIOS, MONTY T. BAKER, AND JOYLENE R. OSMAN : The reasons for living Inventory for adolescents (RFL-A) : Development and psychometric properties. Journal of clinical psychology,1998 ; 54 (8) : 1063-1078.
WANG EUGENE W, M.S., RICHARD ROGERS, PH.D., CHARLES L. GILES, PH.D., PAMELA M. DIAMOND, PH. D., LUE E. HERRINGTON-WANG, M.S., E. ROSS TAYLOR, MD : A Pilot Study Personality Assesment Inventory (PAI) in Corrections : Assessment of malingering, suicide risk, and agression in male inmates. Behavioral Sciences and the Law, 1997 ; 15 :469-482.
Dernière mise à jour : dimanche 29 octobre 2000 19:36:11 Monique Thurin