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Il introduit donc une dichotomie entre deux niveaux :
- celui de la parole (c'est-à-dire de l'exécution)
- celui de la langue (c'est-à-dire du savoir).
Pour lui, La langue apparaît comme un code commun pour une communauté d'individus ; c'est par la parole que la langue s'apprend et évolue.
La dichotomie langue/parole sépare ce qui est social de ce qui est individuel. La langue est un système formé d'un ensemble de relations, celles entretenus au niveau linéaire sur "l'axe syntagmatique" qui sont des rapports de contraste ; celles entretenues sur "l'axe paradigmatique" qui sont des rapports d'opposition entre termes pouvant être associés au mot choisi.
Il fait une théorie du signe linguistique qu'il distingue du signe en général. Le signe linguistique est une entité à deux faces solidaires l'une de l'autre. Une image acoustique, phénomène perceptible (une suite de sons ou sa représentation) est associée à un concept, phénomène intelligible (ce qui rassemble tous les caractères de l'objet en question). L'image acoustique deviendra le "signifiant", le concept "le signifié". Il introduira la notion de référent quand l'objet auquel le signifiant renvoie est singulier, par exemple "donne moi ce verre". Le lien unissant signifiant et signifié est arbitraire, le signe linguistique s'impose à l'individu par le fait qu'il a été conçu dans un groupe linguistique. C'est ce qui différencie le signe linguistique du symbole.
L'analyse structurale de Saussure a ouvert bien des portes à différentes approches, celle de l'Ecole de Prague où fait son apparition dans le débat sur le langage R. Jakobson où il propose une théorie sur l'acquisition du langage chez l'enfant mais aussi plus tard lorsqu'il distinguera, dans l'acte de communication linguistique, les points de vue du locuteur, de l'auditeur, du message, du contexte, du contact, du code auxquels il fait correspondre les fonctions connotative, émotive, poétique, référentielle, phatique, métalinguistique.
Celle d'A. Martinet (fonctionnaliste) qui introduit la double articulation du langage et la notion d'instrument de communication dans le concept de langue. La première articulation est celle selon laquelle tout fait à transmettre s'analyse en une suite d'unités significatives ayant chacune un signifiant et un signifié, ce sont les monèmes. Ils peuvent se recombiner. La deuxième articulation, c'est la segmentation de ces monèmes en unités non significatives qui sont recombinables à l'infini, qui sont les phonèmes ; Ce sont des unités à une seule face, elles sont distinctives.
Celle d'Emile Benveniste qui reste une grande référence dans le domaine de la linguistique structurale, qui a révisé le principe saussurien en distinguant la sémiologie (place des éléments dans le système de la langue) de la sémantique (leur emploi dans la phrase).
Langue : code commun à une communauté linguistique qui fait qu'il va y avoir une intercompréhension entre nous. Les possibilités de variations sont nombreuses : géographiques, sociales (corporations, banlieusard, 16ème), l'âge, le statut hiérarchique...
Sans cesse, les groupes sociaux font évoluer la langue, même si ces changements sont difficiles à repérer synchroniquement. La polysémie des mots dérive de ces usages. Vous avez tous repéré les glissements de sens et si vous faites attention, vous verrez que certains termes sont utilisés dans une même communauté linguistique dans des acceptions de sens différent : jeunes et parents par exemple "ça me saoule" par exemple veut dire pour un jeune "ça m'ennuie" (pour parler poliment) et le parent cela voudra dire "ça m'abrutit", léger glissement de sens qui peut rester ainsi longtemps, disparaître ou se généraliser.
Autrre exemple "bailler" qui signifie "ouvrir involontairement la bouche va donner d'autres sens "bailler aux corneilles" : être inattentif ; "bailler comme une huitre "s'ennuyer" et par extension tout se qui va être entrou vert : porte entrebaillée, etc.
L'étude de la langue est l'étude des unités et des structures présentes.
L'étude du langage comporte au contraire la prise en compte :
de l'absent, de l'implicite, du mélange (utilisation dans un récit, de description, argumentation etc.), de la circulation du discours (reprise modification d'un discours entendu), d'ébauches (correction de son discours, hésitation, reformulation).
Dernière mise à jour : dimanche 14 avril 2002 16:54:24 Monique Thurin