DES RÉSEAUX POUR LA SANTÉ MENTALE POURQUOI DES RÉSEAUX ? La notion de réseau de soins nest pas nouvelle et la sectorisation psychiatrique, dès sa mise en place (1960) se donnait pour objectif " dassurer pour tous les malades, la continuité indispensable entre le dépistage, le traitement sans hospitalisation, quand il est possible, les soins avec hospitalisation et enfin la surveillance de post-cure ". Cétait déjà affirmer, dans la perspective dun élargissement de la psychiatrie à la santé mentale et dans le vocabulaire de lépoque, les recommandations faites, 30 ans plus tard (1990), au secteur psychiatrique par la circulaire 90.5, de mettre en place " des instances de coordination à un échelon suffisamment proche des préoccupations sociales et largement ouvertes aux acteurs de santé mentale, telles que des conseils de secteur ". Le rôle, essentiel, de ce conseil était dailleurs spécifié (cf. ci-dessous) et les orientations de la politique de santé mentale étaient précisées par la loi du 31 juillet 1991 sur la réforme hospitalière, qui donnait aux établissements de santé la possibilité de " participer, en collaboration avec les médecins traitants et avec les services sociaux et médico-sociaux à lorganisation des soins coordonnés au domicile du malade, ainsi quà des actions de coopération avec les personnes de droit public et privé avec lesquelles ils peuvent signer des conventions, participer à des syndicats inter-hospitaliers, des groupements dintérêt public ou des groupements dintérêt économique " Lordonnance 96-345 du 24 avril 1996 invite au développement, à titre expérimental, dactions dans le domaine médical ou médico-social, afin de promouvoir de nouvelles formes de prise en charge des patients, nouvelles formes qui sont dailleurs prévues par le code de la Sécurité Sociale (Art. L 162-31-1, cf. ci-dessous). Enfin, lordonnance 96-346 du 24 avril 1996 est relative, cette fois, aux réseaux de soins et communauté détablissement. Elle spécifie que les réseaux ont pour vocation de susciter de nouveaux modes dorganisation et de coopération au bénéfice dune population particulière (personnes âgées, alcooliques, etc.), ou pour assurer le traitement de certaines pathologies lourdes ou chroniques, parmi lesquelles on trouve les troubles mentaux.
En fait, en 40 ans, lextension des objectifs de réseaux à lensemble de la santé publique, souligne le caractère précurseur du secteur psychiatrique, tel quil avait été conçu par ses promoteurs. Mais quen est-il aujourdhui du secteur face aux réseaux dans un contexte où de nouveaux besoins émergent ? Est-il souhaitable dutiliser le réseau comme un outil majeur du dispositif de santé mentale ? Si on répond oui à cette question, quel rôle le secteur peut-il jouer au sein du réseau ?
R. LEPOUTRE |
LES PRINCIPES FONDATEURS DES RÉSEAUX DE SOINS En ce moment où le drame du sang contaminé met en lumière les dysfonctionnements du système de santé français, commençons par dire pourquoi des réseaux : avant tout parce que des cloisonnements excessifs, lindividualisme et le grand nombre des professionnels de la santé peuvent compromettre la prise en charge cohérente des patients, une utilisation rationnelle des ressources et une prise en compte satisfaisante des impératifs de la santé publique.
Le terme de réseau est emprunté à la théorie des organisations et, dans le domaine sanitaire, cest un mode dorganisation qui met en relation des éléments indépendants les uns des autres avec deux finalités : recueillir, traiter et diffuser une information destinée à améliorer le niveau général de la santé dune population ; répartir et coordonner les rôles des professionnels, dans la prise en charge dun patient. Quant aux réseaux de soins proprement dits, ils ont pour objectif de mobiliser les ressources sanitaires sociales et autres sur un territoire donné autour des besoins des personnes. Ils peuvent donc associer des médecins libéraux et dautres professionnels de santé à des organismes à vocation sanitaire ou sociale (Art. L. 712-3-2, du code de la santé publique). Ils organisent un accès plus rationnel au système de soins ainsi quune meilleure coordination dans cette prise en charge, quil sagisse de soins ou de prévention avec réhabilitation-réinsertion (Art. L. 162-31-1 du code de la Sécurité Sociale). Dès 1960, le programme dorganisation et déquipement des départements en matière de lutte contre les maladies mentales, présidant à la mise en place de la sectorisation psychiatrique, se donnait pour objectif " dassurer pour tous les malades la continuité indispensable entre le dépistage, le traitement sans hospitalisation quand il est possible, les soins avec hospitalisation et enfin la surveillance de post-cure ".
ÉDITORIALLa Mission Nationale dAppui en Santé Mentale a voulu faire le point sur la notion de plus en plus présente de réseaux. En ouvrant le débat, elle a voulu également mettre en avant les qualités prometteuses de cette formule davenir. Lexposé de cette question montre la nécessité dune articulation avec la sectorisation psychiatrique publique et dun élargissement des pratiques professionnelles au contact de lenrichissement apporté par dautres acteurs de terrain. Le réseau veut être une organisation coordonnée de personnes morales ou physiques, rationalisant le dispositif de loffre, dans un champ dintervention déterminé à lavance, avec un objectif poursuivi très souvent de complémentarité, bénéficiant à un groupe déterminé de malades. La constitution des réseaux nécessite une adaptation des savoirs et des savoir-faire, en termes de formation initiale et de relations interpersonnelles. Elle suppose aussi un réseau de Santé Mentale où, en termes de structure, la CMP aurait vocation à devenir le lieu privilégié des articulations entre le sanitaire et le social. La connaissance et la reconnaissance de la spécificité des acteurs de réseau impliqueront une capacité des intervenants à définir leurs rapports et donc à faire vivre cet outil davenir. C. BONAL
LE DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE À TRAVERS LES ORDONNANCES, ARRÊTÉS, DÉCRETS ET CIRCULAIRES
La loi du 31 juillet 1968 : Elle oblige lhôpital psychiatrique à sassocier avec les collectivités publiques ou les personnes morales de droit privé, gestionnaires des établissements ou service de prévention, de soins et de post-cure afin dassurer la coordination des actions de prévention, soins et post-cure, dans chaque département. Larrêté du 14 mars 1972 : Il fixe les modalités du règlement départemental de lutte contre les maladies mentales et indique que " pour mieux répondre aux besoins de la population et assurer la continuité des soins, de la prévention et de la post-cure, le secteur doit comporter une équipe pluridisciplinaire placée sous la responsabilité dun médecin psychiatre chef de secteur ". La circulaire (n° 431) du 14 mars 1972 : Elle précise la composition de léquipe de secteur : médecins, assistantes sociales, psychologues, infirmiers, etc., et préconise la création de réseaux spécialisés, notamment pour les malades alcooliques et toxicomanes. La circulaire (n° 443) du 16 mars 1972 : elle décrit les articulations et maillons à mettre en place par les équipes de secteur : psychiatrie adulte, protection maternelle et infantile, santé scolaire, aide sociale à lenfance, etc. La circulaire (DGS-2030) du 12 décembre 1972 : elle recommande vivement " la création de conseils de santé mentale de secteur ". La circulaire (DGS-891) du 9 mai 1974 : Elle revient sur la nécessité de développer les liaisons, la concertation et la coordination et insiste sur le rôle du conseil de santé mentale de secteur " véritable creuset de la sectorisation " et " outil devant pallier le risque pour les équipes de senfermer sur leur secteur respectif ". Ces conseils doivent " obliger chaque psychiatre responsable de secteur, conseiller en hygiène mentale dans la communauté, à établir des liaisons permanentes avec les médecins traitants (généralistes ou spécialistes), avec les travailleurs sociaux, les organismes de justice et de police, etc. ". La circulaire insiste sur " la nécessité de procéder sans plus tarder à linstallation desdits conseils, quil serait opportun de réunir plusieurs fois par an avec un ordre du jour précis et concret ".
La circulaire DGS-892/MS1 du 9 mai 1974 qui est relative à la sectorisation infanto-juvénile insiste sur la nécessité de développer prioritairement la collaboration avec les pédiatres, les généticiens, les services du PMI, les crèches, les services de pédiatrie, les pédiatres privés, les services de santé scolaire. Linstruction du 24 août 1981 recommande que pour la psychiatrie infanto-juvénile et les adolescents, laccent soit mis sur la mobilité et la polyvalence de léquipe médicale. Il y est recommandé de créer des points de consultation en relation avec le dispositif de soins, situés dans des lieux ouverts, non spécifiques et non thérapeutiques (maisons de jeunes, etc.).
commentaires : On voit que lorganisation de la sectorisation psychiatrique repose sur les notions de coordination, de liaison, de concertation, de complémentarité, dinformation, de collaboration interprofessionnelle et interdisciplinaire, soit de continuité de la prise en charge.
La circulaire n° 90-5 du 14 mars 1990 relative aux orientations de la politique de santé mentale recommande une fois encore aux secteurs de mettre en place des instances de coordination à un échelon assez proche des préoccupations locales et largement ouvertes aux acteurs de santé mentale, tels que les conseils de secteur. Le rôle de ces conseils de santé mentale devrait être : u Etudier et résoudre les problèmes darticulation, de coordination et de coopération entre les divers acteurs.u Mobiliser les complémentarités entre praticiens libéraux et les infrastructures publiques ou associatives (sanitaire, sociale médico-sociale) en vue dorienter les malades.u Produire les informations et les propositions nécessaires aux travaux des conseils départementaux de santé mentale et concrétiser sur le terrain les recommandations de cette instance.commentaires : On constate aujourdhui que le dialogue entre la psychiatrie, les acteurs du social et les usagers sest rarement développé à partir de la mise en place des conseils de santé mentale. Les encouragements du législateur depuis vingt ans sont restés lettre morte.
La loi du 30 juillet 1991 qui porte sur la réforme hospitalière, donne la possibilité à tous les établissements de santé " de participer en collaboration avec les médecins traitants et avec les services sociaux et médico-sociaux à lorganisation de soins coordonnés du domicile du malade et à des actions de coopération avec des personnes de droit public et privé avec lesquelles ils peuvent figurer des conventions dintérêt public ou des groupements dintérêt économique ". Les réseaux de soins entrent dans le code de la Sécurité sociale et dans le code de la Santé Publique le 24 avril 1996 par deux ordonnances : lordonnance 96-345 relative à la maîtrise médicalisée des dépenses de soins ; lordonnance 96-346 portant réforme de lhospitalisation publique et privée. Le terme " réseau de soins " recouvre la dimension de prise en charge globale. Il y est fait mention de manière explicite à la dimension de prévention et à laccompagnement médico-social, en plus de la thérapeutique stricto sensu. Dans les faits, la grande majorité des réseaux de soins se sont constitués par adhésion aux propositions dun promoteur " fortement motivé ". Ensuite, ce sont les circonstances qui ont dirigé les développements dans deux directions principales : apporter une meilleure réponse à une pathologie complexe (ce sont les réseaux mono-thématiques) : évolution rapide des connaissances, déterminants issus de domaines très variés, trop variés pour être appréhendés par un seul professionnel ; apporter une réponse à une population complexe (ce sont les réseaux de population) : qui présente diverses pathologies et des conditions de vie contraignante : âge, précarité, alcool, drogue, etc. Ces situations conduisent les professionnels à sépauler, quils soient dans un même champ (spécialités médicales, publique et privée, para-médicaux) ou dans dautres champs (travailleurs sociaux, magistrats, enseignants, etc.). Le réseau peut être initié par un médecin ou un non-médecin (ESCAD du Puy-de-Dôme initié par un infirmier général, réseau de Montargis initié par la cellule RMI, réseaux gérontologiques, nombreux, initiés par les services sociaux du Conseil Général, etc.). Les réseaux qui perdurent sont ceux qui savent organiser une complémentarité des divers professionnels concernés : ils ne sont fondés ni sur une hiérarchie ni sur une concurrence, mais sont centrés sur le patient, et non sur un établissement ou un professionnel. La motivation nest quexceptionnellement dordre économique ; ce qui la fonde cest la recherche dune sécurité dans un domaine où les connaissances dun seul sont facilement prises en défaut. La motivation suivante est celle de la recherche dun enrichissement des pratiques. Les réseaux portent demblée leurs efforts vers les formations professionnelles complémentaires.
LA TYPOLOGIE DES RÉSEAUX ACTUELS
1. Les réseaux inter-établissements Ils correspondent strictement à lordonnance 96-346 (24 avril 1996). Ils sont peu nombreux, fixés par convention, ne nécessitent aucune expérimentation, sont soumis à lagrément du Directeur de lARH, sont accréditables. Il sagit de : urgence entre SAMU et établissements, entre structures de prise en charge des urgences périnatales, de réseaux télématiques, de réseaux spécialisés (CANFR) de réseaux entre hôpitaux de niveaux différents pour la chirurgie ou la formation continue, ou de réseaux de complémentarité détablissements public-privé (Loi de 1991).
2. Les réseaux thématiques purs Ils sortent du cadre des ordonnances. Ce sont des réseaux mono-thématiques de référence et de formation. Ils ont vocation de transmettre un savoir ou un mode de traitement spécifique (lutte contre la douleur, soins palliatifs, maladies rares, diabète non insulino-dépendant, actions de périnatalité, actions psychiatriques sattachant aux rétablissements de maladies graves (VIH VHC Cancer, Drogues, etc.). Ces réseaux sont centrés surtout sur les professionnels, mais viennent sarticuler aux réseaux de santé de proximité ou avec dautres réseaux spécialisés existants.
3. Les réseaux évoluant vers des réseaux de santé de proximité Il sagit de la grande majorité des réseaux (plus de 1 000 aujourdhui). Ils sont parfois anciens (15-20 ans), vivant au départ de la prise en compte thérapeutique dune pathologie complexe ou dune population complexe, ils passent de réseaux de soins mono-pathologiques à des réseaux de santé de proximité. Ils sont initiés par : médecins hospitaliers ou de ville, para-médicaux, pharmaciens, travailleurs sociaux, cellules RMI, associations dusagers. Ils sont souvent méconnus. Ils ne restent dynamiques quà travers une possibilité dadaptation permanente des réponses du réseau aux actions de la population. Ils ont tous une attache avec lhôpital, ce qui pose des problèmes darticulation et de financement conjoint ville-hôpital. Ils sont peu imaginatifs sur le plan économique : jusquà lordonnance du 24 avril 1996, aucun de ces réseaux navait de but économique. Leurs promoteurs nont jamais envisagé de mettre en cause le financement actuel de la santé.
4. Les réseaux proposés par lArt. L. 162-31-1 du code de la Sécurité Sociale et leurs fonctions Une circulaire est actuellement en voie de publication, émanant du ministère de lEmploi et de la Solidarité, et du secrétariat dEtat à la Santé. Il y sagit de projets de réseaux qui vont bénéficier de modalités de financement de la santé dérogatoires aux règles actuelles. Ils font lobjet dune expérimentation de trois ans, assortie dune évaluation médico-économique rigoureuse. Après examen par le conseil dorientation des filières et réseaux, qui devra émettre un avis, leur expérimentation sera agréée par le ministre de la Santé. Ils sont initiés par : les caisses dassurance-maladie, les mutuelles, les sociétés dassurance, les syndicats médicaux, ils doivent " inventer " en matière dinnovation tarifaire, à partir des expériences
LES LEÇONS DES RÉSEAUX EXISTANTS
Aujourdhui, sur les quelques 2 000 réseaux qui se sont déjà constitués depuis 1977, 1 200 subsistent. Leur nombre suit actuellement une courbe exponentielle qui fait penser que dici à cinq ans tout le dispositif de la santé publique en sera pourvu. Lexpérience montre quil faut trois ans à un réseau pour intégrer la dimension de prévention à des prestations de soins. Cest aussi le délai nécessaire pour que le réseau acquière une coordination organisée. Cette phase nest dépassée que grâce à un soutien ferme : établissement hospitalier, caisse dassurance-maladie, collectivité territoriale, DDASS, etc. Le principal moyen mis en uvre par un réseau est le partage dinformations entre professionnels : très vite des protocoles sont établis mais il faut généralement cinq ans pour que les outils de la communication débouchent sur un appel à la télématique. commentaires : Internet et larrivée du réseau santé-social vont sans doute accélérer cette étape, réflexion éthique à lappui. Aujourdhui, moins dun réseau sur cinq est doté dune charte qui définit les grands objectifs du réseau, ainsi que les droits et devoirs de ses membres. Cest le développement du réseau et son ouverture vers de nouveaux adhérents qui fait découvrir les besoins de la population couverte et débouche sur une activité danalyses épidémiologiques ou de pratiques. Quand le nombre et les membres saccroissent, le réseau subit une double évolution : La fonction de coordination médicale ou paramédicale pour les patients ; une fonction de coordination des professionnels dans leur exercice et dans leurs formations, fonction qui peut être assurée par un médecin, un travailleur social, un paramédical, un administratif ; une fonction danimation stratégique, afin que ne se figent pas des dysfonctionnements. La mise en réseaux des professionnels de la Santé entre eux et avec des professionnels du social oblige à clarifier les politiques de chacun dans tous domaines : les pathologies, les patients et les acteurs
A - les pathologies Ce sont celles qui par leur complexité justifie la création du réseau : elles doivent donc être lobjet de la recherche dans le cadre de règles scientifiquement fondées : bonne pratique, conférence de consensus, etc. Et cela aussi bien en matière de diagnostic et de bilan initial, de stratégies thérapeutiques que de protocoles de prise en charge et daccompagnement social.
B. les patients citoyens Ils doivent bénéficier dune transparence de laccès au réseau vers un acteur ou un point de régulation et doivent être informés dans ce but de la structure du réseau de laire géographique dans laquelle ils vivent. Le dossier patient doit être conforme à un modèle existant, ou faire lobjet dune modélisation spécifique en respectant les règles du code de déontologie de la loi " informatique et libertés ". Des informations orales et écrites doivent circuler dans le réseau pour servir à léducation du patient.
C - les acteurs de terrain ou dinstitution La fonction de coordination et lorganisation fondatrice du réseau : elle est vitale pour son développement. Elle est consommatrice de temps, un temps non rémunéré par le paiement à lacte : dans le cas des réseaux VIH et toxicomanie, elle était déjà le point de support principal de lEtat par le financement des postes de coordinateurs. commentaires : Cest un aspect crucial dont dépend lavenir des réseaux. Il demande que soient mesurés les temps en hommes nécessaires pour cette coordination dont dépendent étroitement la gestion et le fonctionnement, et qui conditionne le financement. Les procédures de communication doivent être établies en commun par les professionnels du réseau, ce qui conduit à une amélioration des pratiques et de lorganisation des trajectoires du patient. Ceci ne va pas sans lorganisation de formations complémentaires diagnostiques et thérapeutiques, mais aussi transprofessionnelles, pour répondre aux nécessités du travail en réseau. commentaires : Des formateurs à ce travail en réseau sont dès à présent disponibles. - Lanalyse des besoins et lévaluation sont également nécessaires. Lévaluation interne par un suivi de lévolution des objectifs permet de prendre du recul et daccélérer lévolution du réseau. Une évaluation externe, moyens et résultats, est périodiquement nécessaire à travers un certain nombre de critères. Cette dernière démarche est exigible de tout réseau candidat au financement de létat. commentaires : La méthode permettant cette évaluation est actuellement mise au point par lANAES et sera diffusée sous forme dun guide.
CE QUE DOIT COMPORTER UN RÉSEAULa circulaire, actuellement en cours de publication, comporte une annexe 1 stipulant les conditions auxquelles un réseau pourra prétendre à un financement de lEtat. Les spécifications prévues ne simposent pas toutes simultanément, mais elles permettent de situer le stade de développement du réseau et le minimum de garanties quil se donne pour répondre avec efficacité à ses objectifs.
1. Un statut juridique 2. Des objectifs communs à ses membres - Concourir à une prise en charge globale des personnes - Articuler les prises en charge médicales, sociales, voire psychologiques - Améliorer lefficience de ces prises en charge et la prévention des situations à risque - Améliorer la qualité de ces prises en charge par les intervenants, en sappuyant sur quelques indicateurs de résultats soigneusement choisis
3. Champ du réseau - Un seul thème fédérateur, plusieurs applications possibles - Territoire géographique fonction des moyens que le réseau sest donné pour communiquer (maximum actuel : un département entier, après sept ans dévolution) - Analyser la concurrence éventuelle entre réseaux voisins, travaillant dans le même champ, et ses conséquences favorables ou défavorables sur la qualité des soins 4. Composition actuelle Organisation interne - Pluriprofessionnalité obligatoire (au moins trois professions [médicale, paramédicale, sociale]) - Nombre de professionnels minimum à évaluer selon les conditions locales, suffisant pour quils ne constituent pas un alibi de pluriprofessionnalité - Engagement de qualité par la signature dune charte précisant les droits et devoirs des adhérents vis-à-vis des usagers et de leurs partenaires, notamment en matière de lutte contre la douleur 5. Moyens que se donne le réseau - Coordination structurée (au moins une personne à temps partiel) - Formation continue transprofessionnelle - Sécurité des communications interprofessionnelles 6. Cadre de communication (conventions, participation, financement ) avec les institutions extérieures (collectivités territoriales, assurance maladie, associations) : il faut le support dau moins une institution de poids local important. 7. Financement La sécurité du fonctionnement du réseau comme de son insertion dans le tissu local exige un pluri-financement. Si ce nest pas le cas, il faut le susciter. 8. Place des usagers Ils doivent être au centre des préoccupations du réseau, sous des formes évolutives avec le temps : - en tant que patients au début - en tant quusagers sujets de droit ensuite - en tant que partenaires enfin, dans la détermination des besoins à combler et des stratégies pour y parvenir 9. Moyens mis en place pour le suivi et lévaluation de laction du réseau Sauf exception, lévaluation est condition du financement de lEtat. Il est possible quil ny en ait pas. Dans ce cas, il faut mettre le réseau en rapport avec une structure de santé publique qui puisse ly aider (ORS, chaire de santé publique universitaire, DIM hospitalier, CDES ou CRES, échelon régional du contrôle médical de la Sécurité Sociale).
LES RÉSEAUX DE SOINS EN PSYCHIATRIE AUJOURDHUI
1. Lémergence de nouveaux phénomènes Depuis plusieurs années déjà, on constate lémergence de nouvelles questions : â augmentation des phénomènes dexclusion dune partie de la population confrontée à de graves difficultés sociales, aussi bien en milieu urbain que dans le monde rural, â augmentation de la population présentant des problèmes de souffrance psychique liés à des situations de précarité ou dexclusion, â obligation, pour les personnes qui travaillent, de développer leurs performances pour pouvoir conserver leur emploi et éviter dêtre écrasées par la " lutte des places ", â vieillissement dune partie de la population, â augmentation du nombre de mères gravement perturbées, élevant seules leurs jeunes enfants, â augmentation des phénomènes de violence chez les adolescents et les enfants de plus en plus jeunes, â augmentation des problèmes de toxicomanie et dautres conduites addictives, â augmentation du nombre des " cas limites ", les personnes présentant une problématique à la frontière du sanitaire, du social et du judiciaire, â importance du phénomène du suicide, â problème de lenfermement de certaines personnes dans les filières du champ du handicap. Ce sont les changements qui imposent aujourdhui un travail en réseau qui doit permettre le développement de partenariats et créer les articulations entre le champ sanitaire et le champ social. commentaires : il est vrai que les équipes de psychiatrie affirment souvent travailler en réseau depuis que le secteur de psychiatrie existe. Malgré les pratiques développées, le plus souvent par des assistants sociaux et dautres professionnels comme les infirmiers et les éducateurs en extra-hospitalier, les communications entre le sanitaire et le social, restent, dans ce cadre, aléatoires.
2. Les deux modes dintervention des réseaux en psychiatrie A - Le réseau autour du patient : il sagit dun réseau de soins clinique, interpersonnel (sorganisant autour de la relation soignant-soigné). Il sinscrit le plus souvent dans une logique de territoire. Cette intervention mobilise un engagement relationnel personnalisé. Cette pratique du réseau de soins autour du patient est à la base de la psychiatrie infanto-juvénile de secteur, en lien étroit avec les PMI, les écoles, les services déducation surveillée, la sauvegarde de lenfance, les établissements médico-sociaux, les parents, etc. Elle est aussi à la base de lactivité des secteurs de psychiatrie adulte, en lien avec les familles, les services sociaux des Conseils généraux et des mairies, dautres travailleurs sociaux de services spécialisés, des secteurs du champ de lhébergement, du logement, du travail, des généralistes, etc.
B - Le réseau entre les acteurs et les institutions : il sagit ici de développer des stratégies, des complémentarités, une concertation, une collaboration, une coordination, la conception doutils nouveaux, linformation, le partenariat. Ce travail concerne tous les domaines : prévention, accès aux soins, réadaptation, insertion Ce travail est plus interinstitutionnel quinterprofessionnel. Il sapplique à une population cible, une pathologie ou une technique dintervention. Le dispositif public de psychiatrie devrait jouer un rôle de promoteur dans ce domaine, et la circulaire en voie de publication devrait contribuer à cet effet. Jusquà présent, ce travail sest plutôt centré sur des populations " captives " de la psychiatrie : enfants ou adultes psychotiques. Plus rares sont les expériences concrètes de réseaux construits autour de thématiques : souffrance psychique en situation de précarité ou dexclusion, conduites addictives, suicide, délinquance avec troubles du comportement, etc.
commentaires : â Ces différentes formes dintervention en réseau dépassent souvent rapidement les frontières du secteur et ne peuvent prendre une dimension pertinente quen devenant un travail intersectoriel, voire départemental. â Les initiatives débouchant sur un réel travail de réseau sont plutôt le fruit de laction militante de professionnels de la psychiatrie conjuguée à celle dautres intervenants du champ sanitaire et du champ social. Dans cette perspective, il serait utile de développer la formation initiale de tous les professionnels, dans ce domaine. â La mise en uvre du réseau est souvent la conséquence de la conjonction des difficultés rencontrées : gravité du problème, faiblesse des moyens de chacun, augmentation de la demande, contraintes financières, opérations de restructuration. â Linvestissement en temps est toujours considérable et sopère au détriment de laction individuelle ou traditionnelle. Leffet concret nest pas immédiat. â Le travail nécessite que larticulation des compétences se fasse dans le respect de chacun des acteurs quelles que soient soit sa taille et son importance. â La circulaire annoncée concernant les conditions dagrément des réseaux (cf. ci-dessus) permet un financement qui devrait apporter les éléments facilitant leur pérennisation.
J. HOUVER LE RÉSEAU : EXPOSÉ DES MOTIFS
1. Lévolution des besoins Les besoins en matière de Santé Mentale se sont considérablement modifiés ces dernières années : - dans le champ des troubles mentaux proprement dits, par la prise en charge de pathologies dites " légères " dont on connaît aujourdhui la fréquence (1 sujet sur 3 environ présentera un trouble psychique), le coût direct (consommation de psychotropes, consultations médicales et psychiatriques) et indirect (handicap socioprofessionnel, absentéisme), les risques évolutifs, au premier rang desquels la co-morbidité (principalement alcoolisme) et la chronicisation des troubles. - Dans la diversification de la demande liée à une revendication sociale de bien-être psychique, fait de tous les pays industrialisés. La psychiatrie est sollicitée pour répondre à des situations qui, dans le champ médical ou le champ social, impliquent un trouble psychique qui ne relève pas, à proprement parler, de la maladie mentale mais davantage de la souffrance psychologique. La prise en charge de cette souffrance psychologique, psychosomatique ou psycho-sociale est fondamentale dans lidée dune prévention des troubles mentaux, cette souffrance constituant un facteur de risque à lémergence de tels troubles. Laugmentation des demandes et leur nature imposent denvisager une implication plus importante dautres partenaires de santé ou lintervention dautres acteurs de santé que les seuls psychiatres dans la prise en charge des troubles psychiques, ce dautant que le nombre de psychiatres diminuera dans les années futures.
2. Des offres de soins cloisonnées Or, loffre de soins a répondu à cette demande par une augmentation désordonnée de systèmes de soins coexistant sans réellement collaborer autrement que par des " réseaux " fragmentés et personnalisés entre partenaires de santé (médecins généralistes, psychiatres libéraux, psychologues, travailleurs sociaux, psychiatres de secteur, psychiatres hospitalo-universitaires, unités intersectorielles ). Ainsi, les champs dintervention se sont multipliés en se juxtaposant sans sassocier dans une réelle politique de soins. De multiples raisons expliquent cet état de fait. Nous ne ferons que rappeler lun des constats les plus souvent avancés en guise dexplication : la fracture entre les acteurs de santé due à la diversité des modèles théoriques et des pratiques de soins en découlant. Ces oppositions ont pu induire des utilisations exclusives de certains outils thérapeutiques au détriment dautres, ayant pourtant fait la preuve de leur efficacité, ainsi quau détriment de la nécessaire complémentarité des approches dans la prise en charge des troubles psychiques. Ces oppositions ont conduit à des insuffisances dans lacquisition des connaissances avec un repli sur des pratiques, trop souvent érigées en dogme, et ont alimenté un manque de confiance entre les professionnels de santé munis de compétences distinctes. Une meilleure connaissance des données acquises pourrait seule permettre détablir un consensus pragmatique sur les " bonnes pratiques " en matière de Santé Mentale. En outre, lexistence de systèmes cloisonnés de soins a conduit les différents professionnels de santé à penser quils suivaient des malades différents. En réalité, lidée que les divers lieux de soins correspondent à des malades différents qui définissent et légitiment ces lieux de soins, paraît erronée. Au contraire, les données acquises sont compatibles avec lidée que lensemble des acteurs de santé voient les mêmes malades mais à des temps différents de leur évolution. Les systèmes de santé doivent donc être définis par le moment évolutif où ils prennent en charge ces pathologies et les moyens spécifiques dintervention quils ont ou quils devraient avoir à leur disposition. Cette idée rejoint celle de " parcours évolutif des malades " qui seule permettrait détablir leur " parcours thérapeutique " sous la forme dintervention de soins gradués.
3. Lever les obstacles Les conséquences de cette multiplication de systèmes de réponse cloisonnés sont considérables : En matière de qualité de soins : les intervenants ont été conduits, dans une attitude non pas de complémentarité mais de compétition, à pratiquer une " psychiatrie généraliste " peu spécialisée, sans compétence spécifique, organisée en réseaux de soins limités et eux-mêmes cloisonnés, excluant une partie des partenaires de santé. En matière daccès aux soins : la disparité des systèmes et des pratiques rend laccès aux soins incertain et même inquiétant pour la population. Elle alimente les réserves à légard de la discipline psychiatrique et contribue à la mauvaise image de cette discipline. Cette difficulté daccès aux soins sexprime par un recours de plus en plus important aux services durgence qui voient leur mission sorienter vers une mission de consultations. Elle engendre également un retard à laccès aux soins les plus appropriés. Une simple information de la population ne suffira pas à améliorer laccès aux soins. Seule une réorganisation des systèmes de soins permettra doffrir une plus grande lisibilité du système à la population. En matière budgétaire, lopposition entre une psychiatrie de secteur dont lobjectif (de prévention, de diagnostic, de traitement et de suivi de lensemble des patients atteints de troubles psychiques) ne peut être rempli, et une psychiatrie davantage centrée sur les partenaires libéraux, conduit les pouvoirs publics à financer deux systèmes de soins antinomiques. En outre, les économies réalisées essentiellement du fait des réductions de lits dhospitalisation complète, au profit de structures dites " alternatives à lhospitalisation ", ne se sont pas accompagnées des économies attendues ni de la réorganisation et de louverture nécessaire à une plus grande qualité des soins. Seul un projet médical cohérent, fondé sur des pratiques pragmatiques et consensuelles, est susceptible de légitimer les restrictions budgétaires et de permettre une telle réorganisation de la politique des soins. Le réseau devrait donc poursuivre un tel objectif. Dans le secteur libéral, une réduction du nomadisme médical peut légitimement être attendue dans un réseau ainsi organisé. Enfin, lévaluation des coûts et des besoins est quasi exclusivement centrée sur lactivité hospitalière. Si cette évaluation des coûts " hospitalo-centrée " peut être légitime (coût direct plus important des structures par rapport aux consultations ou à la consommation des psychotropes), elle sous-estime limportance des coûts indirects et surtout, elle saccompagne dune évaluation en miroir des moyens qui en découlent. Cette équivalence induit des effets pervers considérables. En effet, elle tend à privilégier, pour les moyens alloués, lactivité développée dans les structures au détriment de lactivité orientée vers un suivi ambulatoire, seul pourtant susceptible de réduire efficacement le nombre et la durée des hospitalisations. Or, la méthode " hospitalo-centrée " dévaluation conduit les praticiens hospitaliers à préférer des hospitalisations qui pourraient être évitées ou raccourcies à dautres réponses, plus coûteuses en activité (consultations rapprochées, travail avec la famille, prise en compte de lenvironnement socio-professionnel ) mais peu valorisées en termes dévaluation des moyens. Le réseau devrait donc recentrer résolument les prises en charge vers lambulatoire. Les besoins, pour assurer des soins de qualité, semblent en effet nécessiter essentiellement des moyens en personnel aux compétences diversifiées, plutôt quune multiplication des structures. En matière dévaluation : une évaluation très rigoureuse des pratiques de soins est aujourdhui indispensable pour valider le système de soins proposé. Le réseau doit réfléchir aux indicateurs les plus pertinents, permettant dévaluer lefficacité et la qualité des soins offerts aux usagers. Une des règles importantes des " bonnes pratiques " en matière de prise en charge de patients atteints de troubles psychiques se résume dans la réponse à la question " quelle amélioration peut-on légitimement attendre pour ce patient donné, à ce moment donné de son évolution et quels sont les moyens à mettre en uvre pour y parvenir ? " Cette règle qui implique de fixer des objectifs de soins est la première étape, nécessaire de lévaluation des pratiques. Ainsi, cette évaluation ne correspond pas seulement à une règle déconomie de moyens, mais sous-tend de sinterroger sur nos pratiques et den permettre la validation. Lévaluation des soins comprend une attitude de validation de nos pratiques, cest-à-dire de mise en question de celles-ci. Ainsi, une hospitalisation de longue durée peut être nécessaire pour un patient donné, à un moment donné de son parcours évolutif. Lindicateur " Durée Moyenne de Séjour " ne rend pas compte de cette nécessité. Dautres indicateurs devraient permettre de témoigner de la pertinence dune telle pratique. Un autre exemple introduit le problème des rapports entre le sanitaire et le social. Lhôpital constitue trop souvent une " mauvaise " solution dhébergement pour des patients ne nécessitant plus une hospitalisation en psychiatrie. Des moyens devraient être mis à la disposition du réseau pour innover en matière de solutions de maintien à domicile ou de lieux dhébergement. Lensemble de nos pratiques devrait reposer sur des objectifs de soins clairement argumentés et explicites, et de ce fait évaluables. Cette évaluation permettrait seule de les légitimer. M.-C. HARDY-BAYLÉ (Centre Hospitalier de Versailles Service Hospitalier Universitaire de Psychiatrie)
26èmes Journées TNH 8 et 9 juin 1999 Colloque sur le thème mieux articuler le sanitaire et le médico-social pourquoi et comment ? NOVOTEL Paris Porte de Bagnolet 1, avenue de la République 93177 bagnolet Métro Galliéni Ces journées, élaborées en partenariat avec la Mission Nationale dAppui en Santé Mentale ont pour objectif de : poser clairement la problématique des patients hospitalisés et stabilisés qui demeurent dépendants dune réponse institutionnelle, proposer des " solutions " à travers une articulation indispensable entre le sanitaire et le médico-social, offrir des outils adaptés et gradués aux handicaps dans les réponses proposées aux usagers, proposer une trajectoire individualisée dinsertion aux usagers et transmettre un savoir-faire nouveau aux professionnels, malgré les résistances au changement.
PROGRAMME Mardi 8 Juin 1999 - Conférence inaugurale par Monsieur le Professeur A. Lazarus Le matin : LES ENJEUX Jean-François Bauduret, Chargé de Mission auprès du Directeur de lAction Sociale - La recherche des inadéquations et ses conséquences en termes dorganisation dans la filière de soins Dr Gérard Massé, Responsable Mission Nationale dAppui en Santé Mentale, CH Sainte-Anne - Les résistances respectives du secteur sanitaire et du secteur du médico-social Marcel Jaeger, Directeur de lEcole déducateurs spécialisés de Buc - La place de lusager dans le dispositif de Santé Mentale Henri Lachaussée, Président UNAFAM, Union Nationale des Amis et des Familles des Malades Mentaux - Les structures médico-sociales en psychiatrie : le choix entre structures et besoins et ses conséquences sur la politique de secteur. P. Mordelet, Directeur de lEPS de Maison Blanche. - Déjeuner sur place
Après-midi : LES EXPÉRIENCES - Restitution de lenquête sur les maisons daccueil spécialisées (MAS) et les foyers à double tarification (FDT) menées par le CHS de Rouffach ; exposé des résultats du questionnaire transmis aux CH sur larticulation sanitaire et médico-sociale, par la Mission Nationale dAppui en Santé Mentale. Pierre Wessner, Directeur CHS Rouffach Claudine Rousset, Mission Nationale dAppui en Santé Mentale - La place des MAS et FDT en France : historique, culture, projets René Clouet, Directeur CREAI, Centre Régional de lEnfance et de lAdolescence inadaptées Pays-de-Loire - La composante soignante dans les structures médico-sociales Dr Patrice Perrin, Médecin Généraliste, MAS de Bassens Dr Jean-Marc Ponsin, Médecin psychiatre, MAS de Lommelet - Cas concret de redéploiement de structure sanitaire vers le médico-social : le cas dune MAS Daniel Brandého, Directeur Maison dAccueil Spécialisée de Saint-Jean de Bonnefonds Jean-Paul Segade, Directeur CHS Le Vinatier - Cas concret de redéploiement de structure sanitaire vers le médico-social : le cas dun CAT Patrick Rodriguez, Directeur Général Association Audoise Sociale et Médicale de Limoux Serge Adam, Directeur Etablissement départemental de Santé Mentale de la Mayenne - Questions et débat Mercredi 9 juin 1999 ATELIERS PRATIQUES Matin : Atelier A : Analyse dun processus de redéploiement Daniel Brandého, Directeur Maison dAccueil Spécialisée de Saint-Jean de Bonnefonds Atelier B : Les nouveaux métiers du social et du médico-social Marcel Jaeger, Directeur de lEcole déducateurs spécialisés de Buc, B. Garro, Sous-Directeur de la Direction de lAction Sociale, Michel Simart, Directeur Département Stratégies Hospitalières et Ressources Humaines, CNEH Atelier C : Inadéquation des structures ou des patients ? Jean-François Bauduret, Chargé de Mission auprès du Directeur de lAction Sociale Dr Eric Chomette, Médecin en Santé Publique, consultant CNEH Atelier D : Quels financements pour les structures médico-sociales ? Assurance-Maladie, Aide sociale de lEtat, aide sociale du Conseil Général Michel Massat, Directeur de lAction Sociale du département des Yvelines Jean-Luc Chassaniol, Directeur Général du CNEH Atelier E : La formation dans les structures médico-sociales : pour un projet innovant Francis Latil, Infirmier Général, CH Valvert à Marseille Martine Gautier, Responsable du Département Formation, CNEH Déjeuner sur place LES PERSPECTIVES Après-midi : - Restitution des ateliers Daniel Brandého, Jean-François Bauduret, Marcel Jaeger, Francis Latil, Michel Massat, B. Garro - Débat avec la salle - Le partenariat du CHS Charles Perrens de Bordeaux et dune ADAPEI : Chantal Savin, Directeur de la Stratégie, CHS Charles Perrens Christian Tablasco, Directeur ADAPEI Gironde - Une expérience de mutation dun établissement de soins généraux : lexpérience du CH de Plaisir Grignon Mme Morin, Directeur CH Beaumont-sur-Oise - Lévolution de la prise en charge des personnes handicapées mentales Gérard Zribi, Directeur Général AFASER Clôture des journées : le concept de soins de la réadaptation a-t-il un sens ? Dr Clément Bonnet, Psychiatre, Président de la Fédération Croix Marine
Frais dinscription pour les deux journées Membre adhérent CNEH 2 750 F (restauration comprise) Non-adhérent 2 950 F (restauration comprise) Inscriptions : Véronique DOUVILLE CNEH : 9, rue Antoine Chantin 75014 PARIS Tél. 01 40 44 15 15 Fax : 01 40 44 82 34 Règlement par chèque bancaire ou par virement à lordre du CNEH (Organisme dispensateur de formation n° 11752625175)
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