ࡱ> ;=:g jbjb B] L$$$$$$$$,!Z$$$$$$$$$$$$$$$""$$n$$EN GUISE DE PREAMBULE Ne connaissant pas le plan Johanet dans les dtails ni le contenu du questionnaire cit, il est difficile de d'en faire un commentaire prcis. Toutefois, l'esprit de ce plan et ses grandes lignes sont maintenant connus de tous. Il ne s'agit en fait que de la phase finale d'un processus commenc voici plusieurs dcennies, vritable mise mort de l'exercice mdical en gnral et libral en particulier, mme si en l'occurence, l'exercice publique ne sera pas pargn. Le plan Johannet n'est que le fruit prvisible de longue date d'une volution technocratique de la sant. On voit d'ailleurs mal pour quelles raisons, ce domaine, oh combien sensible et li un corps mdical honni du Pouvoir, serait le seul chapper au contrle d'une machine administrative qui a pris le pouvoir dans tout les autres domaines. Cette fois la menace est d'autant plus grave que la ralisation de ce plan est exige par le MEDEF (ex-CNPF) pour continuer participer la gestion paritaire de la CNAM, mais qu'il reoit galement le soutien de la CFDT, syndicat co-gestionnaire. Cette coalition du syndicat des patrons avec celui des salaris ne nous laisse pas d'autre alternative que de prendre les choses en main nous mme. ETAT DES LIEUX Il faut tout de mme reconnatre que l'absence de vritable combat syndical jusqu'au mois de dcembre dernier n'est peut tre pas trangre cette volution. Les mdecins assistent de faon inerte, passive et masochiste depuis plus de trente ans la destruction de leur exercice. Pendant cette priode, la lutte syndicale s'est rsume envoyer des lettres de protestation aux pouvoirs publics (parfois mme "nergiques "- quelle audace ! ), pour signifier un dsaccord avec les diffrentes politiques imposes. Par ailleurs, les syndicats de spcialistes n'ayant pas de reconnaissance individuelle, ceux-ci doivent s'en remettre la Csmf pour dfendre leurs intrts. Lorsque l'on voit la faon dont procde celle-ci, on est en droit d'tre inquiet. Au cours de ces dernires annes, la seule chose que son prsident, le Dr Maffioli, ait pu obtenir, c'est la Lgion d'Honneur titre personnel, rcompense de l'tat ses fidles serviteurs ! (en mme temps d'ailleurs que le le Dr Bouton, prsident de MG-France) D'un cot, nous avons donc une offensive, la plus grave jamais mene contre le corps mdical et la sant par les pouvoirs publics, de l'autre, une centrale syndicale qui, au mieux, est totalement inefficace, et (probablement) au pire soumise pour ne pas dire vendue au pouvoir quelle est charge de contrer. Aujourd'hui, la veille du dsastre, on assiste des ractions (quand il y en a ...) qui vont de la panique l'abattement. Dans les deux cas, l'efficacit est douteuse, sinon nulle. Y A-T-IL UN DOCTEUR SUR LA SCENE DU COMBAT ou, IL FAUT SAUVER LA SANTE REELLE La sant relle tant celle laquelle nous sommes quotidiennement confronts face nos patients, et n'ayant que peu de rapports avec le concept technocratique de ceux qui nous gouvernent, qui sont plutt dans un imaginaire inhumain, il nous appartient de mettre en lumire cette discordance d'analyse. Pour enrayer le processus actuellement en cours, nous n'avons pas d'autre choix que la mobilisation des patients. A cet gard, l'exprience du mois de dcembre apparat comme ayant valeur d'exemple du type d'action mener. En effet, le contact direct avec les malades reprsente le plus puissant levier que l'on puisse concevoir, permettant d'expliquer clairement ce qui est en train de se concocter leurs dpens. Il y a en France deux millions de consultations par jours soit autant de contacts potentiels. Les politiques sont trs sensible au fait que nous puissions ainsi agir sur l'opinion publique. Si la fermeture des cabinets mdicaux apparait comme l'unique faon de mdiatiser ce combat, c'est en fait aux patients et leurs familles de dfendre leur sant, les mdecins tant leurs cots. C'est par le biais du lobby des malades (dont chacun de nous fait potentiellement partie) que l'on pourra inflchir la trajectoire dangereuse de cette nouvelle politique de sant. Certains groupes de malades ont parfaitement compris que s'il voulaient "sauver leur peau" il devaient faire pression de faon trs nergique sur les hommes politiques. Dans cette optique, les hmophiles ou les gens d'ActUp ont plutt bien russi. Tout le monde connait leurs actions, trs mdiatises, et tout les politiques les craignent comme la peste. Pour ce qui concerne la fermeture des cabinets mdicaux, ceux qui considrent qu'une telle action pendant un ou deux jours leur cote trop cher, ceux-la doivent bien comprendre que ne rien faire, ou faire "le gros dos"-ce qui revient au mme, leur cotera beaucoup plus cher dans un avenir trs proche. Fort de la malheureuse exprience du sang contamin qui les a vu mettre en cause, nos "chers politiques" ne commettrons pas deux fois la mme erreur: les bavures et autres manquements ns de la politique restrictions mise en place seront sous la seule responsabilit du corps mdical. Le scandale sera donc un double niveau, d'une part sur le plan thique en nous imposant une mdecine a minima en contradiction avec le code de dontologie, d'autre part sur le plan des responsabilits d'une politique que nous avons refus mais qui nous incombera entirement. C'est dans ce sens qu'il convient de mobiliser les indcis, les incrdules ou tout simplement ceux qui sont peu ou mal informs. Dans tout les cas ce combat sera long, et si fermeture il doit y avoir comme il semble vident, elle sera longue, trs longue, donc trs coteuse, aussi bien humainement que financirement. Il aura faluu une semaine aux urgentistes pour tre entendus, combien de temps faudra-t-il d'autres spcilits "moins urgentes ? Le dernier point reste celui de la reprsentativit des syndicats de spcialistes qui ne semble assure que par la Csmf avec toute l'efficacit qu'on lui connat. N'est-il pas possible de se dsengager de cette structure, pour en crer une autre, sorte de confdration des syndicats de spcialistes, peut-tre plus reprsentative que ce syndicat fantme de chirurgiens retraits choisi par le gouvernement comme interlocuteur (qui, soit-dit an passant, serait pass aprs une forte campagne de recrutement, de quelques dizaines de membres plus de deux mille) Divers confrres d'autres spcialits semblent trs demandeur d'une telle mutation. Dr Xavier SAUNIER (La Runion)  @z6CJCJ5CJOJQJ OQ -/@$$$ 2RuN /K^s  o s u m n p q     , 1 T U ] ^ f t } d} @ A }  H I N O \ ] j k s t z ,.0PQTcfop@AsVWtA@AsVWt$$/ 0P|. 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