Présents : P. Moron, M. Botbol, J. Garrabé, Ph. Mazet, JM. Thurin (FF Psychiatrie) B. Escaig (Unafam), P Neveu.
Etaient aussi présents :, L. Dray, Jacqueline Delbecq, Sylvie Ledoux, M. Nolais
Excusés : Ph. Jeammet, JP. Olié
Secrétaire de séance : JM. Thurin
1. Compte rendu du C.I. précédent : approuvé après discussion
Lexpression « de la molécule à la psychiatrie » devrait être complétée par « et de la clinique à la molécule ».
Par exemple, P. Neveu travaille sur lapparition de symptômes dépressifs chez les patients cancéreux traités par cytokines. J. Garrabé précise que le fait quà partir dune certaine molécule, on doive obtenir des résultats cliniques pose question.
Les relations entre neurosciences et psychiatrie sont souhaitables et même nécessaires (cf. article Le Concours Médical), mais une fusion nest pas actuellement à lordre du jour (JM. Thurin). J. Garrabé soutient tout à fait la relation entre psychiatrie et neurosciences. La traduction des articles de Kandel par JM Thurin, qui va être publiée incessamment (Evolution Psychiatrique, n°1 2002), va dans ce sens.
2. Compte rendu du travail de lIntercommission 2
La réunion de liaison qui devait se faire avec des membres du C.I. na pu avoir lieu. Les représentants de lIC (JL. Martinot et MC. Mouren-Simeoni) nont pu se libérer ce jour. Cest donc J. Delbecq qui vient présenter un point.
Reconduction de lintercommission 2
Le renouvellement des intercommissions est actuellement en cours de préparation.
Il est envisagé de créer une Commission « neurosciences » qui élargirait son champ : De la molécule au comportement . Lintercommission Santé mentale et maladies psychiatriques serait maintenue.
Le C.I. se prononce à lunanimité pour ce maintien.
Ce maintien se justifie à la fois 1) par des considérations de fond : lobjet de la psychiatrie implique différents niveaux dapproche dans une perspective intégrative, où la clinique a une place tout à fait particulière comme organisateur de la cohérence de lensemble 2) par des considérations stratégiques : le nombre de chercheurs ne cesse de se réduire alors quil devrait au contraire saccroître, compte tenu des besoins considérables dans ce domaine. La disparition des chercheurs Inserm pose un problème grave (F. Casadebaig).
J. Delbecq précise que le but final serait darriver à ce que la psychiatrie soit intégrée dans les commissions, mais que le constat actuel est bien le très petit nombre déquipes retenues en psychiatrie. Avec lintercommission, 4 chercheurs ont été recrutés.
Peu de candidatures en psychiatrie ont été retenues (qualité insuffisante). Ont été recrutés : 1 sociologue, 1 psychopharmacologue.
Le C.I. appuie la remarque de F. Casadebaig que le tarissement des candidatures tient sans doute pour une grande part à une lassitude devant linefficacité des tentatives des années précédentes. P. Neveu souligne que lintérêt de lintercommission est de permettre à des personnes qui nont pas le cursus « classique » dêtre recrutés. J. Delbecq précise que par rapport aux publications, il faut prendre en compte les publications les meilleures dans le domaine, sans quelles soient nécessairement publiées dans les revues réputées être meilleures en terme dimpact factor (ex : publication dans un excellent journal de psychiatrie versus publication dans Nature).
Lintercommission est constituée de 9 membres nommés et de 6 élus.
P. Moron fait remarquer que la psychiatrie ne se réduit pas aux troubles du comportement et propose comme intitulé Santé mentale et pathologies psychiatriques
J. Delbecq explicite la raison pour laquelle santé mentale a été intégré dans lintitulé de lIC. Celui-ci ne comportait initialement que pathologies psychiatriques,santé mentale a été introduit pour prendre en compte les dimensions du soin et du contexte social.
Projet de prospective et propositions daction
Lintercommission élabore son rapport de prospective : 2 à 3 pages se basant sur les différents rapports*, avec notamment comme questions : Quelle sont les questions qui se posent actuellement ? Que mettre en place dans limmédiat ? Une liaison est prévue avec le C.I..
LIntercommission 2 a fait 3 types de propositions dactions :
1) LIC propose le lancement dune action thématique concertée (ATC) qui commencerait en 2002. ATC : groupe se réunit et lance des actions sur un thème (A.O., développement de projets). Travail dincitation et connaissance des équipes sur thème non développé. Le thème général serait : Physiopathologie intégrative des maladies mentales
- caractérisation des phénotypes psychiatriques
- « mesures » en santé mentale, y compris données subjectives
- facteurs étiologiques de vulnérabilité
o facteurs sociaux
o périodes critiques
o facteurs génétiques
2) Expertise collective sur les thérapies, thérapeutiques et leur évaluation dans le domaine des maladies mentales (nincluant pas les médicaments)
3) Création de postes, déquipements, définir des actions à mettre sur pied à propos de tout ce qui relie la clinique à la recherche. Encouragement pour un fléchage afin quil y ait peu à peu davantage de candidats qui se présentent.
3. Partenariats étendus FFP – Inserm – DGS – ANAES
Le CI a, à maintes reprises, rappelé son souhait dune meilleure coordination de tous ceux qui ont vocation à développer la santé et la recherche en psychiatrie, et en particulier la DGS et lINSERM avec lesquels un interface suivi est déjà établi. La FFP a établi par ailleurs depuis plusieurs années un partenariat avec lANAES (conférences de consensus, recommandations de pratique clinique), impliquant le travail dexperts et une analyse de la littérature internationale sur des thèmes précis. Ces travaux font généralement apparaître des axes qui devraient faire lobjet de recherches complémentaires. La mise en relation et en convergence des différentes compétences pourrait trouver une application pratique dans plusieurs actions.
1) Une conférence de consensus a été organisée en 2000 par la FFP, avec méthodologie de lANAES et soutien de la DGS. Comme les précédentes, cette conférence a établi des recommandations et a fait apparaître des sujets à approfondir et des recherches à mener.
La DGS a confié à la FFP la définition du cahier des charges dun appel doffres concernant lévaluation qualitative des services de téléphonie sociale dans le domaine de la prévention du suicide
Une évaluation des services de téléphonie sociale dans le domaine de la prévention du suicide a pour objectifs principaux de décrire le processus d'intervention téléphonique utilisé avec des appelants suicidaires, dévaluer les changements chez ces appelants, et finalement de vérifier les rapports entre processus d'intervention et les changements éventuels chez les appelants.
En conséquence, il s'agit de pouvoir décrire les activités mises en oeuvre dans les centres de téléphonie sociale et de s'interroger sur leur efficacité en terme de prévention du suicide.
Le cahier des charges devra en outre comporter une analyse de la littérature internationale, le recensement des services concernés en France et proposer en conséquence une démarche dévaluation.
Le groupe de la FFP qui va prendre en charge ce projet souhaiterait quun chercheur Inserm y soit directement impliqué. Quelle est la marche à suivre ?
2) La FFP se propose dinsérer dans le Livre blanc quelle est en cours de réalisation une enquête sur la psychiatrie ambulatoire : Un jour J, dans les structures ambulatoires, quels sont les malades que lon voit et quest-ce que lon fait avec eux ?, incluant également quelques informations sur les trajectoires de soin.
Cette étude est nécessaire compte tenu de labsence quasi totale de données concernant les populations suivies et les pratiques en ambulatoire qui constituent lessentiel des soins pratiqués en psychiatrie aujourdhui. Une étude pilote, sappuyant sur un protocole utilisé par la CNAM et expérimenté par un premier panel de cliniciens, puis étendu à une cinquantaine dautres praticiens a montré la faisabilité et lintérêt de cette étude. Il faudrait maintenant passer à létape suivante : choix de la population et traitement des données (épidémiologie), pour lesquels la participation dun professionnel de ce type détude et dun statisticien est indispensable. La DGS serait prête à subventionner ce projet pour 2002. Une étude du même ordre a été réalisée par la SFAR avec Mme Françoise Péquignot. Une convention pourrait être établie entre Inserm et FFP. Quelle est la marche à suivre ?
3) Dès 1991, le projet de rapport sur la recherche psychiatrique a lInserm (coordonné par C. Kordon) situait comme une priorité l'évaluation de la qualité des soins, et en particulier celle concernant les méthodes psychothérapeutiques. Plus récemment et dans un cadre différent (celui de linterface psychiatrie clinique - recherches en neurosciences), Kandel a placé lévaluation des psychothérapies comme une priorité de recherche. Entre temps, des actions de développement ont été faites, dont lorganisation dun colloque international à Lyon par le Script Inserm (Gérin et Dazord) qui a donné lieu à publication, différentes actions de formation, la réalisation du numéro 25 de Pour la recherche, quelques recherches planifiées (Dazord, Cottraux, Thurin), mais sans véritable implication de fond de lInserm pour soutenir ce domaine de recherche.
La DGS sintéresse actuellement à cette question et a sollicité lInserm sur le thème :
Evaluation des psychothérapies : étude et évaluation sur la réalité des pratiques de psychothérapie proposées en France par différents acteurs de santé en corrélation avec les études menées sur lévaluation des psychothérapies.
J. Delbecq pense que cette action pourrait commencer par une expertise collective, lANAES en tirerait des recommandations de bonne pratique. Cette expertise pourrait sinscrire dans le cadre de lexpertise collective des thérapeutiques dans le domaine de la santé mentale. JM Thurin fait remarquer que la demande recouvre en fait deux sous-thèmes : les pratiques (des psychiatres et dautres acteurs de santé) en France dune part, les études menées sur lévaluation des psychothérapies dautre part. La deuxième partie pourrait être engagée par une expertise collective, mais la première implique une recherche spécifique (peut-être dailleurs du type de celle proposée plus haut, mais avec le problème dimpliquer différentes catégories de professionnels). Bien que cela soit logique, il paraît difficile dintégrer lévaluation des psychothérapies dans lévaluation générale des thérapeutiques en santé mentale, compte tenu de lampleur du sujet, ou bien il faudrait démultiplier cette expertise. Propose une réunion avec la DGS pour mieux délimiter le sujet.
Une autre demande de la DGS concerne la Faisabilité des autopsies psychologiques et trajectoires des armes à feu dans le suicide.
B. Escaig pense que la majorité des personnes qui traversent le système de soins ne bénéficient jamais dune psychothérapie. Pour les autres membres du CI, cette situation paraît être le cas particulier dune région, mais pourrait sétendre avec la réduction en cours du nombre de professionnels.
Information sur le groupe de réflexion « Stress – Immunité »
Ce groupe prévoit un séminaire suivi dun colloque
Questions diverses
Le CI Brûlures souhaite accueillir un psychiatre pour linterface : troubles psychiques des grands brûlés.
Prochaine réunion : mercredi 7 novembre de 10 :00 à 12 :30 pour suite O.J.
* Disponibles sur Psydoc-France.
http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/Recherche/Rapports/
Un jour J, dans les structures ambulatoires, quels sont les malades que lon voit et quest-ce que lon fait avec eux ? Doù viennent-ils, quels sont les autres acteurs et structures de santé concernés ?
Date C. | N patient | description du cas clinique ou de la situation thérapeutique (entre 5 et 12 lignes) | code | durée C. | vos remarques | Données complémentaires |
|
C. = consultation
Données complémentaires
- Concernant le patient
- Age
- Sexe
- Motif consultation
- Concernant le type de consultation
- Individuelle à visée thérapeutique
- Avec enfant
- Couple
- Première consultation
- Consultation de suivi dans cadre de prise en charge structurée
- Urgence
- Concernant les modalités de prise en charge
- Plutôt médicale à visée dadaptation et prescription
- Plutôt psychothérapique
- Concernant le psychiatre
- ge du psychiatre
- Cadre dexercice
- Lieu dexercice
- Pratique liste dattente ?
- Evaluation de lurgence à partir de réunion suivant le premier entretien ?
o Votre pratique a-t-elle évolué en fonction du contexte social ?
o Avez-vous le sentiment que votre inscription en tant que psychiatre modifient lapproche et la demande de votre patient
Dernière mise à jour : lundi 28 janvier 2002 9:49:02 Dr Jean-Michel Thurin