Dépresion N° 9 - Humeur

Carré titre








H U M E U R J A L O N S

PERLES À REBOURS

Si sondages et enquêtes d'opinion sont à la mode et font le bonheur d'organismes spécialisés, songeons qu'il nous arrive aussi, au hasard de notre pratique, d'avoir à notre disposition de ces "échantillons représentatifs de population" dont les avis, pour peu qu'on y prête attention, peuvent se montrer riches d'informations et susceptibles de fournir d'instructifs sujets de méditation.
Au fil des ans et des corrections, les épreuves de psychologie médicale, exercice scolastique qu'en leur grande bonté les réformes des études ont jugé bon de substituer au contact précoce avec le malade, m'ont ainsi permis de recueillir quelques Bicanne Trait vues originales sur des problèmes d'actualité tels que la prescription médicamenteuse, le bon usage des placebos ou l'art de conduire les essais thérapeutiques.
Je livre en vrac ici un modeste échantillon de ces aphorismes néo-hippocratiques. Retenons d'emblée que certains sujets étant à l'écoute de leurs viscères, le rôle des médecins face au patient qui vient consulter est de trouver une pathologie organique à ce malade.
On ne peut nier par ailleurs le fait que les médicaments sont en partie à la base de la thérapeutique. Etant en effet investis en tant que bon objet gloutonnant ils ne peuvent que s'avérer supérieurs au malade.
Malheureusement pour l'équilibre budgètaire des caisses d'assurance maladie une ordonnance bien pleine aide à la guérison et on reconnait un bon médecin proportionnellement à la longueur de la prescription. Il est vrai que le sens de cette proportionnalité n'étant pas précisé, la porte reste ouverte à la mise en œuvre des RMO.
Les malades n'ayant pas assez de connaissances pour analyser le contenu des boîtes, le placebot (sic) va alors pouvoir trouver son emploi à condition bien sûr qu'il soit adapté à la cause sur laquelle il doit normalement produire un effet. Ainsi, si l'on veut administrer un
placebo comme somnifère et qu'il est présenté sous forme d'un suppositoire, il aura beaucoup moins d'effet que s'il est présenté sous forme de gélules (gélules remplies d'eau par exemple). Au contraire, s'il est bien coloré, ce sera préférable à une pastille toute blanche (type cachet de plâtre).
Quant aux essais thérapeutiques ils feront appel à la méthode dite du double aveuglement, procédé d'autant plus sûr qu'il s'applique également maintenant aux essais de placebo eux-mêmes.
Certes, les tests d'efficacité peuvent être pratiqués sur des cobayes sains puis sur des cobayes malades mais l'expérimentation la plus fiable sera effectuée chez l'aveugle puisque dans ce cas l'aspect et la couleur du médicament n'interviennent pas. De toute façon, la méthode consiste à réaliser un lot témoin recevant un placebo, un lot traité recevant le médicament et à l'issue de l'éprevue on regarde quels sont les plus malades...
Une dernière constation : même si le praticien n'est pas là pour tester les nouveaux médicaments présentés par le pharmacien, on devra toujours, avoir à l'esprit que là où réussit le placebo le médecin à échoué.
N'y-a-t-il pas là matière à inciter enseignants, prescripteurs et chercheurs à quelque humilité ?

Etonnant non !

Pierre MOREL

NDLR : Toute ressemblance des phrases en italique avec des propos n'ayant pas
existés ne saurait être que fortuite.




SYMPOSIUM
De l'Affect
à l'Intellect
PALAIS DES CONGRÈS - PARIS
16 Janvier 1998
15 h 30





REVUES ANALYSÉES POUR CE NUMÉRO :
* Acta Psychiatrica Scandinavica, janvier février
* American Journal of Psychiatry janvier et février
* Archives of General Psychiatry, janvier-février 1998
* Biological Psychiatry, janvier et février
*British Journal of Psychiatry janvier et février
* Comprehensive Psychiatry, janvier et février
* Current Opinion in Psychiatry, novembre
* Encéphale janvier et février
* European Psychiatry, Vol 12, N° 1 et 2, 1997
* International Clinical Psychopharmacology, février 1996
* Journal of Affective Disorders, janvier et février
* Journal of nervous and Mental Disease janvier et février
* Journal of Clinical Psychiatry janvier et février
* Journal of Clinical Psychopharmacology, février 1996
* Psychological Medicine, janvier

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DÉPRESSION N° 9 Octobre/Novembre 1997