Actualité santé psychiatrie (Archives)


Recherche en psychanalyse : où en sommes-nous ?

L’Association Psychanalytique Internationale (IPA) a engagé une importante réflexion et un état des lieux sur la recherche en psychanalyse. Ils sont publiés et accessibles par Internet à l’adresse suivante : http://www.ipa.org.uk/research/R-outcome.htm

Ce document, en raison de son importance, va être présenté ici en détail, sous la forme d'une traduction de nombreux textes, de la même façon que ce qui a été fait pour les articles de E. Kandel, en novembre et décembre (JM. T)

Il est composé de 5 parties :

1 - introduction ;
2 - arrière plan épistémologique et méthodologique (composé de 4 sections)
- Section A : réflexions sur les problèmes de recherche psychanalytique - le point de vue francophone (R. Perron : résumé de JM. T) ;
- Section B : Réflexions sur les problèmes de recherche psychanalytique - une perspective anglo-saxonne (P. Fonagy : traduction Jean-Michel Thurin et Michael Villamaux ©).


3 - réumés d'études ;
4 - descriptions étendues d'études ;
5 - résumé et conclusions


Troubles obsessionnels compulsifs infanto-juvéniles et pathologies immunes

Les recherches réalisées depuis vingt ans dans le trouble obsessionnel compulsif (TOC) infanto-juvénile ont permis de réelles avancées tant sur le plan de la compréhension étiopathogénique que de la thérapeutique. Il semble qu' une forme clinique particulière de TOC d'origine immune post-infectieuse puisse être légitimement isolée chez l' enfant, et que l'on puisse associer cette forme à un ensemble clinique plus vaste dénommé PANDAS, un acronyme pour Pediatric Autoimmune Neuropsychiatric Disorders Associated with Streptoccocal Infections. Une revue de la littérature récentre montre que les arguments avancés sont cliniques,(début brutal des troubles, exarcerbation des svmptômes après infection à streptocoque A B-hémolytique,...), immunologiques (présence d'un marqueurle vulnérabilté, présence de titres élevés d' anticorps anti-noyaux caudés), mais également thérapeutiques (efficacité d' un traitement immuno-modulateur, voire prophylaxie antibiotique comme dans le rhumatisme articulaire aigu). Il s'agit là de la première forme clinique de TOC dont le traitement n' apparaît plus seulement symptomatique, mais découle directement de la compréhension étiopathogénique du trouble.

Mots clés : trouble obsessionnel compulsif, enfance, pandas, chorée

Troubles obsessionnels compulsifs infanto-juvéniles et pathologies immunes
David COHEN, Martine FLAMENT
Perspectives Psy . Volume 39 . N°S . décembre 2000 .p- 372-376


Des nouvelles de l'enquête "handicaps, incapacités, dépendance"

D'octobre 1998 à la fin de l'année 2001, l'INSEE réalise une enquête nationale dite "Handicaps-Incapacités-Dépendance". Elle s'est adressée aux rentrées de 1998 et de 2000 à près de 20 000 membres de collectivités - au premier rang desquelles les établissements pour personnes âgées, les foyers pour handicapés jeunes ou adultes et les institutions psychiatriques. Près de 200 000 personnes vivant en domicile ordinaire ont rempli pour leur part à l'occasion du recensement de mars 1999 un court questionnaire, à la suite duquel environ 20 000 d'entre elles ont reçu, fin 1999 et et recevront fin 2001, la visite d'un enquêteur.

L’exploitation du riche ensemble de données recueillies a démarré dès le premier semestre de 1999 mais elle s’étendra probablement jusqu’au milieu de la prochaine décennie. La mise au point de ce projet inédit en France a été le fruit d'une longue coopération - démarrée depuis quatre ans et demi déjà - avec les principaux organismes de recherche travaillant dans les domaines concernés : le groupe de projet mis sur pieds à cette occasion comprenait des chercheurs du CREDES, du CTNERHI, de l'INED, de l'INSERM et naturellement, au nom du ministère de l'Emploi et de la Solidarité, de la MIRE et du SESI.

Bref, une mobilisation tout-à-fait exceptionnelle répondant aux demandes réitérées du Conseil National de l'Information Statistique , bénéficiant en outre de l'appui de la Délégation Interministérielle aux Handicapés et de l'intérêt exprimé - notamment au travers de leur Comité d'Entente - par les associations de personnes handicapées et de leurs familles et amis.

Les deux derniers numéros 9 et 10 du bulletin de liaison viennent d'être affichés sur le site.

Pour consulter la démarche complète, cliquer ici.

Rêve et éveil à la conscience : une étude sur les personnages

Les traits formels des personnages de rêve ont été étudiés dans un exemple de 320 récits de rêves par 33 sujets adultes (13 de sexe masculin et 20 de sexe féminin), d'âges variés et participant à un enseignement universitaire. Les sujets ont été interrogés par questionaires à propos des personnages de rêves immédiatement après qu'ils aient enregistré leurs rêves au réveil dans leur domicile habituel. Il a été trouvé que 48% des personnages représentaient une personne nommée connue par le rêveur, 35% étaient identifiés de façon générique par leur rôle social (par ex. un policier) ou une relaiton abstraite au rêveur (par ex. un ami), alors que 16% étaient complètement nouveaux. 77% des personages étaient pseudo présents de façon sensorielle, tandis que 23% n'étaient présents qu'à travers une mention ou une pensée. Les sujets ont été autorisés à emprunter une des quatre bases de reconnaissance et parmi les personnages nommés, 32% étaient identifiés par leur "apparence", 21% par leur "comportement", 45% par leur "visage" et 44% par le fait d'être "juste connus" (avec les pourcentages respectifs de personnages génériques de 39%, 38%, 9% et 40%). 14% des personages nommés et génériques étaient associés à quelques éléments de bizarerie consistant le plus fréquemment en un trait incongru. Comparant les 25 récits les plus longs et les 25 récits les plus courts, les sujets nommés étaient significativement plus habituels dans les récits les plus courts, tandis que les personnages génériques et inconnus étaient habituels dans les récits les plus longs. Les résultats sont interprétés en termes neurocognitifs comme réfélchissant potentiellement une réduction pendant le rêve relative à un éveil dans l'échange d'informations entre les aires d'identification du visage intra temporales et les aires préfrontales qui sont au service de la mémoire logique et de travail.

Dreaming and waking consciousness : a character recognition study
D. Kahn, R. Stickgold, E.F. Pace-Schott & J.A. Hobson
Journal of Sleep Research 9 (4), 317-325

Voir également sur ce sujet :
http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/EPS/rechreve/rechreve1.html
et
http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/EPS/analysereve1/index.html

Le prix Nobel décerné à Eric Kandel : retour sur deux articles parus dans Am. J. Psychiatry

Après la traduction complète du premier article, chaque jour, la traduction d'un extrait du second

Traduction d'extraits de l'article (Dr Jean-Michel THURIN)

La biologie et le futur de la psychanalyse : un nouveau cadre de travail intellectuel pour une psychiatrie revisitée

L'American Journal of Psychiatry a reçu un grand nombre de lettres en réponse à mon précédent article. Certaines d'entre elles sont reproduites dans ce numéro, et j'y ai répondu brièvement. Cependant, une question soulevée par plusieurs lettres demande une réponse plus détaillée, qui est celle de savoir si la biologie a à voir de quelque façon avec la psychanalyse. A mon avis, cette question est si centrale pour le futur de la psychanalyse qu'elle ne peut être présentée avec un bref commentaire. J'ai donc écrit cet article avec l'objectif de souligner l'importance de la biologie pour le futur de la psychanalyse.

Biology and the future of psychoanalysis : A new intellectual framework for psychiatry revisited
Eric R. Kandel
Am J Psychiatry 1999; 156:505-524

...... (suite 12/01/01)

Un rapport Flexner pour les instituts de psychanalyse ?

Mais l’étape la plus difficile est d’aller au delà d’une appréciation de la biologie et d’avoir un tout petit cadre de chercheurs à plein temps pour le développement dans la psychanalyse d’un climat intellectuel qui rende une fraction significative des psychanalystes techniquement compétents dans les neurosciences cognitives et avide de tester leurs propres idées avec de nouvelles méthodes. L’enjeu pour les psychanalystes est de devenir des participants actifs dans la difficile tentative réunissant la biologie et la psychologie, incluant la psychanalyse, de comprendre l’esprit. Si cette transformation dans le climat intellectuel de la psychanalyse doit advenir, et je crois qu’elle le doit, les instituts de psychanalyse eux-mêmes doivent cesser d’être des écoles de vocations - des corporations, comme elles l’étaient - pour devenir des centres de recherche et d’érudition.
Au seuil du 21ème millénaire, les instituts de psychanalyse des Etats Unis ressemblent aux écoles de médecine privées qui peuplaient ce pays au début du 19ème siècle. Au début du siècle dernier, les Etats Unis ont fait l’expérience d’une grande prolifération d’écoles de médecine - 155 à ce que l’on dit - qui, pour la plupart, n’avaient pas de laboratoires pour apprendre les sciences fondamentales. Dans ces écoles, les étudiants en médecine étaient enseignés par des praticiens privés qui étaient souvent occupés par leurs propres pratiques.
Pour examiner ce problème, la Fondation Carnegie a donné mission a Abraham Flexner d’étudier la formation médicale aux Etats Unis. Le rapport Flexner, qui fut complété en 1910, insistait sur le fait que la médecine est une profession basée sur la science qui requière une structure d’éducation portant à la fois sur les sciences fondamentales et sur ses applications à la médecine clinique. Pour promouvoir une formation de qualité, le rapport Flexner recommandait de limiter les écoles de médecine dans ce pays à ceux qui étaient intégrés à une université. Comme conséquence de ce rapport, beaucoup d’écoles inadéquates furent fermées, et des standards de référence pour la formation et la pratique de la médecine furent établis. Pour revenir à sa vigueur antérieure et contribuer de façon importante à notre future compréhension de l’esprit, la psychanalyse a besoin d’examiner et de restructurer le contexte intellectuel dans lequel son enseignement est pratiqué et de développer une façon plus critique de former les psychanalystes du futur. Ainsi, ce dont la psychanalyse peut avoir besoin, s’il s’agit de survivre comme une force intellectuelle dans le XXIe siècle est quelque chose d’analogue à un rapport Flexner pour les instituts de psychanalyse. Ce qui a porté tant de nous vers la psychanalyse dans les années 50 et début 60 était sa curiosité - son zèle d’investigation. J’ai été moi-même conduit à l’étude neurobiologique de la mémoire parce que je voyais la mémoire comme centrale pour une compréhension plus profonde de l’esprit, un intérêt d’abord éveillé par la psychanalyse. On aurait espéré que l’excitation et le succès de la biologie courante relanceraient la curiosité investigatrice de la communauté psychanalytique et qu’une discipline unifiée de neurobiologie, de psychologie cognitive et de psychanalyse forgerait une nouvelle et plus profonde compréhension de l’esprit.

A suivre ...


Un nouveau paradigme pour la psychiatrie


Avec la tentative de placer la réflexion psychiatrique et la formation des futurs psychiatres de façon plus centrale dans le contexte de la biologie moderne, l'auteur définit les bases d'un nouveau paradigme pour la psychiatrie qui dérive de la pensée biologique courante à propos de la relation entre l'esprit et le cerveau. Le propos de ce cadre est double. Premièrement, il est conçu pour insister sur le fait que les besoins professionnels pour les futurs psychiatres demanderont une meilleure connaissance de la structure et du fonctionnement du cerveau que celui qui est couramment accessible dans la plupart des programmes de formation. Ensuite, il est conçu pour illustrer que le domaine unique que la psychiatrie occupe dans la médecine académique, l'analyse de l'interaction entre les déterminants sociaux et biologiques du comportement, peuvent être mieux étudiés en aynat aussi une connaissance complète des composants biologiques du comportement.

A new intellectual framework for psychiatry
Eric R. Kandel
Am J Psychiatry 155:4, April 1998


La tension au travail n'est pas en elle-même un facteur de risque pour le cancer

Contexte : Les caractéristiques psychosocial du travail (demande de travail, contrôle, soutien, tension du travail et tension spéciale (tension forte au travail associée avec un isolement social au travail) peuvent être liées au risque de cancer, en affectant des styles de vie associés au cancer comme fumer, consommer de l'alcool de façon importante, ne pas consommer de fruits et de végétaux et manquer d'activité.

Méthodologie : Des données transversales recueillies chez 3309 participants au cours d'une étude prospective en Hollande concernant les facteurs psychosociaux et les facteurs de risque ont été utilisées pour étudier l'association entre les caractéristiques psychosociales de travail et le style de vie. L'information sur les caractéristiques de travail et la prévalence du facteur de risque ont été collectées chez des hommes et des femmes âgés de 20 à 65 ans, à partir d'auto-questionnaires. De multiples analyses de régression logistique et linéaire ont été menées dans chaque sexe, prenant en compte l'âge et l'éducation.

Résultats : Aucune différence dans la prévalence des facteurs de risque de cancer concernant le style de vie n'a été retrouvé parmi les caractéristiques psychosociales de travail étudiées. De plus, une faible différence a été trouvée concernant une relation entre la tension de travail ordinaire ou spéciale et les styles de vie associés au cancer dans les analyses multivariées.

Conclusions : Cette étude n'a pas trouvé de support à l'hypothèse que la tension de travail était associé avec un style de vie associé au cancer. Une recherche complémentaire portant sur le rôle d'autres facteurs psychosociaux - comme a personnalité ou le soutien social en dehors du travail - ) l'intérieur des relations entre les caractéristiques de travail et le style de vie est requise.

Lifestyle risk factors for cancer: the relationship with psychosocial work environment
A Jeanne M van Loona, Marja Tijhuisa, Paul G Surteesb and Johan Ormelc
International Journal of Epidemiology 2000;29:785-792


9/10/00

Les effets néfastes du tabac sur la peau sont nombreux

Les effets néfastes du tabac sur la peau sont nombreux, que ce soit au cours de sa culture ou de sa consommation : allergies, coloration et vieillissement cutanés. Le tabagisme a également une répercussion sur les muqueuses (états précancéreux et cancers), les artères (artériopathies oblitérantes, maladie de Buerger), la microcirculation (diminution du débit) et la cicatrisation (échecs de lambeaux cutanés, moindre qualité des cicatrices). Le tabagisme pourrait être un facteur aggravant de certaines dermatoses (eczéma, psoriasis ...) et bénéfique pour d'autres (acné, aphtose, herpès récidivant). Malheureusement, la méthodologie des études consacrées à ce sujet est souvent contestable et les conclusions discutables. Des études objectives plus approfondies sont donc souhaitables.

Peau et tabagisme
BOUR GUICHENEZ G. , GUICHENEZ Ph, RAMELET A.A., JOOMAYE Z., VAN LANDUYT H., POLDERMAN B.
Alcoologie et Addictologie, vol 22, mars 2000, pp 43-50


6/10/00

Impact de l'émotion sur la mémoire : une étude contrôlée dans la maladie d'Alzheimer

La mémoire à long terme se différentie entre mémoire déclarative et mémoire procédurale. La mémoire déclarative est explicite et consciente ; elle implique une information basée sur des faits ou des données spécifiques. La mémoire procédurale est évaluée par la performance d'outils particuliers et est habituellement réduite dans l'amnésie.
Contexte : Dans une étude précédente, nous avons montré qu'une puissante expérience émotionnelle (le tremblement de terre de Kobe) a renforcé la rétention mnésique chez des patients atteints de maladie d'Alzheimer, mais nous n'avions pu contrôler d'autres facteurs que l'impact émotionnel du tremblement de terre.
Buts : Tester nos découvertes précédentes dans une étude contrôlée expérimentale.
Méthode : Des tests de rétention consistant en deux histoires courtes ont été administrées à 34 patients souffrant de maladie d'Alzheimer et 10 patients normaux. Les deux histoires étaient identiques, excepté un passage dans chaque histoire : l'un était émotionnellement chargé (histoire éveillante) et l'autre ne l'était pas (histoire neutre).
Résultats : Dans les deux groupes, le passage chargé émotionnellement dans l'histoire éveillante était mieux mémorisé que son équivalent dans l'histoire neutre. De plus, l'amélioration de la mémoire était similaire chez les sujets et les contrôles.
Conclusions : Ces résultats apportent une preuve supplémentaire que l'éveil émotionnel améliore la mémoire déclarative chez les patients avec une maladie d'Alzheimer et donne une indication pour la prise en charge des personnes avec une démence.

Impact of emotion on memory
Controlled study of the influence of emotionally charged material on declarative memory in Alzheimer's disease

HIROAKI KAZUI, MD, ETSURO MORI, MD, MAMORU HASHIMOTO, MD, NOBUTSUGU HIRONO, MD, TORU IMAMURA, MD, SATOSHI TANIMUKAI, MD and TOKIJI HANIHARA, MD , LARRY CAHILL, PhD
The British Journal of Psychiatry (2000) 177: 343-347


5/10/00

L'Anxiété dans la dépression majeure ne semble pas accroître le risque de tentative de suicide

Objectifs : Cette étude a examiné la relation des symptômes anxieux et de troubles panique avec l'histoire de la tentative de suicide chez des patients présentant un épisode dépressif majeur.

Méthode : L'étude a porté sur 272 patients, ayant présenté au moins un épisode de dépression majeure, avec ou sans une histoire de tentative de suicide et qui ont passé un entretien diagnostic orienté vers les troubles des axes I et II (DSM). L'histoire de la tentative de suicide, la psychopathologie courante ainsi que les traits d'agressivité et d'impulsivité ont également été étudiés.

Résultats : les taux de troubles paniques ne différaient pas entre ceux qui avaient fait une tentative de suicide (TS) et les autres (NTS). L'agitation, l'anxiété et l'hypochondrie étaient plus sévères dans le groupe NTS. Une analyse multivariée a confirmé que cet effet était indépendant de l'agressivité et de l'impulsivité.

Conclusions : L'association d'un trouble panique chez des patients présentant une dépression majeure ne semble pas accroître le risque de tentative de suicide. La présence d'une plus grande anxiété chez ceux qui qui n'avaient pas fait de TS demande une investigation approfondie.

Anxiety in Major Depression: Relationship to Suicide Attempts
Giovanni P.A. Placidi, M.D., Maria A. Oquendo, M.D., Kevin M. Malone, M.D., Beth Brodsky, Ph.D., Steven P. Ellis, Ph.D. and J. John Mann, M.D.
Am J Psychiatry 157:1614-1618, October 2000


3/10/00

Premiers résultats de l'enquête de l'INSEE dans les établissements psychiatriques

François Chapireau, Alain Philippe, Françoise Casadebaig

Cette enquête, réalisée au cours du dernier trimestre 1998, concerne tous les établissements dans lesquels les patients soignés passent la nuit : C.H.S., services de psychiatrie des hôpitaux généraux, cliniques, hôpitaux de nuit...

Elle étudie les conséquences des maladies et incapacités (désavantage social), mais aussi la situation de la personne (études, emploi, ressources, relations avec la famille, environnement matériel).

Ces premiers résultats concernent essentiellement le sexe et l'âge des soignés,la dépendance, la communication et les liens sociaux, la capacité à gérer des ressources, à sortir sans aide,les déplacements, le confort, les trajectoires.

Présentation


2/10/00

Le stress prénatal produit des déficits de l'apprentissage associés avec une inhibition de la neurogenèse dans l'hippocampe

Des expériences précoces telles que le stress prénatal influencent de façon significative le développement du cerveau et l'organisation du comportement. En particulier, le stress prénatal agit sur les processus de la mémoire mais le mécanisme de cet effet n'est pas connu. Les neurones de l'hippocampe sont générés durant la vie et sont impliqués dans l'apprentissage dépendant de l'hippocampe. Nous rapportons ici que le stress prénatal chez les rats a entraîné une réduction de la neurogenèse du gyrus dentelé et a produit un déficit dans les tâches spatiales dépendant de l'hippocampe. Le stress prénatal a bloqué l'accroissement de la neurogenèse induite par l'apprentissage. Ces données renforcent les hypothèses physiopathologiques qui suggèrent une origine neuro développementales précoces dans les vulnérabilités psychopathologiques du vieillissement.

Prenatal stress produces learning deficits associated with an inhibition of neurogenesis in the hippocampus
V. LEMAIRE*, M. KOEHL*, M. LE MOAL, and D. N. ABROUS (Inserm U 259)
Proc. Natl. Acad. Sci. USA, Vol. 97, Issue 20, 11032-11037, September 26, 2000


29/09/00

Facteurs prédictifs du suicide en psychiatrie hospitalière : uniquement les antécédents familiaux ?

Le suicide représente la complication la plus dramatique en psychiatrie. On s'accorde généralement sur un certain nombre de " déterminants " ou facteurs de risque, au premier rang desquels l'existence d'un trouble mental qui décuple le risque suicidaire. Pourtant, cet " événement statistiquement rare " rend très difficile la définition de facteurs prédictifs. Une étude prospective personnelle sur 8 ans de 200 patients hospitalisés en psychiatrie donne 5 % de morts par suicide.

Parmi les différents facteurs réputés prédictifs évalués chez ces patients, seuls les antécédents familiaux (1er degré) de suicide et d'hospitalisation psychiatrique, et l'impulsivité (peut-être liée à l'âge), étaient retrouvés de façon significativement plus fréquente dans le groupe des suicidés. Ainsi, à l'exception de ces antécédents familiaux (suicide et hospitalisation psychiatrique), on ne peut mettre en évidence d'indice prédictif du suicide. Cela rend problématique la prévention du suicide, pourtant indispensable.

Les patients psychiatriques doivent être diagnostiqués comme tels, informés et soignés correctement. D'autre part, les dimensions médico-légales de la pratique psychiatrique requièrent aussi des données bien établies qui permettraient de limiter la responsabilité des médecins psychiatres et de formaliser la prise en charge des malades supposés à risque.

Les facteurs prédictifs du suicide : étude prospective sur 8 ans de 200 patients hospitalisés en psychiatrie
S. BIOULAC, M. BOURGEOIS, D.K. EKOUEVI, J.-M. BONNIN, B. GONZALES, M.-F. CASTELLO
L'Encéphale, vol XXVI, n°1, janv-fév 2000, pp 1-7


27/09/00

On ne devient pas toxicomane uniquement parce que l'on présente telle ou telle personnalité

On ne devient pas toxicomane uniquement parce que l'on présente telle ou telle personnalité ou tel ou tel trouble de la personnalité. La toxicomanie nécessite la rencontre d'un sujet, d'une substance et d'un environnement. Aucun de ces facteurs pris individuellement ne permet d'expliquer sa survenue.

Une revue d'études récentes peut cependant aider à répondre à la question de la participation de facteurs de personnalité au développement de la dépendance à l'héroïne ou à la cocaïne ou, lorsque celle-ci est installée, à son entretien. Les études d'évaluation catégorielle (DSM et CIM) ont montré qu'il n'y a pas " une " mais des personnalités diagnostiquées chez les sujets dépendants de l'héroïne ou de la cocaïne. Dans ces études, tous les troubles de la personnalité existaient, mais on notait que les troubles de la personnalité du cluster B étaient plus largement représentés que les autres (notamment la personnalité antisociale chez les héroïnomanes). Une forte minorité à une majorité de sujets ne souffraient pas de trouble de la personnalité. Ainsi, la majorité des toxicomanes n'avait pas de personnalité antisociale ou psychopathique. C'est donc souvent à tort que ce diagnostic est évoqué en pratique clinique chez nombre de toxicomanes.

L'ensemble des études a échoué à démontrer qu'un trouble de la personnalité fût prédicteur de l'évolution de la toxicomanie. En revanche, des études ont montré que la présence de ces troubles était associée à des indices de sévérité de la toxicomanie à l'admission et à une moins bonne rétention en traitement. La présence d'un trouble de la personnalité n'empêche pas d'obtenir une réponse significative au traitement dont les modalités et particulièrement la durée doivent être adaptées à la sévérité du tableau. Des arguments nombreux laissent penser que la dimension de recherche de sensations représente un facteur de vulnérabilité à l'abus de substance. Mais, lorsque la dépendance était avérée, aucun résultat n'indiquait clairement que la dimension recherche de sensation fût directement impliquée dans l'entretien de la toxicomanie. Cette discontinuité entre la psychopathologie de la vulnérabilité et celle de l'entretien de la dépendance pose la question d'une différence radicale entre les facteurs contribuant au développement de la toxicomanie et ceux contribuant à son entretien.

Il n'y aurait pas " une " psychopathologie de la toxicomanie mais des mécanismes psychopathologiques correspondant aux différentes phases de la toxicomanie. Les données actuelles font penser qu'on ne peut pas expliquer la dépendance en termes de personnalité.

Personnalités du toxicomane
P. FRANQUES, M. AURIACOMBE, J. TIGNOL
L'Encéphale, vol XXVI, n°1, janv-fév 2000, pp 68-78


26/09/00

Des parents poursuivent des psychiatres pour la promotion de la Ritaline

Deux actions de justice ont été engagées dans les cours fédérales des Etats de Californie et du New Jersey affirmant que la firme pharmaceutique Novartis et l'Association Américaine de Psychiatrie conspiraient pour créer un marché pour le methylphenidate (Ritaline), le médicament utilisé pour traiter les enfants hyperactifs, et augmenter leur usage.

Un des principaux avocats impliqués dans cette action est Richard Scruggs qui gagna un accord entre le procureur général de l'état et l'industrie du tabac en 1998. L'Association Américaine de Psychiatrie n'a pas voulu commenter la procédure car elle n'était pas encore en possession des documents légaux attenants.

Ces deux nouvelles actions font suite à celle lancée en mai dernier qui accusait le laboratoire "d'avoir développé et promu le diagnostic de Troubles de l'Attention (ADD) et de Trouble de l'Attention avec Hyperactivité (ADHD) dans un effort largement couronné de succès d'accroître le marché de son produit, la Ritaline". L'Association Américaine de Psychiatrie avait été accusée d'avoir coopéré, en recevant des contributions de la firme pharmaceutique et d'autres, et avait considéré ces allégations comme ridicules et complètement fausses.

"L'APA se défendra vigoureusement en présentant une montagne d'évidence scientifique pour réfuter ces allégations sans valeur et nous sommes confiants que nous l'emporterons"

News US parents sue psychiatrists for promoting Ritalin
Fred Charatan, Florida
BMJ 2000;321:723 (23 Septembre)


25/09/00

La sécrétion de l'hormone de croissance chez les enfants et adolescents à haut risque de dépression majeure

CONTEXTE : Une réduction de l'hormone de croissance (GH) consécutive à une stimulation pharmacologique a été retrouvée chez des enfants et des adolescents durant un épisode de dépression majeure et après amélioration. Dans cette étude, il s'est agi de déterminer si la sécrétion d'hormone de croissance est altérée de la même façon chez les enfants et les adolescents qui n'ont jamais présenté une dépression mais qui sont à haut risque d'en développer une.

MÉTHODOLOGIE : Des sujets de 8 à 16 ans sélectionnés pour leur haut ou bas risque, selon la famille, de développer des troubles de l'humeur. 64 sujets à haut risque et 55 à bas risque ont participé à l'étude qui a évalué les mesures suivantes de l'hormone de croissance : (1) GH avant une infusion de GHRH (hormone de libération de l'hormone de croissance), toutes les 15 mn pendant 30 mn ; (2) réponse de GH après injection intraveineuse de GHRH (0.1 µg/kg), toutes les 15 mn pendant 90 mn ; et (3) analyse de la GH nocturne toutes les 20 mn de 9 heures du soir jusqu'au réveil.

RÉSULTATS : Après stimulation avec la GHRH, les sujets à haut-risque ont sécrété nettement moins de GH que ceux qui étaient bien portants et à bas risque (effets size pour la moyenne et le pic GH, 0.52 [P = .007] et 0.40 [P = .04], respectivement). En revanche, il n'y avait pas de différences entre groupes entre la pré-GHRH et les niveaux de sécrétion nocturne de GH. L'exposition à des stress récents n'était pas associée à une sécrétion de GH.

CONCLUSIONS : Associées avec la découverte précédente d'une réduction de GH après une infusion de de GHRH chez des enfants très déprimés et convalescents, ces résultats indiquent qu'une réponse réduite de l'hormone de croissance trouvée chez des sujets à haut risquepeut représenter un marqueur de dépression ches les enfants et les adolescents.

Growth Hormone Secretion in Children and Adolescents at High Risk for Major Depressive Disorder
Boris Birmaher, MD; Ronald E. Dahl, MD; Douglas E. Williamson, PhD; James M. Perel, PhD; David A. Brent, MD; David A. Axelson, MD; Joan Kaufman, PhD; Lorah D. Dorn, PhD; Stacy Stull, MS; Uma Rao, MD; Neal D. Ryan, MD
Arch Gen Psychiatry. 2000;57:867-872


22/09/00

Une recherche sur l'effet de la psychothérapie chez les patients atteints de dyspepsie fonctionnelle chronique

OBJECTIFS et CONTEXTE :Cette étude a eu pour finalité de déterminer si une psychothérapie psychodynamique interpersonnelle brève (PI) est plus efficace qu'un contrôle psychologique pour des patients présentant une dyspepsie fonctionnelle (FD) réfractaire à tout traitement, et si les patients avec une fonction gastrique anormale répondaient de façon différente de ceux ayant une fonction gastrique normale.

MÉTHODES : Quatre vingt quinze patients consécutifs présentant des symptômes de FD, qui ne répondaient pas aux traitements pharmacologiques conventionnels on été suivis. 37 ont suivi du psychothérapie psychodynamique, et 36 une thérapie de soutien (groupe de contrôle). Les patients ont rempli des auto questionnaires avant après le traitement et 12 mois plus tard. Les gastroentérologues des patients, qui n'étaient pas au courant de la composition des groupes d'étude, ont établi des évaluations avant et après traitement. Quarante-cinq patients ont également entrepris une étude radio isotopique de leur remplissage gastrique.

RÉSULTATS : A la fin du traitement, il y avait des avantages significatifs pour la PI comparée avec les contrôles pour les gastroentérologues (P = 0.002). Une année après le traitement, les scores symptomatiques étaient similaires. Cependant, une sous analyse a montré que l'effet des thérapies PI étaient supérieur à celui des contrôles, lorsque les patients avec de sévères brûlures d'estomac étaient exclus. Il n'y avait pas de différence dans le résultat entre les patients avec remplissage gastrique normal ou anormal.

CONCLUSIONS: la psychothérapie psychodynamique peut avoir des effets à court et à long terme ches les patients dyspeptiques, mais une évaluation complémentaire est requise. Son rapport coût-efficacité demande à être déterminé.

A Randomized Controlled Trial of Psychotherapy in Patients With Chronic Functional Dyspepsia
JANE HAMILTON,* ELSPETH GUTHRIE,* FRANCIS CREED,* DAVID THOMPSON, BARBARA TOMENSON,* RAYMOND BENNETT, KIERAN MORIARTY,(section) WILLIAM STEPHENS, and RICHARD LISTON(section)
*School of Psychiatry and Behavioural Sciences, University of Manchester, Manchester Royal Infirmary, Manchester, England; G.I. Science Group, University of Manchester, Hope Hospital, Salford, England; (section)Department of Gastroenterology, Bolton General Hospital, Bolton, Lancashire, England; and Department of Gastroenterology, Trafford General Hospital, Trafford, Greater Manchester, England
Gastroenterology 2000;119:661-669


21/09/00

Une agressivité modérée chez l'homme associée à une augmentation de l'immunité cellulaire

Chez les hommes, les mesures du comportement agressif sont positivement associées avec le nombre des cellules CD4 et des lymphocytes B.
Ces relations on été établies en données corrigées prenant en compte l'âge et de l'état général de santé. Elles étaient marquées chez les personnes présentant un comportement agressif modéré.

Ces résultats sont basés sur les données d'une étude conduite par les centres de contrôle des pathologies et de prévention, impliquant 4415 hommes qui ont servi dans l'armée américaine. L'agressivité a été évaluée par l'Aggressive Behavior Scale du DSM-III, qui inclut des items tels que celui de comportement illégal, la bagarre, la délinquance scolaire et Des prélèvements sanguins ont été fait au moment où l'entretien était conduit.

Ces recherche converge avec les résultats d'une étude menée chez la souris et qui montrait que mise en présence précocement avec des fragments bactériens, on retrouvait chez elle des effets importants sur leur comportement social quand elles étaient devenues adultes.

Cette recherche pose donc la question d'une corrélation entre traits comportementaux, exposition précoce et comment ces facteurs peuvent affecter le développement social.

Human aggression and enumerative measures of immunity
Granger DA, Booth A, Johnson
Psychosom Med. 2000 Jul-Aug;62(4):583-90.


19/09/00

Le trauma augmente le risque de trouble psychiatrique, est-il recherché en médecine générale ?

Alors que les événements traumatiques tels que le viol, la confrontation à la mort ou à la violence sont bien connus comme renforçant le risque pour une personne d'avoir un trouble psychiatrique, peu de médecins recherchent de tels événements.

Les résultats d'une recherche parue dans Archives of Family Medicine font apparaître que le faire pourrait aider les médecins généralistes à diagnostiquer des troubles psychiatriques tels que la dépression et l'anxiété, les aider à engager un traitement approprié et par là réduire les coûts des soins.

Afin de réunir une population diversifiée, l'étude a inclus plus de 1400 immigrants vers les US, âgés de 18 à 66 ans. Ces immigrants avaient pour la plupart un bas revenu. Les résultats montrent que 10 % de ceux qui avaient consulté un médecin généraliste avaient vécu un événement de vie traumatique l'année précédente et que 57% d'entre eux avaient vécu un traumatisme dans le passé. Chez les patients qui avaient vécu une expérience traumatique, les troubles psychiatriques étaient deux fois plus fréquents.

Selon les origines (immigrante mexicaine, caucasienne, américaine non immigrée) les événements traumatiques étaient rapportés par un pourcentage plus ou moins important de personnes. Outre l'augmentation de troubles psychiatriques, l'étude suggère que les événements traumatiques pourraient intervenir indirectement au niveau de la santé physique et de l'augmentation de la fréquentation des services de santé.

Source : Archives of Family Medicine Septembre 2000.


18/09/00

Psychopathologie et styles familiaux et risque de phobie sociale chez leur progéniture : une étude prospective longitudinale

Cet article examine les associations entre la phobie sociale DSM-IV et la psychopathologie familiale, le style parental et les caractéristiques de fonctionnement familial dans un échantillon représentatif d'une communauté d'adolescents.

Méthode : La recherche est basée sur la ligne de base et les premières données de suivi de 1047 adolescents âgés de 14 à 17 ans, et d'entretiens diagnostics indépendants chez l'un de leurs parents. Les évaluations diagnostiques chez lesparents et les adolescents ont été basés sur les algorithmes du DSM-IV du Munich-Composite International Diagnostic Interview. Le style parental (rejet, chaleur émotionnelle et surprotection) a été évalué par le Questionnaire of Recalled Parental Rearing Behavior, et le fonctionnement familial (résolution de problème, communication, rôles, réponse affective, participation affective et contrôle comportemental) on été évalués par le McMaster Family Assessment Device.

Résultats ; Il existe une forte association entre la phobie sociale parentale et la phobie sociale parmi la progéniture (odds ratio [OR], 4.7; 95% confidence interval [CI], 1.6-13.5). D'autres formes de psychopathologie ont été aussi associées avec la phobie sociale chez l'adolescent (dépression : OR, 3.6; 95% CI, 1.4-9.1; autres troubles anxieux que la phobie sociale : OR, 3.5; 95% CI, 1.4-8.8; et trouble alcoolique : OR, 3.0; 95% CI, 1.1-7.8). Le style parental, et en particulier la surprotection (OR, 1.4; 95% CI, 1.0-1.9) et le rejet (OR, 1.4; 95% CI, 1.1-1.9), ont été retrouvés associés avec la phobie sociale chez les répondants. Le fonctionnement familial n'a pas montré de caractères particuliers.

Conclusions : Les données suggèrent que la psychopathologie familiale, en particulier la phobie sociale et la dépression, ainsi que le style familial perçu (sur protection et rejet) sont associés avec le développement de la phobie sociale dans la jeunesse. Parental Psychopathology, Parenting Styles, and the Risk of Social Phobia in Offspring . A Prospective-Longitudinal Community Study
Roselind Lieb, PhD; Hans-Ulrich Wittchen, PhD; Michael Höfler, DiplStat; Martina Fuetsch, Mag.rer.nat; Murray B. Stein, MD; Kathleen R. Merikangas, PhD
Arch Gen Psychiatry. 2000;57:859-866



14/09/00

Pourquoi si peu de patients font-ils appel contre leur internement en section 2 au Royaume Uni ?

Une étude déjà un peu ancienne (1995) s'est penchée sur cette question. Il en résulte que la moitié des patients ignoraient cette possibilité et n'étaient pas au courant de leurs droits, bien qu'un livret d'accueil leur ait été remis. Une autre raison invoquée était de devoir faire une intervention écrite.
La conclusion de cette étude est que si les patients étaient mieux informés (notamment par oral, comme ce fut le cas au cours de cette recherche) ils feraient plus volontiers appel.

Why do so few patients appeal against detention under section 2 of the mental health act?
Caroline Bradley, Max Marshall, Dennis Gath
Department of Psychiatry, Oxford University, Warneford Hospital, Oxford OX3 7JX
BMJ 1995;310:364-367


13/09/00

Syndrome de fatigue chronique : des répercussions immunitaires et sur la réponse cardiovasculaire au stress

Le syndrome de fatigue chronique (SFC) est constitué des symptômes suivants, durant depuis plus de six mois : perte de la mémoire à court terme ou une sévère difficulté à se concentrer qui affecte le travail, l'école ou d'autres activités normales ; des ganglions dans le cou ou sous les bras ; une douleur musculaire ; mal de gorge ; des douleurs articulaires sans rougeur ; des maux de têtes , un sommeil non réparateur et une fatigue qui dure plus d'un jour après effort.

45 % des vétérans du Golfe présentent ces symptômes, dont 6% de cas sévères.

Les dérèglements immunitaires semblent concerner un tiers des personnes, alors qu'un autre tiers présente des problèmes cardiovasculaires, le troisième tiers présentant un échantillon de troubles.

Bien que l'on retrouve une dépression chez 25% des SFC, le SFC se différencie de la dépression car les personnes tendent à avoir de très faibles taux de cortisol, tandis que dans la dépression, le cortisol tend à être augmenté. D'autre part, il existe une réduction de l'augmentation de la tension artérielle, en cas de stress intellectuel (tests de calcul et de parole) chez les personnes présentant un SFC.

USA To Day
Psychosomatic Medicine.


11/09/00

Une étude sur les réponses des médecins aux indices émotionnels de leurs patients

Une recherche à partir d'une recherche à partir d'enregistrements de 116 consultations en médecine générale et en urgence a montré que la moitié environ des consultations comportait des indices de ce que le patient ressentait et que dans 70% des cas l'initiative venait du patient. La plupart du temps les indices émotionnels faisaient partie d'une discussion à propos des problèmes de santé. Par exemple le patient pouvait aborder une situation stressante dans le cadre d'une hypertension. En urgence les indices émotionnels concernaient la façon dont les patients ressentaient leur condition, tandis qu'en médecine générale les indices émotionnels concernaient des questions psychologiques ou sociales. Les médecins répondaient positivement à ces sollicitations dans38% des cas dans le cadre des urgences et 21% dans le cadre de la médecine générale.
Cette situation est évidemment très préoccupante quand le patient est déprimé et attend l'aide de son médecin.

A Study of Patient Clues and Physician Responses in Primary Care and Surgical Settings
Wendy Levinson, MD; Rita Gorawara-Bhat, PhD; Jennifer Lamb, BS
The Journal of the American Medical Association 2000;284:1021-1027


8/09/00.

Cigarettes et schizophrénie

On sait depuis de nombreuses années que les patients présentant des troubles psychiques, en particulier les schizophrènes, fument trop. Cependant, un intérêt croissant s'est manifesté récemment sur la haute prévalence de l'addiction à la nicotine des patients schizophrènes. Il est devenu de plus en plus clair que l'importance de la consommation de cigarettes est intimement associée avec la maladie schizophrénique et que cela peut avoir des implications pour la compréhension de la neurobiologie de la schizophrénie.

Cigarette smoking and schizophrenia
Ciara Kelly and Robin McCreadie
Advances in Psychiatric Treatment (2000) 6: 327-331


7/09/00.

Causes de mortalité accrue dans la schizophrénie

L'étude montre qu'un des facteurs les plus importants est la consommation de cigarettes et qu'aider les patients à arrêter de fumer devrait être une priorité pour le soignants. Les médecins parlent rarement avec leurs patients de leur comportement tabagique, en dépit du fait que les programmes d'arrêt du tabac peuvent être bénéfiques. D'autre part, beaucoup de patients de patients schizophrènes sont obèses, n'ont pas une bonne alimentation et font peu d'exercice. Les médecins devraient être particulièrement attentifs à la santé somatique de personnes qui n'y sont pas attentives

Causes of the excess mortality of schizophrenia
Dr Steve Brown, Mental Health Group, University of Southampton, Royal South Hants Hospital, Brinton's Terrace, Southampton SO14 0YG, UK.
Brian Barraclough
The British Journal of Psychiatry (2000) 177: 212-217


Dernière mise à jour : lundi 26 mars 2001 9:19:18

Dr Jean-Michel Thurin


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