• Ouverture de la Journée
  • Dr Jean-Michel Thurin

    Nous sommes réunis aujourd'hui autour de deux principes

    1 - la documentation, est un temps essentiel

    - de la recherche et de tout le travail d'élaboration de la connaissance

    - de la formation médicale initiale et continue,

    ces deux axes interviennent dans la qualité des soins

    2 - la langue française, est essentielle pour maintenir une diversité culturelle, qui est nécessaire pour la recherche et la connaissance scientique.

    - recherche, connaissance, écrit, pratique thérapeutique, langue sont liées et il est naturel que les personnes qui sont spécialistes de ces domaines se réunissent autour de ce qui devient un objet commun.

    - Partant de là, et du constat d'une véritable carence doublée d'un incroyable gâchis, est née l'idée, qui est devenue réalisation, de monter une base des publications françaises en psychiatre, très ouverte et s'appuyant sur une démarche qui associe les producteurs, les utilisateurs et les documentalistes.

    Avec au moins deux perspectives proches :

  • transformer la littérature psychiatrique, très cloisonnée et souvent difficile d'accès, en ressource naturelle pour les cliniciens ;

  • ouvrir cette littérature à une audience internationale. La psychiatrie française est en effet riche de toute une tradition, d'une histoire qui s'est exprimée et s'exprime encore dans des pratiques innovantes et une littérature abondante. Mais il y a en même temps, c'est en tout cas ma perception, une crise actuelle de la psychiatrie qui cherche une nouvelle organisation des courants qui la composent, lui permettant d'atteindre l'audience à laquelle elle peut prétendre. Or cette évolution ne peut se faire positivement qu'en travaillant sur les spécificités tout en développant des moyens communs plutot que dans une concurrence globale qui fragilise l'ensemble.

    La démarche du Comité de pilotage a été, depuis près de deux ans, de réunir des compétences variées et tout un ensemble documentaire, concernant aussi bien les institutions, les fonctionnements, les réalités économiques que les textes juridiques ou les évolutions technologiques. Elle s'est révélée particulièrement intéressante et nous avons souhaité lui donner un temps fort - cette journée du 6 mars - qui permettrait

    - de constituer de nouveaux liens entre partenaires potentiels

    - de faire un point détaillé, qui pourrait être publié, de l'état des lieux . Celui-ci est caractérisé non seulement par une richesse de la production d'articles et un fonds bibliothécaire prestigieux, mais aussi par un ensemble de personnes de bonne volonté qui souhaitent s'organiser pour mieux utiliser et faire connaitre ce véritable trésor. Dans le même temps, l'équipement est souvent plus que rudimentaire. La valorisation de l'existant permettra peut-être de stimuler les administrations concernées.

    - de concevoir la mise en place en connaissant bien les lignes du futur afin d'en tirer le meilleur profit

    - de préciser comment nous allons construire un outil performant, s'appuyant sur la technologie internet, outil qui constitue la base d'une nouvelle pratique de l'échange scientifique. Internet, est un outil nouveau qui ne doit pas faire peur. Il présente un grand avantage : celui de ne pas être construit comme un système fermé, suivant la logique client-serveur, mais avec une architecture en réseau qui favorise le travail en petit groupe et où l'on peut être tantot utilisateur, tantot producteur.

    Evidemment cela modifie nos références pyramidales ou actif/passif. Mais cela correspond véritablement à un changement général des modes d'organisation qui est déjà présent. Le concept du réseau et de pôles d'activité est né avant l'outil électronique qui peut être un de ses supports de communication : nous en avons un exemple précisément dans le domaine de la documentation, puisque l'idée des bibliotheques en psychiatrie de s'organiser en réseau était née avant l'outil. Aujourd'hui, l'outil et peut donner sa pleine portée à ce qui a déjà été conçu. Il peut aussi permettre de s'attaquer a des problèmes tres compliqués en psychiatrie comme l'organisation de pôles un peu spécialisés, d'un vocabulaire d'indexation et d'interrogation commun, tout en conservant l'attache au site.

    Nous allons donc essayer aujourd'hui de préciser et développer cette organisation potentielle, de montrer son intéret collectif, ce qui devrait nous permettre aussi de solliciter des aides et des moyens ;

  • Quelques chiffres :

    - nous recevons régulierement les sommaires de 7 revues, avec résumés et mots-clés ; deux autres sont en attente rapprochée, les problèmes techniques étant en train de se règler.

    La vingtaine de revues recensées dans PLR représente environ 115 parutions soit, 600-700 articles par an. Ces chiffres montrent l'importance de l'accès documentaire car personne ne peut prétendre lire 2 articles par jour, sans parler de ceux des revues non référencées.

    - le serveur a reçu 16 544 connexions entre le 13 janvier et le 3 mars 1997, avec un maximum de 12 connexions simultanées (ce qui est le maximum paramétré), et 52 connexions refusées pour surcharge.

    - les sommaires sont utilisés dans le Kiosque et dans la Base qui r éunit actuellement environ 3000 références. (A ce sujet, nous avons bénéficié de l'apport de C. Burstejn, qui a mis a disposition de l'ensemble sa base)

    Nous avons donc maintenant une certitude, c'est que le projet est viable et qu'il reçoit un très bon accueil alors que l'usage d'internet est encore très réduit. Parallèlement, nous avons assisté à une transformation progressive de certaines revues qui se sont enrichies de résumés et de mots clés.

    En même temps, nous devons nous organiser pour assurer sa pérénité.

    Plusieurs questions concretes sont a résoudre :

    - la gestion de la base avec le traitement matériel des données reçues des éditeurs ; et réciproquement, la facilitation des procédures de commande des publications

    - l'interface utilisateur qui implique trois choses :

    - l'accès aux données par la gestion et la diffusion d'un vocabulaire ;

    - la familiarisation des utilisateurs à l'outil.

    - le domaine l'intervention du spécialiste, en spécifiant ses conditions,

    Les interventions et les ateliers vont nous aider à mûrir ces différentes questions et nous verrons en conclusion quelles solutions pratiques nous pouvons proposer et les moyens qu'elles nécessitent.



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