Le suicide est un événement difficile à prédire avec précision. Cest un événement relativement rare, aussi le taux de prédiction de faux positif est-il élevé (Hawton 1987). La prédiction du risque suicidaire à court terme (24-48heures) reste plus fiable que celle du risque à long terme (Simon 1992). Il est essentiel dans le contexte de la crise suicidaire dévaluer les facteurs de risque de passage à lacte de suicide car, comme le souligne Marie Choquet (1989), le risque de suicide serait multiplié par 7 lorsquun sujet cumule de plus de 3 facteurs de risque. Il est également important de noter que les questions que le clinicien peut être amené à poser et quil utilise pour évaluer lidéation suicidaire naugmentent pas le risque de suicide (Gliatto 1999).
Les stratégies de lévaluation nont pas encore fait la preuve de leur efficacité (Walter 1997). On ne dispose pas dans la littérature de données quantitatives pour argumenter la qualité des recommandations, mais nous avons recueilli plusieurs algorithmes et stratégies évaluatives qui sappuient sur diverses publications internationales et sur lexpérience des cliniciens. Il faut rester prudent car les résultats des études sont parfois difficiles à comparer entre eux.
La plupart des experts insistent sur le fait que les guides que lon peut proposer pour évaluer une crise suicidaire ne peuvent sappliquer à chaque cas, et que cette évaluation repose avant tout sur le jugement du clinicien qui peut néanmoins sinspirer des recommandations en la matière. Ladhésion à lensemble de ces recommandations nassure pas le succès de la décision mais permet de loptimiser.
Lorganisation de cette évaluation et le choix de ses outils seront nuancés par les contextes de lévaluation : consultation du médecin généraliste, consultation du psychiatre au cours de la crise suicidaire, consultation dans le service des urgences, immédiatement après une menace ou tentative de suicide, ou bien au cours dune hospitalisation ou bien encore dans une Unité de crise ou un Service de psychiatrie.
Cette évaluation doit être la plus précoce possible (ANAES 1998), sous réserve dun état de vigilance suffisant lorsquil sagit dune intoxication médicamenteuse. Lévaluation psychologique doit être réalisée dès que cela est possible par un psychiatre, mais lensemble des praticiens confrontés à une situation de crise suicidaire, notamment les médecins généralistes, doit être capable de réaliser une première évaluation pour orienter le patient vers des soins appropriés. Cet entretien doit permettre, dans un climat de confidentialité, de recueillir les premières plaintes psychiques et, par une approche complémentaire du contexte de la crise, rechercher des signes de gravité pouvant faire craindre un suicide proprement dit.
Un grand nombre dexperts (Jacobs D. 1993 et col ; Barraclough BM. 1987, Winokur A.D. 1978, Rich CL. Runeson BS.1992, Hirschfelf 1997) insistent sur le fait que 90% des sujets ayant réalisé un suicide abouti présentaient une pathologie psychiatrique : principalement un trouble de lhumeur, un abus de substance, un trouble anxieux, un trouble psychotique ou une personnalité pathologique, en particulier de type limite. Avery et Winokur (1978) estimaient que 45 à 70% des suicidés souffraient de dépression.
Cest pourquoi la première étape doit être celle de la recherche dun diagnostic psychiatrique. Pour certains (Rich et Runeson 1992),le meilleur prédicteur de suicide est la maladie psychiatrique.
Lévaluation dun diagnostic est une étape prioritaire, car le diagnostic dune pathologie psychiatrique est fortement corrélé au comportement suicidaire. En particulier pour le diagnostic dépisode dépressif ou dalcoolisme, qui est retrouvé dans 80% des suicides aboutis (Jacobs D. et col 1993), notamment dans les autopsies psychiques.
Pour certains auteurs (Mosciki 1997), ce nest pas la présence dantécédents psychiatriques en soi mais lassociation à un facteur de stress comme la perte dun proche, une séparation ou la perte demploi récente, qui augmente le risque de suicide.
Les diagnostics à rechercher sont :
Il est donc essentiel de questionner le patient sur ces antécédents personnels et familiaux de TS. Explorations des antécédents de tentatives de suicide ou de comportement autoagressif :(daprès le " Suicide-Guideline " développé par le Harvard Medical Institutions 1996)
Il est dailleurs observé que la communication didées suicidaires à des tiers est retrouvée dans 60% des suicides (Ladame F et col 1995 p14), mais le plus souvent peu de réponses adaptées ont été proposées par ces tiers.
Si le patient a présenté des symptômes de dépression, en particulier de désespoir, il est capital dévaluer lintentionnalité suicidaire (Gliatto 1997). Il importe notamment de rechercher la présence dun projet suicidaire, et de préciser la fréquence, lintensité, la durée des idées suicidaires, ainsi que leur caractère éventuellement envahissant. Il a été observé parmi un groupe de patients ayant réalisé des TS graves, que 14% dentre eux avaient un plan suicidaire (Hall Ri. et col 1999).
Une stratégie dévaluation a été adaptée daprès par Gliatto et col (1999)et le " Suicide Guideline " développé par le Harvard Medical Institution (1996), elle peut être proposée pour une utilisation systématisée.
Evaluation en présence dune idéation suicidaire :
(La présence darmes à feu au domicile augmente significativement le risque de mort par suicide, en particulier pour les adolescent (Choquet 1999).
(Doyle 1990, Hirschfeld 1997)
Parmi les troubles du comportement, un certain nombre sont plus fréquents dans une population de suicidants que parmi des sujets non suicidants. Il est utile de les explorer. Un étude analysant la présence des troubles du comportement parmi une population de 954 élèves âgés de 12 à 19 ans est présentée au tableau (1).
Tableau 1 : troubles du comportement : différence entre sujets ayant rapporté une tentative de suicide (TS) et ceux nayant pas présenté de TS (Non TS), daprès Garnefski Nadia et Diekstra René 1995
TS N=477 |
Non TS N= 477 |
|||||
Variables |
% |
% |
Chi2 |
df |
P |
R2 |
Comportement à risque addictif Comportement agressif / criminel |
40,3 21,7 30.2 30,6
35,2 29,7 36,7 27,7,9 |
18,4% 13.2 12.6 10,0
14,2 11,6 33.8 10,7 |
52,61 11,61 42,84 62,31
55,89 29,19 48,94 44,61 |
1 1 1 1
1 1 1 1 |
<0.001 <0.001 <0.001 <0.001
<0.001 <0.001 <0.01 <0.01 |
0.06 0.01 0.05 0.07
0.06 0.03 0.05 0.05 |
Des événements éprouvants de la vie affective sont fréquemment associés à la survenue de suicide. Hall et col (1999) rapportent parmi 100 patients qui ont réalisé des tentatives de suicide graves, que 78% vivaient à ce moment une situation de conflit relationnel important avec leur conjoint (32%), avec une personne dont ils étaient amoureux (21%), ou un membre de leur famille (parents 11%, fratrie 9%, enfants 8%) ou un collaborateur (3%).
Il convient donc en particulier utile de rechercher ;
Le contexte social du suicidant doit faire partie de lévaluation clinique.
Le statut marital :
Lévolution des relations entre le patient et sa famille doit faire aussi partie de lévaluation précoce du suicidant. La dégradation des relations familiales, notamment de la communication au sein de la famille, constitue un facteur de risque de passage à lacte suicidaire surtout parmi les adolescents.
De plus, la répétition des tentatives de suicide induit fréquemment la banalisation par la famille du risque suicidaire et contribue à isoler la personne et à majorer son pessimisme.
Lexploration du clinicien doit être centrée sur la perception du degré de satisfaction, ou dinsatisfaction ressenti par le patient à légard de son environnement familial.
Le clinicien doit explorer les ressources dont lindividu dispose pour faire face à une situation de crise. Un affaiblissement des stratégies dajustement dont dispose le suicidant constitue un facteur important dans lévolution de la crise suicidaire altérant sa capacité à résoudre les problèmes auxquels il est confronté, ainsi que son aptitude à contrôler son agressivité.
Cette capacité dajustement peut être explorée par les questions suivantes (daprès " Suicide Guideline " développé par Harvard Medical Institution 1996).
1 Les facteurs de stress sont-ils récents dans la vie du patient ?
2- Quelles sont les capacités dautorégulation du patient ?
- Le patient a-t-il des antécédents de comportement impulsif ?
- La patient a-t-il besoin dun soutien externe pour réguler son estime de soi ?
3. Le patient est-il capable de collaborer au traitement ?
Plusieurs auteurs observent que certaines pathologies somatiques augmentent le risque de suicide. Cest le cas de pathologies graves ou chroniques, comme un cancer, un traumatisme crânien ou un ulcère gastrique (Mackenzie 1987). Cest également le cas pour linfection par le VIH lors de la découverte du diagnostic et de lentrée dans la phase de SIDA (Marzuk 1991). A cette dernière phase on note selon les études une augmentation de la fréquence des morts par suicide de 16 à 36 fois par rapport à la population générale. Cependant parmi la population de personnes atteintes de maladie somatique, y compris le VIH, le suicide survient rarement en labsence dune comorbidité psychiatrique (daprès le même auteur).
Dautres pathologies somatiques sont rapportées comme augmentant le risque de suicide, cest le cas des lésions médullaires et de la sclérose en plaques (Dannenberg 1996).
Parmi les troubles psychiatriques, certains auteurs insistent sur le trouble de ladaptation qui est retrouvé pour 30% des garçons et 39,6% des filles de 15-19 ans (Bille-Brahe 1993).
La recherche dun syndrome dépressif est là dautant plus importante dans cette population quil a été observé que les adolescents déprimés ont une idéation suicidaire plus fréquente et un nombre de TS plus élevé que ceux qui présentent dautres troubles psychiatriques (Larsson 1998). Pour cet auteur, les TS sont le plus souvent réalisées pendant un épisode dépressif et sont très influencées par le comportement suicidaire des pairs et de la famille. Il convient par conséquent dexplorer systématiquement ces facteurs dans lévaluation clinique de la crise suicidaire chez de jeunes suicidants.
Les troubles du comportement doivent être aussi recherchés, notamment les troubles scolaires (King 1996) ainsi que la consommation de drogue (Choquet 1994) qui sont aussi des marqueurs de gravité de la crise suicidaire.
Lévaluation de lintensité suicidaire dans cette population est présentée au tableau (2).
Tableau (2):
Intensité de lidéation suicidaire parmi des adolescents hospitalisés en psychiatrie (Larsson 1998)
Idéation suicidaire Nulle à faible Modérée à sévère Sexe - Filles 46 (46%) 54 (54%) - Garçons 43 (81%) 10(19%) Age - 11-15 ans 47 (63%) 28 (37%) - 16-18 ans 42 (54%) 36 (46%) Diagnostic - Autres troubles psychiatriques 73 (64%) 41 (36%) - trouble dépressif 16 (41%) Dans cette catégorie de la population lévaluation de lintensité de la crise peut sappuyer sur lexploration des facteurs de risque présentée au tableau (3).
Tableau .(3).. : Facteurs de risque de suicide selon lâge, daprès Klerman GL. (1987)
Moins de 30 ans Plus de 30 ans La fréquence des suicides aboutis augmente en France jusquà 54 ans (29/100 000) puis décroît pour croître de nouveau et atteindre 61/100 000 pour les sujets de 85 ans et plus, alors quelle est de 9,7/100 000 pour les moins de 24 ans.
Dautre part, les taux de mortalité masculine par suicide, quelle que soit la tranche dâge étudiée, restent toujours supérieurs à ceux des femmes (Bourgeois 1997), ce qui souligne limportance dune évaluation attentive parmi cette population à très haut risque, parmi les personnes âgées de sexe masculin. Cette évaluation doit être dautant plus précise que la personne âgée a le plus souvent recours a des moyens létaux pour se suicider.
Dans cette population, la tristesse et linhibition psychomotrice ne peuvent apparaître quau second plan. Il convient donc de dépister les dépressions à masque somatique caractérisées par des algies diverses résistant aux traitements habituels et des troubles du comportement alimentaire de type anorexique.
Les questions spécifiques à explorer concernent les points suivants :
Lévaluation des pensées suicidaires ne doit pas être réservée aux professionnels de santé mentale. Il a été rapporté (Hirshfeld 1997) que les deux tiers de personnes suicidées avaient rencontré leur médecin le mois qui a précédé leur mort. De plus, de nombreux patients utilisent les prescriptions des médecins pour se suicider : cest le médecin lui-même qui met ainsi à leur disposition le moyen de se suicider (Murphy GE 1975).
Le patient exprime rarement spontanément ses pensées suicidaires et le médecin doit savoir identifier des signaux dalerte.
Le médecin généraliste, qui est donc souvent sollicité, doit avoir comme objectif de repérer un risque imminent de suicide et des critères pour choisir une stratégie de soins adaptée.
Les axes de cette évaluation doivent être centrés sur les points suivants, en utilisant les critères précisés au chapitre I.
Points que le médecin doit évaluer sans délai :
Les recommandations de lANAES (1998) insistent sur la nécessité dune évaluation aux urgences de tous les adolescents ayant réalisé une TS.
Toute personne suicidaire se présentant aux urgences doit bénéficier dune évaluation clinique rigoureuse du risque suicidaire, quil y ait eu ou pas de geste suicidaire et quelle quen soit la gravité. Il faut être averti du risque dune évaluation inexacte, lorsque le patient présente au réveil après une intoxication médicamenteuse, un état deuphorie ou doubli des faits récents.
Lévaluation du clinicien doit être systématique et peut sappuyer sur le modèle suivant, adapté daprès Press BR (1997), qui peut être utilisé par lensemble des médecins aux urgences.
Evaluation dun suicidant aux urgences :
Après cette évaluation, le médecin doit sinformer auprès de lentourage du patient pour déterminer son état de santé mental. Il faut aussi évaluer le niveau dhostilité de la famille à légard du patient. Lon tentera alors de proposer un diagnostic préliminaire.
Le médecin aux urgences doit pouvoir distinguer : un trouble de lhumeur, un trouble du cours de la pensée, un trouble anxieux, un trouble des conduites, des troubles oppositionnels. Il faut être particulièrement vigilant, lors de labus de substance, car cela peut masquer les symptômes psychiatriques et cela peut être le seul symptôme apparent de la crise suicidaire.
Lintervention immédiate peut permettre au patient dexprimer certaines émotions qui permettront aussi denvisager une thérapie que lon proposera si le diagnostic de dépression est porté.
Lévaluation dun adolescent suicidaire aux urgences peut suivre les recommandations de Press (1997) présentée figure (1).
La décision la plus difficile à prendre concerne les cas où le patient veut sortir de lhôpital. Pour faciliter une telle décision il est recommandable de pouvoir sappuyer sur un ensemble de critères.
Si ces critères ne peuvent être assurés , il est recommandé de :
Les patients hospitalisés en psychiatrie présentent un risque plus élevé de décéder par suicide. Le suicide est la conséquence la plus grave des troubles psychiatriques et tous les troubles psychiatriques majeurs peuvent conduire au suicide (Appleby 1992). Il a été observé (King & Barraclough 1990) que le risque relatif de mort par suicide pour mes patients qui avaient eu un contact avec la psychiatrie était de 26. Un ajustement des stratégies de soins pourrait contribuer à diminuer ce risque.
Les patients souffrant de schizophrénie présentent un haut risque de suicide, en particulier les hommes jeunes, avec une maladie récente, des antécédents de parasuicide, des symptômes de troubles affectifs et un sentiment de désespoir.
Parmi ceux qui ont fait une TS, ceux qui présentent une idéation suicidaire, ou qui ont une personne proche qui a déjà réalisé une TS, sont caractérisés par un risque de TS plus élevée.
Dans un tel groupe, 88% de ceux qui ont fait une ts avaient un haut niveau didéation suicidaire avant leur admission. En effet 72 % de ceux qui ont fait plusieurs ts ont un membre de leur famille ou un proche qui a fait une ts.
On peut distinguer deux types de facteurs prédicteurs : ceux qui caractérisent les patients et ceux qui font intervenir les soins apportés par les équipes médicales.
Parmi les facteurs concernant le patient, il faut rechercher les signes de dépression, lintensité de lidéation suicidaire, mais aussi lapparition récente dun trouble psychotique.
- Les entretiens cliniques habituels ignorent jusquà 60% des diagnostics dépisode dépressif majeur (Carlson GA 1980). Lutilisation de procédure systématisée pourrait diminuer ce chiffre.
Stratégie dévaluation :
Les évaluations cliniques proposées nécessitent de recueillir dun grand nombre dinformations précises et pour cela le praticien doit disposer dun temps suffisant. Au cours de cet entretien clinique, le praticien peut utiliser des questionnaires psychométriques validés qui permettent de compléter son jugement.
Ils peuvent être centrées sur lévaluation des troubles psychiatriques et celle de lintention suicidaire .
Il faut distinguer des facteurs de risque à court terme et des facteurs à plus long terme. Une étude menée par Fawcett (1990) pendant 10 ans sur 954 sujets déprimés indiquait limportance de les distinguer. Les symptômes associés à un risque à court terme seraient lanxiété sévère, lexistence dattaques de panique, les troubles de la concentration, linsomnie, les excès dalcool, lanhédonie. Les autres symptômes, les antécédents de tentatives de suicide, les facteurs psychosociaux seraient des facteurs de risque à plus long terme qui peuvent être évalués secondairement..
Un des éléments essentiels en effet de lévaluation est de juger du délai disponible pour intervenir. On peut considérer que le risque est imminent :
Ce risque est augmenté sil y a une association de symptômes dépressifs et anxieux (en particulier attaque de panique) ou des antécédents personnels ou familiaux de TS ou de suicide.
Les données de la littérature précitées insistent sur le fait que parmi les personnes qui réalisent un suicide, le plus grand nombre présente un trouble psychiatrique lors de leur mort. Etant donné que ces personnes sont vues plus fréquemment par un médecin généraliste quun psychiatre, lensemble des praticiens qui sont amenés à évaluer des patients suicidaires ou suicidant doivent évaluer de façon prioritaire trois axes : les symptômes de dépression, les signes cliniques dalcoolisme et lexistence dun plan suicidaire. Ces trois axes permettent de prendre une décision immédiate sur lorganisation des soins du patient. Si une exploration complémentaire est nécessaire, elle doit être réalisée dans un second temps, par un psychiatre en consultation ou lors dune hospitalisation qui est décidée sur les arguments des trois axes de lévaluation clinique initiale.
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Dernière mise à jour : dimanche 29 octobre 2000 19:36:11
Monique Thurin
I - 6. Contexte social
I - 7. relations avec la famille
I - 8. Capacités d'ajustement
I - 9. Autres facteurs majorant le risque de suicide
II - Cas spécifiques
II - 1. Les adolescents
II - 2. Adulte jeune
II - 3. Sujet âgé
III - Contexte de levaluation
III - 1. La consultation du médecin en dehors du service durgence
III - 2. Dans le services des urgences
III - 3. Au cours dune hospitalisation en psychiatrie
IV - Techniques et stratégies dévaluation
V/ Les instruments de l'évaluation
Conclusions
Bibliographie
Appleby L. Suicide in Psychiatric Patients : Risk and Prevention. British Journal of Psychiatry 1992, 161, 749-758