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Comme
le furent à la fin du XIXème siècle l’hystérie et les névroses,
les dépendances, sous toutes leurs formes, sont devenues les
maladies emblématiques de notre temps. Après la « drogue »
et la « toxicomanie », l’addiction, entité discutée
parmi les spécialistes, est en passe d’en devenir, sans consensus
réel, une modalité descriptive, sinon explicative.
Les
discours préventifs mettent en avant ce concept, dans le cadre de
la lutte contre les ravages du tabac, de l’alcool, ou d’autres
substances donnant lieu à abus, à usage nocif, ou à dépendance.
L’addictologie
est d’ores et déjà une discipline médicale ( à travers le
D.E.S.C. d’addictologie), et des formations spécifiques se sont
mises en place en psychologie, mais aussi dans les cursus
d’infirmiers, de travailleurs sociaux…
Peu
de domaines sont toutefois aussi sensibles à l’impact des représentations
sociales, et l’opacité même du concept d’addiction risque
d’en faire une explication ultime, quant à des conduites de dépendances
aussi répandues que diverses dans leurs implications, et toujours
de mécanismes complexes.
Les
addictions – malgré la banalité des formes de dépendance
qu’elles regroupent - pourraient conserver tout le caractère mystérieux
et stigmatisant des « drogues » ou des toxicomanies, et
donc être traitées à la fois comme une faute, un vice, une
faiblesse, une maladie…
Il
est donc important de démontrer la pertinence de cette notion,
comme d’en pointer les dangers et les limites.
La
confrontation de différents angles d’abord du problème tend à
rendre caduques les querelles d’écoles traditionnelles entre
psychanalyse, biologie, cognitivisme, systémisme, et pousse à la
construction de modèles intégrés. Mais elle fait ressortir des
oppositions entre dépendance au sens physiologique et au sens
psychopathologique, comme entre les approches quantitatives, de santé
publique, et les abords cliniques, individuels.
Dans
une optique multiaxiale et transdisciplinaire, cet ouvrage de référence
utilise les éléments saillants des formes les moins discutées de
« pathologies », pour tenter de dégager une vision
globale des problématiques liées à la notion d’addiction.
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L'homo
synthéticus est arrivé ! Une vie rythmée, scandée par des molécules
synthétiques - pilule de l'amour, pilule de l'obéissance, pilule
anti-sommeil, pilule du rajeunissement, hallucingènes.. Tel est déjà,
et tel sera de plus en plus, notre quotidien. Michel Hautefeuille dévoile
la face cachée du monde d'aujourd'hui, un monde étrange, souvent
inquiétant, où l'on rend les enfants dociles, où l'on peut rester
éveillé entre 24 et 60 heures d'affilée sans effets secondaires,
et où l'on croise une multitude de molécules aux noms étranges,
dont la kétamine (utilisée dans les raves), les flats liners (qui
permetttent de faire des expériences de mort imminente) , ou encore
le GHB, découvert par Henri Laborit, et qui, détourné de son
usage médical, est devenu la "drogue du viol". Comment en
sommes-nous arrivés là ? Quelles sont toutes ces drogues, leurs
effets, bienfaits et dangers ? Que signifie cette évolution de la
société ?
Michel Hautefeuille
est psychiatre, praticien hospitalier au Centre Médical Marmottan /
Hôpital Perray-Vaucluse. Il est également fondateur et ancien chef
de service du Centre Imagine, dans le Val d'Oise, centre d'accueil
et de prise en charge des toxicomanes (Hôpital Eaubonne-Montmorency).
De 1989 à 1995, il a par ailleurs été membre de la Commission des
psychotropes et des stupéfiants à l'Agence du médicament.
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Les
drogues ont envahi l'espace du quotidien. Les médias qu'ils soient
écrits, télévisées ou radio, les débats de société mêlant
aspect sanitaire ou politique sur les soirées « rave »
ou sur l’aspect nocif de l’utilisation des drogues, sont le
reflet de l'interrogation permanente et collective qu'elles
suscitent. Dans un monde de plus en plus exigeant ou l'intégration,
la performance et l'adaptation semblent être les maîtres mots, les
drogues de synthèse et les nouvelles molécules peuvent apparaître
comme des réels moyens d’intégration et d’acceptation du
quotidien. A une époque où les jeunes semblent souffrir d’un
manque de communication et de difficulté relationnelle avec leurs aînés,
ces drogues apparaissent souvent comme pouvant leur apporter ce qui
leur manque : reconnaissance, identité, création d'empathie, éléments
de socialisation, etc.
L’utilisation
des substances psychoactives connaît actuellement un développement
sans précédent. L’effet le plus recherché est la modification
de l’état de conscience et/ou du comportement. Il est fort
probable que ce type d’utilisation soit amené à se développer
notamment parce qu’à une demande de plus en plus massive et précise
correspond des possibilités techniques et des modes d’accès à
de nouvelles molécules de plus en plus diversifiés.
Le
terme de nouvelles drogues de synthèse est un terme générique qui
permet de prendre en compte des molécules très utilisées ou en
passe de l’être. Cependant, au lieu de parler de nouvelles
drogues il serait plus précis de parler de drogues de synthèse
d’usage nouveau. Cela permet d’inclure de « vieilles »
molécules dont l’usage s’est récemment développé, comme l’Ecstasy
par exemple, et des molécules plus récentes dont l’utilisation même
si elle est actuellement confidentielle ne peut que se répandre.
Les auteurs, praticiens dans le champ de la toxicomanie et des
addictions à l’Hôpital Marmottan de Paris, soulignent cette
dimension intéressante, et analysent des faits de la recherche
scientifique – pharmaceutique et militaire – concernant ces
nouvelles drogues de synthèse.
Le
livre est structuré autour de la présentation de différentes
substances psychoactives – les plus connues comme le LSD ou le
MDMA (ecstasy) – mais aussi les nouveaux mélanges qui portent le
nom d’ecstasy, le MTA (ou Mitsubishi Turbo, réputé létal), l’Ice
et le Yabaa (dans la clase des méthamphétamines.
Les
auteurs insistent sur les aspects évolutives de la toxicomanie et
les savoirs de plus en plus élaborés des apprentis chimistes,
savoirs consultables en direct sur Internet.
Pour
finir, les auteurs dressent une liste d’approximativement 700
produits, avec la composition et les « street names »
les plus courants.
Michel
Hautefeuille est psychiatre, praticien hospitalier au Centre Médical
Marmottan
Dan
Velea est psychiatre, assistant des hôpitaux, Centre Médical
Marmottan
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Ce
volume traite des soins infirmiers aux personnes atteintes de
troubles de la conduite alimentaire, toxicomaniaques ou alcooliques.
Contrairement aux apparences, il existe un lien entre ces différentes
anomalies comportementales, au plan strictement clinique et
psychiatrique d’une part, au plan neurobiologique d’autre part,
les neuromédiateurs impliqués étant les mêmes ou presque dans
ces différentes situations pathologiques dont on remarque par
ailleurs qu’elles n’ont pas de frontière tranchée avec les
situations psychologiques : un buveur excessif peut ne l’être
que de façon occasionnelle, un fumeur reste généralement fidèle
à sa drogue (à sa qualité de tabac) et ne montre aucune tendance
habituelle à augmenter les doses. Bien qu’il soit dépendant,
comme l’alcoolique ou le boulimique, le fumeur comme ces derniers
ne s’expose pas à une escalade dangereuse comme c’est le cas
pour le toxicomanes consommateurs d’opiacés, de cocaïne …, qui
souvent augmente progressivement sa consommation de produit
toxicomanogène afin d’obtenir un effet constant et tout aussi
souvent change sa monoconsommation en une polyconsommation.
On
remarquera enfin que parmi ces conduites addictives, deux ont une
incidence sociale et médico-légale majeure : les toxicomanies
sources de délinquance en raison du coût des produits consommés,
et l’alcool du fait des troubles de la vigilance (risque
d’accidents du trafic et de travail) et d’agressivité induite
(conduites violentes).
Comme
tous les volumes de la collection, les élèves en IFSI trouveront
ici un texte conforme au programme de leurs études, bien documenté
et illustré de cas concrets corrigés et situations cliniques tels
qu’on les propose lors du DE.
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De
nombreux ouvrages, scientifiques ou grand public, sont axés sur le
champ des addictions, avec, souvent, une analyse trop critique des
comportements de consommation ou les relations excessives aux
situations diverses de la vie, analyse qui s’inscrit dans la
superficialité et l’absence d’éléments importants, autant
pour la compréhension, mais aussi pour la manière d’approche de
ces nouvelles pathologies.
L’ouvrage
de Marc Valleur et Jean-Claude Matysiak démontre de manière
brillante que « peu de registres des conduites humaines
peuvent échapper à la possibilité de se transformer en processus
morbide », constat issu d’une longue expérience de
cliniciens, psychiatres spécialisés dans le domaine des conduites
addictives. Les auteurs font la synthèse de leur expérience
s’appuyant sur les meilleures références scientifiques, et
soulignent des aspects rarement étudiés, comme l’insuffisance
des théories qui tentent d’expliquer la souffrance des usagers
par le simple lien toxique entre un sujet et un objet, ou la quasi
absence de référence à la notion de plaisir et de gestion hédonique
du quotidien. Dans leur ouvrage les deux spécialistes sont complètement
opposés à l’image d’aliénation aux produits chimiques ou aux
objets, en levant l’a priori classique selon lequel « toutes
les addictions doivent être obligatoirement rangées parmi les
maladies ».
Les
auteurs passent en revue des concepts nouveaux, basés sur la notion
de « toxicomanie
sans drogues » : jeu pathologique, l’amour et la co-dépendance,
les accros du sexe, comme ceux des jeux vidéo ou sur Internet,
analyse qui apporte des précision sur l’importance du « lien »
et les éléments qui permettent de le définir comme pathologique,
mais aussi la compréhension des phénomènes (in)directement liés
aux addictions. Cette analyse du lien affectif permet d’humaniser
l’image de ces accros, qui souvent, ont honte et n’osent pas
faire appel aux centres de soins pour toxicomanes, du fait de représentations
sociales dépassées, des mentalités qui restent encore sur le
versant aliéniste et moralisateur devant tout ce qui est dépendance.
Le
concept d’« addictions passionnelles » vient
souligner la profondeur et le mystère de la relation amoureuse,
« l’amok » de Zweig, et permet d’expliquer, au moins
en partie, les incompréhensions qu’on peut avoir face à des
relations pour le moins houleuses, inscrites souvent dans des
conjugopathies, ou des relations passionnelles autodestructrices.
Don Juan et Casanova nous renvoient aux multiples interrogations
concernant les aspects qualitatifs de la relation amoureuse
(physiques, émotionnelles, passionnelles) versus la satisfaction
plutôt quantitative et sur les conduites de réassurances de
certains de ces accros au sexe.
On
s’est rarement penché sur le sujet d’addiction au crime – non
pas seulement au geste physique, mais aussi aux rituels, pulsions et
décharges émotionnels qui accompagnent l’accomplissement de
l’acte chez la plupart des criminels en série. Les motivations et
les impulsions des classiques psychopathes tueurs en série,
largement mis en scène dans les ouvrages spécialisés, mais
surtout dans les productions littéraires et cinématographiques
nord-américaines, ont toujours étaient entourées de mystère et
d’une aura de fascination, face à ces « tueurs à l’état
reptilien », dénoués d’affects. L’analyse et le lien
affectif que les auteurs démontrent à travers le concept
d’addiction sont des avancées sur la voie de la compréhension de
ces personnages.
Largement
médiatisés, les jeux vidéo connaissent aussi des accros – plus
ou moins jeunes- qui agissent selon une recherche sans cesse de
plaisir, et le plus souvent de refuge dans un univers virtuel. La
population d’« hackers » et le sentiment de toute
puissance et de plaisir extrême issu de la maîtrise du monde
informatique est savamment analysée.
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Dr. Dan
VELEA
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