KETAMINE
Classification :
Hallucinogène
La kétamine est classée comme stupéfiant (arrêté du 8 août 1997).
La
kétamine, est un
anesthésique d’action rapide non-barbiturique. Depuis quelques années
on observe un usage détourné, surtout dans le cadre des soirées rave.
La kétamine circule sous différents noms : Ket, Spécial K, Kit
Kat, Keller, Vitamine K, Super acide et Super C. Plusieurs vols de
kétamine ont eu lieu dans des cliniques chirurgicales ou
vétérinaires.
Présentation
La kétamine se présente sous
forme liquide et souvent les toxicomanes font des shoots. La forme
poudreuse est confondue avec de la cocaïne ou de l’ice. Le mélange
avec d’autres produits psychoactifs (MDMA, GHB, atropine) est vendu sous
forme de cachets d’ecstasy.
Il existe deux formes d'usage humain : Kétalar et Kétamine Panpharma et
trois formes d'usage en médecine véterinaire : Kétamine UVA, Clorkétam
et Imalgène.
Usage
Elle est essentiellement sniffée mais peut-être aussi injectée
en IV ou administrée par voie orale.
Effets
Les effets dissociatifs de la
kétamine vont d’un état d’obnubilation jusqu’à la psychose
paranoïde. Les usagers ressentent des effets hallucinogènes et
expérimentent des perceptions extrasensorielles. Souvent les usagers
décrivent des expériences de mort clinique (les états de " near
death experiences " ou le passage dans l’au-delà). La
kétamine présentent des effets comme la perte de la coordination
motrice, rigidité musculaire, agressivité. La dépression respiratoire
est forte, mais la fonction cardio-vasculaire reste intacte. Les effets
désinhibitrices et anxiolytiques de la kétamine expliquent en grande
partie l’appétence des jeunes pour ce produit. La kétamine à forte
dose peut causer des délires, hallucinations, troubles de comportement. De même la réputation
aphrodisiaque qui accompagne ce produit, explique en grande partie son
attraction.
Le surdosage peut causer une défaillance cardio-respiratoire (avec risque
d'arrêt cardiaque brutal), mort subite, convulsions.
Les effets sont à leur
maximum pendant 4 à 6 heures et ensuite diminuent brusquement, ce qui
peut expliquer la descente pénible comblée par d’autres prises de
produits psychoactifs (amphétamines, cannabis, alcool, ecstasy).
Le flash-back (souvenir
des sensations et désir pulsionnel à ressentir le même plaisir) peut
durer jusqu’à 12 mois.
L’usage chronique et
prolongé de la kétamine génère une tolérance et une dépendance
psychologique au produit. |