Fédération Française de Psychiatrie
Psydoc-France

The evolution of opiates substitute in France

2nd National Drug Treatement Conference, London, 2004 

Cyberaddiction et Réalité virtuelle

Addictions sans drogues

Jeu pathologique

Conférence de consensus sevrage opiacés avril 1998

Page d'accueil

DESC Addictologie D.U. Stress, traumatisme et pathologie

 

Actualités

Bibliographie

Revues spécialisées

Cyberaddiction - Internet Addiction

Jeu pathologique

Dopage

Toxicomanies

Bases  de données

Comportements consommation

Psychopathologie

Drogues de synthèse

Produits psychoactifs

Alcool

Tabac

Cannabis

Cocaïne

Crack

opiacés

Médicaments

Ecstasy

Amphétamines

mbdb

ghb

2CB

LSD

Kétamine

Ice

Poppers

pcp

Plantes

Ayahuasca

Champignons

Datura

KhaT

Ma Huang

   Dr. Dan VELEA

 

Amphétamines 2 CB Ecstasy
GHB HMB Ice
Kétamine LSD MBDB
PCP Poppers

 

AMPHETAMINES

 



Classification : Stimulants

Historique
Les amphétamines isolées à la fin du XIXème siècle, voient leur usage réglementé depuis 1950. Elles peuvent être obtenues auprès des pharmaciens sur ordonnance et sont notamment utilisées pour soigner les dépressions nerveuses et l'obésité. L’apogée des amphétamines fût la période d’utilisation comme " amines de réveil " pour leurs propriétés psychostimulantes.

L’usage des amphétamines est un phénomène récent. La première synthèse date des années ’30. Son utilisation comme stimulants pendant la seconde guerre mondiale fût intense, chaque soldat allemand ayant dans son sac des cachets d’amphétamines sous forme de Benzédrine. Ses propriétés psychostimulantes devenues célèbres, l’es amphétamines deviennent les produits d’élection de chauffeurs poids lourds américains. Les cercles de jeunes branchés, habitués de boîtes de nuit ou les professionnels, en prennent régulièrement. Les amphétamines deveinnent connues sous le nom de " speed ". Pourtant ces catégories deviennent rarement accros au produit, sachant gérer leur consommation.

Dans les années ’60 et ’70, les amphétamines touchent de plus en plus les jeunes, en parallèle avec le haschisch. Que ce soit pour augmenter leurs performances intellectuelles ou pour retrouver une certaine empathie, les jeunes consomment les amphétamines régulièrement.

Les hippies étaient accros plutôt aux cannabis et LSD. Leur slogan, " speed kills ", montre le rejet de cette catégorie.

Principalement à cause de leur usage médical, les amphétamines ne sont pas inscrits initialement sur le tableau des substances stupéfiants comme l’opium. Leur usage médical – dans certaines psychothérapies mais surtout dans les cures d’amaigrissement – reste assez développé même de nos jours.
La première interdiction concernant les amphétamines vienne de Vienne en 1970, pendant la Conférence Internationale concernant les psychotropes.

La consommation d’amphétamines en France a enregistrée une augmentation, surtout depuis l’arrivée sur le marché de la drogue des produits comme l’ecstasy. Les cachets d’ecstasy – MDMA – contiennent souvent de l’amphétamine pure en mélange avec d’autres produits psychoactifs.

Modes d'usage
Elles sont ingérées, utilisées en injections intraveineuses ou encore sniffées ou prisées. Elles peuvent être mélangées à un autre produit, généralement un stupéfiant.

Utilisées par voie orale ou veineuse (après extraction de la poudre des gélules ou pilage des comprimés), elles sont considérées par beaucoup comme les plus dangereuses des drogues. Ingérée per os, comme anorexigènes par des adultes, elles peuvent entraîner à minima les manifestations de type persécutif évoquées ci-dessus, mais surtout un état dépressif qui se manifeste à l'arrêt de la prescription et qui emmène la reprise et l'escalade des doses.

Absorbées en intraveineuse par les jeunes, elles procurent un flash comparable par certains côtés au plaisir de l'héroïne, si ce n'est qu'il n'est pas suivi de sédation, mais au contraire d'une exacerbation idéomotrice qui peut basculer vers un état d'allure maniaque. Les overdoses amphétaminiques se manifestent suite aux injections intraveineuses (perte de connaissance, collapsus, coma).

Effets
Les amphétamines sont des stimulants du système nerveux central. En dehors des effets purement physiques - effets sympathomimétiques – augmentation de la fréquence cardiaque, hypersudoration, HTA, tachypnée, mydriase, anorexie, céphalée, sécheresse buccale – les sujets ressentent un flash violent (sensation " d'éclater ") : il présentent un tableau maniaque, une excitation intellectuelle. A cette phase d'exaltation succède un état dépressif, une " descente " très pénible et des idées dépressives au réveil.

Les effets sympathomimétiques des amphétamines se manifestent au niveau du système nerveux central et à la périphérie. Les récepteurs sont localisés dans le cœur, au niveau des vaisseaux sanguins et les muscles lisses. Les effets sont de type adrénergiques.

Les amphétamines sont pourvues des effets psychologiques très importants : anxiété, troubles de l’humeur, logorrhée, augmentation de l’agressivité - risque de passage à l'acte auto et hétéroagressif, accompagnée des effets de type délire paranoïde avec perte de contrôle émotionnel

L’usage chronique, prolongé et à forte dose des amphétamines, cause un état de malnutrition avec troubles vitaminiques, un état généralisé de fatigue par manque de sommeil et des signes dépressifs. Les dégâts neuronaux peuvent être évidents – destruction neuronale suivie de troubles du langage et de la pensée.

L’usage pendant la grossesse peut avoir des conséquences sur le nouveau-né : retard staturo-pondéral, malformations cardiaques ou du voile palatin.

Tolérance et dépendance
La tolérance est rapide et marquée. La dépendance psychologique est très importante. Les usagers chroniques peuvent développer une pharmacopsychose amphétaminique caractérisée par des troubles mentaux similaires aux psychoses (hallucinations visuelles et auditives, délire paranoïaque). Les symptômes disparaissent habituellement quelques semaines après l’arrêt des amphétamines.

Sevrage
La sensation de fatigue est immédiate. Mais aussi les troubles du sommeil (insomnie d’endormissement, sommeil peu reposant), irritabilité, et surtout une symptomatologie dépressive.

Conduite à tenir
La prise en charge médicamenteuse inclut des antidépresseurs, leur action sur la sérotonine étant primordiale (on sait que c’est la sérotonine qui intervient comme neuromédiateur dans les phénomènes de tolérance et dépressifs). On peut utiliser aussi des anxiolytiques. La médication neuroleptique (Haldol, Tiapridal) est employée en cas de pharmacopsychose.

La psychothérapie est très importante, quelle soit individuelle ou de groupe.