CHAMPIGNONS
HALLUCINOGENES
Une petite incursion dans
l'histoire s'impose ; on connaît les champignons hallucinogènes depuis
des temps immémoriaux. Leurs utilisations par des civilisations anciennes
dans l'Amérique Centrale, l'Océanie, des pays de l'Asie, avait une
connotation thérapeutique ou religieuses.
Les espèces des
champignons hallucinogènes qui poussent en Amérique Centrale, surtout au
Mexique, appartient aux familles Psylocibe et Stropharia.
La plus connue est la Psylocibe
mexicana, qui contient deux principes actifs: psylocibine et
psylocine. Les effets classiques sont : l'apparition d'une ivresse avec
relaxation corporelle, des troubles psychiques d'apparition relativement
rapide - de l'ordre à 45 minutes, des rires inexpliqués, des
modifications des sensations et perceptions - formes, couleurs des objets.
Sur le plan physique, on observe une mydriase - dilatation des pupilles,
une bradycardie - baisse du rythme cardiaque, une baisse de la tension
artérielle, des troubles de l'équilibre. En revenant aux effets
psychiques - qui sont les plus marquantes - une désorientation
temporo-spatiale, avec pertes de repères dans l'espace et dans le temps,
des visions colorées - et très agréables - mais il faut noter que cette
amplification du pouvoir perceptif, la capacité d'introspection, amènent
une attitude contemplative. En général, les sujets ressent des
modification de l'humeur - euphorie -, contentement de soi; rarement un
malaise diffus avec des bouffées d'angoisse, voire des attaques paniques.
La question concernant la dose est assez difficile, en sachant qu'il y a
des spécificités de terrain - chaque organisme présente différentes
modalités de réponse, le contexte de la prise et l'état psychique de la
personne ayant une influence non-négligeable. Les effets durent de 5 à 8
heures.
La situation en France est
différentes, les champignons hallucinogènes poussent à l'état sauvage,
sans culture organisée. Le champignon au vrai pouvoir hallucinogène est
l'Amanite tue-mouche Amanita musacaria.
Il est responsable de
trois actions : toxique, hallucinogène et sédative.
Les effets toxiques
se manifestent au niveau gastro-intestinal. L'effet hallucinogène -
auditif et visuel - avec dédoublement des objets, modifications des
contours et des couleurs, s'accompagne au début d'un état d'agitation,
suivi par une phase de léthargie profonde.
Un autre champignon, l'ergot de seigle Claviceps purpurea, est à
l'origine d'une maladie appelée ergotisme. Se déroulant en trois
phase, cette maladie est assez spectaculaire. La première phase se
caractérise par des contractures et des fourmillements des doigts; après
une dizaine de jours, apparaissent des crises convulsives, qui peuvent
conduire à la mort. L'ultime phase est celle de l'affaiblissement
extrême. Les hallucinations accompagnent les signes physiques.
Dans l'ergot de seigle on
trouve une substance : l'acide lysergique, à partir de quelle le chimiste
allemand Hofmann a fabriqué le LSD 25. |