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  Texte Européen : An Overview of Cannabis Potency in Europe 

 

Botanique Historique Chimie
Présentation Effets Dépendance
Usage Cannabis médical Bases de données cannabis

 
Effets

Chez un sujet à personnalité structurée, les effets d'un usage à faibles doses restent circonscrits et les risques sont peu marqués tant sur le plan physique que psychique. Il n'en va pas de même chez certains sujets à personnalité fragile ou immature : on peut voir survenir des accidents psychiatriques parfois suffisamment graves pour imposer une hospitalisation. Le danger vient de ce que le THC tend à s'accumuler dans le cerveau, les glandes sexuelles et les autres tissus du corps. La différence entre les concentrations de THC selon le produit est très importante. Parmi les effets indésirables on cite des troubles de la vigilance (accidents du travail, de la route), des levées des inhibitions (frontière de la morale ), des passages à l'acte suivant la personnalité du sujet (agressivité, panique).

Le cannabis est habituellement fumé. Les effets sont rapides, correspondant à la classique " ivresse cannabique". L'ivresse cannabique se déroule classiquement selon quatre phases:

  1. phase de bien-être euphorique

  2. phase d'hyperesthésie sensorielle avec désorientation spatio-temporelles et euphorie = raptus anxieux

  3. phase extatique

  4. phase de sommeil et réveil

Le cannabis entraîne une modification des perceptions avec immersion dans l'expérience immédiate, allongement du temps vécu, embellissement des sensations auditives, et à forte dose transformation des perceptions visuelles et corporelles. La plupart du temps, ces changements sont assortis d'un état d'euphorie suivi d'une sédation qui débouche sur un sommeil de bonne qualité. Selon les sujets, il favorise la relation aux autres ou majore une attitude d'introversion.

Véritable anxiolytique, il induit néanmoins chez certains, de par le sentiment d'étrangeté de l'expérience, des états d'angoisse transitoires avec somatisations cardio-vasculaires possibles.

Sa toxicité organique, dans l'état actuel de la science est considérée comme bénigne. Au niveau psychologique, il ne peut être considéré comme induisant, en soi, l'escalade aux autres drogues.

Son emploi permet à certains sujets, par la sédation de l'angoisse et la facilitation de la relation aux autres, un étayage transitoire de leur personnalité. Chez d'autres, par contre, son usage exacerbe le repli et la mise à distance de la réalité, enrayant la possibilité d'une évolution positive.

Les effets néfastes du cannabis apparaissent après de longues années de consommation. Le THC atteint particulièrement les tissus conjonctifs, les poumons, les organes sexuels et les neurones.

Les effets de membrane
Les études récentes ont mis en évidence la présence d'un produit cannabinoïd endogène - l'anandamide mais aussi le fait que le cannabinoïds aient différentes affinités au niveau du cerveau.

Les recherches scientifiques récentes ont permis la découverte des récepteurs cannabinoïds au niveau du cerveau, récepteurs qui sont activés par le 9 - THC. Allyn Howlett en 1988, découvre un récepteur spécifique pour le THC dans les neurones de la souris. Deux années plus tard l'équipe de Tom Bonner de National Institute of Mental Health découvre l'ADN qui encode les protéines de ces récepteurs chez le rat.

L'hypothèse scientifique concernant cette classe de récepteurs, avance l'idée d'un rôle communicationnel dans le fonctionnement normal du cerveau. Si cette hypothèse est valable, il est normal donc de penser que le cerveau lui-même produit le neuromédiateur capable d'activer ces récepteurs.

La découverte d'un récepteur cannabinoïd pour le THC implique - comme pour l'alcool - un mode de fonctionnement spécifique au niveau du cerveau. La liaison entre les effets de la marijuana - changement d'humeur, mémoire, appétit, distorsions de la perception - et l'existence de ces récepteurs semble évidente.

Le cannabinoïd endogène N-arachidonylethanolamine ou l'anandamide - du sanskrit " ananda " qui veut dire béatitude - a été retrouvée dans le cerveau et on a démontré ses capacités d'activation des récepteurs cannabinoïds. L’anandamide a des propriétés pharmacologiques qui sont similaires au cannabis ou cannabinoïds. Des études récentes avance l'hypothèse d'un mécanisme d'activation des canaux calciques et d'une libération du glutamate au niveau neuronal. L'anandamide est assez différente des autres neurotransmetteurs connus. La fixation spécifique sur les récepteurs cannabinoïds a été démontrée par la capacité de l'anandamide à déplacer les cannabinoïds marqués radioactifs, fixés auparavant au niveau de la membrane synaptique.

L'anandamide est assez différente des autres neurotransmetteurs connu. La fixation spécifique sur les récepteurs cannabinoïds a été démontrée par la capacité de l'anandamide à déplacer les cannabinoïds marqués radioactifs, fixés auparavant au niveau de la membrane synaptique.

Le SRD
Des chercheurs américains suggèrent que les cannabinoïds soient capables d'augmenter la libération de la dopamine dans le noyau accumbens. Le système mesolimbic est considéré comme le plus important dans le renforcement de l ‘addiction, indépendamment de la classe pharmacologique des produits toxicomanogènes.

Cependant, l'aptitude du delta 9 - THC à stimuler la libération de la dopamine est faible en comparaison aux autres drogues. Cette hypothèse est corroborée avec les données expérimentales. Le potentiel d'abus des cannabinoïds est relevé dans les expériences de self - administration et de self - stimulation.