PRISE EN CHARGE
Le sevrage à la cocaïne n'exige pas d'hospitalisation (sauf dans
certains cas précis, quand une évaluation médicale initiale permettra
de déterminer le meilleur environnement). Le
sevrage ne pose pas beaucoup de problèmes somatiques. On utilise un
antidépresseur et un anxiolytique pendant 10 à 15 jours avec
surveillance de l’ECG et des enzymes hépatiques et musculaires.
Ce sont les composantes
psychologiques de la dépendance - on ne connaît pas vraiment de
manifestations de dépendance physique - qui exposent le cocaïnomane à
des risques de rechute.
Surdosage
La dose mortelle varie beaucoup.
On a signalé des décès
après la consommation de 500 mg de cocaïne pure chez un homme de 70 kg
(voie orale). La toxicité est plus grande par voie nasale ou
intraveineuse.
La surdose se manifeste
en deux étapes:
- la stimulation suivie de
céphalée, nausées et convulsions.
- la dépression physiologique
avec perte de conscience, dépression respiratoire et défaillance
cardiaque.
La mort peut survenir en 3 à 30 minutes.
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Aucun
antidote spécifique n'est connu. |
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Les
protocoles peuvent varier, mais habituellement, on cherchera à
maintenir les signes vitaux. |
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Maintien
de la ventilation et de l'équilibre circulatoire. |
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Lavage
gastrique si indiqué (si prise orale). |
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Si
convulsions, l'usage IV de diazépam (en injection lente peut être
appropriée, mais il faut anticiper la possibilité d'apnée ou de
laryngospasme. |
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Régulation
thermique (utilisation de couverture refroidissante si nécessaire). |
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L'hypertension
( > 120 mm) qui persisterait plus de 15 minutes demande une intervention, pour éviter un hémorragie toujours
possible au SNC. |
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L'utilisation
de propranolol, d'halopéridol ou de chlorpromazine fait l'objet de
discussions. |
La présence d'alcool est fréquente. Certains utilisateurs combinent
l'héroïne et la cocaïne (speed balls) pour obtenir les effets qu'ils
recherchent. L'intervention médicale d'urgence doit en tenir compte.
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