EFFETS
La cocaïne est un stimulant. Elle provoque un flash jouissif plus intense
que l'héroïne mais moins que le crack. Le cocaïnomane est dans une
période d'euphorie pendant la montée et se sent confiant et en forme.
Pendant la descente, il reste assez sûr de lui et ne ressent pas d'état
de déprime comme dans les consommations d'héroïne ou de L.S.D. A
l'issue des effets qui peuvent durer jusqu'à 2 heures suivant les doses,
le cocaïnomane retrouve une capacité physique relativement normale.
Le produit cause une
vasodilatation (produisant une sensation de chaleur) et une
bronchodilatation.
À fortes doses :
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Hyperthermie |
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Pouls
et la pression sanguine augmentent |
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Appétit
diminue |
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Fatigue
diminue |
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Augmentation
de la nervosité et de l'anxiété |
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Insomnie |
La cocaïne inhalée peut
causer des dommages (inflammations et perforations) à la paroi nasale ou
de l'irritation nasale.
À long terme, les
utilisateurs se plaignent souvent d'une réduction de la performance
sexuelle ou de la libido. Chez la
femme, peuvent être observé irrégularité menstruelle ou disparition
des règles.
Certains utilisateurs
présentent une augmentation des risques convulsifs.
On observe souvent
l'apparition de comportements de méfiance, de paranoïa. Parfois,
l'utilisateur présente les symptômes d'une pharmacopsychose similaire à
celle des amphétamines (avec délire paranoïde).
La cocaïne pourrait, via
des mécanismes impliquant certains neurotransmetteurs, provoquer une
fragilité plus grande des utilisateurs chroniques à la dépression (un
effet que certains chercheurs croient persister après l'arrêt de
consommation).
L'usage de la voie
parentérale ( seringues) est associé, comme avec l'héroïne, à
diverses pathologies qui ne sont qu'indirectement liées à la substance:
hépatite, SIDA, abcès, infections, cicatrices.
L'usage de la voie
pulmonaire est associée à des problèmes respiratoires ( bronchites,
asthme, cancer)
La tolérance et la dépendance s'installent progressivement
mais une cure peut résoudre la dépendance physique plus rapidement
qu'avec des consommations d'héroïne.
Suivant le régime des
prises, c'est après plusieurs mois de consommations (4, 6 ou plus) que la
dépendance physique s'installe.
Les cas de surdose sont
moins fréquent qu'avec l'héroïne mais peuvent se produire.
La cocaïne est un des
psychotropes, avec la nicotine, produisant les plus fortes dépendances
psychologiques.
Tolérance
La tolérance survient très rapidement, au cours d'une même
consommation. Après une dizaine d'heures d'utilisation, l'utilisateur
ressent beaucoup moins les effets de nouvelles doses. Cette tolérance ne
persiste pas au-delà de quelques heures: après 24 heures d'abstinence,
l'utilisateur retrouve sa sensibilité initiale au produit. On a aussi
observé chez l'habitué l'apparition d'une tolérance aux doses qui lui
permet de consommer des quantités de cocaïne qui seraient mortelles chez
des utilisateurs novices.
Cocaïne pendant la grossesse
Pendant la grossesse, la cocaïne augmente les risques de décollement
placentaire, d'avortement et d'accouchement prématuré.
Les nouveau-nés de mères
cocaïnomanes peuvent avoir un poids inférieur à la moyenne, et être de
plus petite taille.
On a aussi rapporté des
problèmes d'alimentation du nouveau-né, des manifestations anormales à
l'EEG (électroencéphalogramme), des convulsions et des malformations
urogénitales. |