Fédération Française de Psychiatrie
Psydoc-France

The evolution of opiates substitute in France

2nd National Drug Treatement Conference, London, 2004 

Cyberaddiction et Réalité virtuelle

Addictions sans drogues

Jeu pathologique

Conférence de consensus sevrage opiacés avril 1998

Page d'accueil

DESC Addictologie D.U. Stress, traumatisme et pathologie

 

Actualités

Bibliographie

Revues spécialisées

Cyberaddiction - Internet Addiction

Jeu pathologique

Dopage

Toxicomanies

Bases  de données

Comportements consommation

Psychopathologie

Drogues de synthèse

Produits psychoactifs

Alcool

Tabac

Cannabis

Cocaïne

Crack

opiacés

Médicaments

Ecstasy

Amphétamines

mbdb

ghb

2CB

LSD

Kétamine

Ice

Poppers

pcp

Plantes

Ayahuasca

Champignons

Datura

KhaT

Ma Huang

   Dr. Dan VELEA

 

Bases de données opiacés Opium
Morphine Héroïne
Historique Chimie Effets
Nouveaux-nés Trafic Sevrage
Substitution Overdose

INTRODUCTION
L’héroïnomanie en particulier, comme la toxicomanie en général, a été et reste probablement une énigme pour la psychiatrie, en tous cas pour ceux qui souhaitent enfermer ce type de pathologie dans les cadres nosographiques classiques. Tour à tour classée parmi les perversions, puis les psychopathies  voire les pathologies du narcissisme, ce vagabondage clinique traduit une double réalité :

- Il n’est pas efficient de vouloir à tout crin isoler la composante psychopathologique de l’héroïnomanie de ces autres composantes, sociale, familiale, économique .

- L’héroïnomanie, comme la toxicomanie peut être le carrefour de toutes les formes de souffrance, en premier lieu parce que l’héroïne est un anxiolytique et un antidépresseur remarquablement efficace, notamment à court terme. Ces sujets en souffrance qui vont devenir toxicomanes en ont fait évidemment l’expérience, et il n’est pas faux de considérer aussi l’héroïnomanie comme une automédication, une réponse d’urgence à une souffrance insupportable.

Nous ne voulons pas dire par-là que la psychopathologie n’est d’aucune aide, bien au contraire, nous souhaitons simplement la remettre à sa place, à savoir un rôle d’éclairage, de décryptage de conflits psychiques émargeant sur des tableaux nosographiques différents et variés.

L’héroïne joue alors ce double rôle particulier, à la fois révélateur de cette souffrance dont nous parlons, mais également écran de celle-ci par sa fonction «thérapeutique » et par le fait que tout le discours, les pôles d’intérêt et l’attention du patient sont focalisés par la prise de ce produit.

Tout clinicien devra être attentif à cette organisation fragile, et se demander ce qui est véritablement en jeu, au-delà de l’intoxication si ostensiblement affichée. De ce diagnostic différentiel qui doit être posé, découlera le type de prise en charge ou d’orientation nécessaires au patient. Ce travail est encore plus compliqué dans ces cas intermédiaires où l’on voit les patients, tels des balles de ping-pong, aller en venir entre services spécialisés où «ils jouent les fous » et structures psychiatriques où «ils font les toxicos ».

Michel HAUTEFEUILLE