VOCABULAIRE
Il existe quelques termes à connaître, leur connaissance permettant une
meilleure compréhension de la maladie alcoolique.
Alcoolisme
Le terme alcoolisme fût
introduit par Magnus Huss en 1848, pour désigner l’ensemble des
troubles engendrés par l’abus d’éthanol. Le concept de maladie
alcoolique a été introduit par Jellineck vers 1939. Dans sa
conception, l’alcoolisme correspond à tout usage de boisson contenant
de l’alcool. Cette notion est dépassée de nos jours, du fait de la
non-reconaissance des facteurs individuels impliqués dans la dépendance
alcoolique. Pour Fouquet, en 1966, l’alcoolisme est défini comme la
perte de liberté envers l’alcool. A partir des années ’70, les
définitions prennent compte des troubles des comportements, des
manifestations organiques et des complications médico-psycho-sociales de
l’alcoolisation, donc on considère l’alcoolisme comme un état
pathologique caractérisé par une alcoolodépendance et/ou une alcoolopathie.
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Alcoolodépéndance :
sujétion à la prise de boissons alcooliques et alcoolisées dont
la suppression engendre un malaise physique et/ou des troubles
physiques : |
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La
dépendance physique serait un état d’adaptation
pharmacologique ; ainsi, des troubles physiques intenses lorsque
la consommation d’éthanol est suspendue. Ces troubles constituent
le syndrome de sevrage. |
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La
dépendance psychique serait caractérisée par le désir
irrépressible de renouveler la prise d’éthanol.
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Alcoolopathies :
correspondent aux dommages secondaires à l’alcoolisation, aiguë ou
chronique. Il existe plusieurs catégories d’alcoolopathies : |
- Alcoolopathies neuropsychiatriques
:
par action directe de l’alcool, par carence vitaminique et
nutritionnelle (principalement vitamine B1).
- Alcoolopathies hépato-digestives
:
au niveau du foie (stéatose alcoolique, hépatite alcoolique, cirrhose,
cancer du foie), au niveau du pancréas (pancréatites aiguës et
chroniques), œsophagites, gastrite ou malabsorption et maldigestion au
niveau intestinal.
- Alcoolpathies ORL
:
cancers de svoies aéro-digestives supérieures.
- Alcoolopathies cardiovasculaires
:
cardiomyopathie, hypertension artérielle, coronaropathie et
athérosclérose.
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La
tolérance est un état d’adaptation de l’organisme.
La tolérance vis-à-vis de l’alcool est variable en fonction des
caractéristiques personnelles (génétiques, constitutionnelles,
métaboliques). Elle est dynamique – elle s’accroît
parallèlement à l’augmentation régulière des doses,
nécessaire pour que l’effet obtenu reste le même. Après un
temps variable de tolérance élevée, apparaît une diminution,
voire un effondrement de la tolérance. On peut considéré que l’alcoolo-tolérance,
est la capacité constitutionnelle de l’organisme à supporter une
certaine dose d’alcool sans qu’apparaissent des signes
pathologiques, mais aussi la capacité de supporter une augmentation
progressive de la quantité, sans retentissement somatique.
La consommation,
elle peut-être non pathogène ou pathogène.
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Consommation
non pathogène, consommation
modérée n’entraînant pas un risque d’évolution vers l’alcoolodépendance. |
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Consommation
pathogène, consommation d’éthanol
en quantité élevée qui risque d’induire soit une
alcoolodépendance, soit des complications organiques liées à l’éthanol,
soit les deux.
Appétence :
tendance qui porte un être vivant à satisfaire ses besoins,
envies, désirs de manière compulsive, échappant à tout
contrôle.
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Boissons
alcooliques : boissons
fermentées contenant naturellement de l’éthanol (vin, bière,
cidre) ou boissons distillées (eau de vie, cognac, whisky).
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Boissons
alcoolisées : boissons
ne contenant habituellement pas d’éthanol mais dans lesquelles de
l’éthanol a été ajouté (café arrosé, thé, coka additionné
de whisky et autres boissons de type premix).
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Buveur
excessif : consommateur
de boissons contenant de l’éthanol qui, en raison de sa propre
vulnérabilité ou de l’importance de la quantité d’éthanol
consommée, s’expose à un risque accru. De plus en plus, cette
expression est remplacée par consommateur
à risque. |
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